Étude NANOCOL : étude de phase 1 visant à évaluer la sécurité et la tolérance des nanoparticules à base de gadolinium AGuIX en association à la radiochimiothérapie et à la curiethérapie chez des patie...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3398

Étude NANOCOL : étude de phase 1 visant à évaluer la sécurité et la tolérance des nanoparticules à base de gadolinium AGuIX en association à la radiochimiothérapie et à la curiethérapie chez des patientes ayant un cancer du col de l’utérus localement avancé.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 70 ans

Extrait

Le cancer du col de l’utérus prend naissance dans les cellules du col de l’utérus mais il peut former des métastases dans d’autres parties du corps. Le carcinome épidermoïde et l’adénocarcinome sont les deux types de cancer du col de l’utérus les plus fréquents. Le traitement se fait par une chirurgie, une radiothérapie externe, une curiethérapie et/ou une chimiothérapie, utilisées seules ou associées. Selon les études précliniques antérieures, l’utilisation des nanoparticules à base de gadolinium permettrait d’avoir une meilleure précision en imagerie par résonance magnétique et une meilleure efficacité en radiothérapie clinique. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et la tolérance des nanoparticules à base de gadolinium AGuIX en association à la radiochimiothérapie et à la curiethérapie chez des patientes ayant un cancer du col de l’utérus localement avancé. Tous les patientes recevront une radiothérapie externe de la région pelvienne en 5 semaines avec des compléments de dose en cas d’atteinte ganglionnaire macroscopique. Les patientes reçoivent aussi une curiethérapie utérovaginale dans les 14 jours après la radiothérapie externe et une chimiothérapie concomitante à base de cisplatine par voie intraveineuse (IV) une fois par semaine pendant 5 cures. Les patientes recevront aussi les nanoparticules AguIX en IV en escalade de dose le premier jour de la radiothérapie puis 10 jours après puis elles recevront une troisième injection au moment de la curiethérapie. Les patientes auront une imagerie par résonance magnétique avant la première et la deuxième injection puis 4h après chacune des 3 injections. Les patientes recevront une hydratation en IV pendant la curiethérapie pour optimiser l’élimination urinaire des AGuIX. Les patientes seront suivies pendant 2 ans maximum.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1 non-randomisée et monocentrique. Toutes les patientes reçoivent une radiothérapie externe de la région pelvienne de 45 Gy en 5 semaines avec des compléments de dose intégrés à la dose de 55 à 57,5 Gy en cas d’atteinte ganglionnaire macroscopique. Les patientes reçoivent aussi une curiethérapie utérovaginale de 15 Gy dans les 14 jours après la radiothérapie externe et une chimiothérapie concomitante à base de cisplatine en IV une fois par semaine pendant 5 cures. Les patientes reçoivent aussi les nanoparticules AguIX en IV en escalade de dose le premier jour de la radiothérapie puis 10 jours après puis elles reçoivent une troisième injection au moment de la curiethérapie. Les patientes ont une imagerie par résonance magnétique avant la première et la deuxième injection puis 4h après chacune des 3 injections. Les patientes reçoivent une hydratation en IV pendant la curiethérapie pour optimiser l’élimination urinaire des AGuIX. Les patientes sont suivies pendant 2 ans maximum.;


Objectif principal

Identifier la dose maximale tolérée de nanoparticules AGuIX et la dose recommandée pour la phase 2 en association à une radiochimiothérapie concomitante standard.;


Objectif secondaire

Évaluer le taux de rémission complète à 6 mois après le début du traitement. Évaluer la survie sans échec à 2 ans après le début du traitement et la survie sans progression à 5 ans. Explorer la possibilité d’utiliser les nanoparticules AGuIX pour définir des volumes tumoraux spécifiques au moment de la curiethérapie et évaluer comment ces volumes concordent avec les recommandations actuelles de délinéation tumorale pour la curiethérapie guidée par imagerie par résonance magnétique. Déterminer le profil pharmacocinétique des nanoparticules AGuIX.


Critère d'inclusion

  • Femme d’âge ≥ 18 ans et ≤ 70 ans.
  • Cancer du col de l’utérus confirmé par histologie : carcinome épidermoïde ou adénocarcinome de stade IB2-IVA (critères FIGO), quel que soit le statut ganglionnaire pelvien. Les patientes ne doivent avoir aucune localisation métastatique de la maladie.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles > 2 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L, hémoglobine > 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : créatinine
  • Test de grossesse sérique dans les 7 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Patiente affiliée ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Autre histologie que celles listées dans les critères d’inclusion ou stade IVB.
  • Maladie inflammatoire de l’intestin active, perte de l’intégrité physique du tractus gastro-intestinal supérieur, syndrome de malabsorption.
  • Obésité (indice de masse corporelle > 30).
  • Antécédent de maladie psychiatrique.
  • Néphropathie de tout grade.
  • Neuropathie périphérique de grade ≥ 2.
  • Déficit auditif préexistant.
  • Maladie infectieuse active ou autre pathologie sous-jacente qui pourrait empêcher la patiente de recevoir le traitement (en particulier maladie hépatique ou cardiaque).
  • Antécédent de cancer autres que les carcinomes basocellulaires dans les 5 années précédentes.
  • Signe clinique de maladie cardiovasculaire significative, insuffisance cardiaque, pathologie coronaire symptomatique, arythmie non contrôlée ou infarctus du myocarde dans l’année précédente.
  • Traitement antérieur par une radiothérapie, une chimiothérapie, une thérapie ciblée ou un traitement immunomodulateur pour un cancer du col de l’utérus ou pour tout autre cancer dans les 5 années antérieures.
  • Vaccin vivant, tel que le vaccin contre la fièvre jaune.
  • Antécédent d’irradiation pelvienne ou traitement chirurgical préalable pour le cancer du col de l’utérus (à l’exclusion d’une conisation diagnostique).
  • Contre-indication à l’imagerie par résonance magnétique avec injection de gadolinium et/ou contre-indication à l’utilisation du cisplatine.
  • Antécédent d’allergie au cisplatine ou à tout autre sel de platine.
  • Participation à une autre étude thérapeutique avec un médicament expérimental (pendant l’étude ou dans les 5 années avant l’inclusion).
  • Incapacité à réaliser le suivi requis par l’étude pour des raisons géographiques, sociales ou psychologiques.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.