Étude IONESCO : Étude de phase 2 évaluant l’efficacité d’une immunothérapie par le durvalumab, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade limité.

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3236

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon, 4ème cause de cancer en France, peut prendre deux formes différentes : « à petites cellules » ou « non à petites cellules », ce dernier étant le plus fréquent. Différents types de traitement sont proposés en fonction du stade de la maladie : intervention chirurgicale, radiothérapie et/ou traitements médicaux comme la chimiothérapie ou les nouvelles thérapies ciblées qui ont pour bénéfice de bloquer le mécanisme de croissance propre aux cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’intérêt d’un traitement d’immunothérapie néo-adjuvant, le durvalumab, administrée avant l’intervention chirurgicale, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade limité. Durant la période de sélection, des examens clinique, biologique et d’imagerie seront réalisés. Les patients recevront du durvalumab en perfusion intraveineuse tous les 15 jours pendant 1 mois. Avant chaque injection, les patients auront des prélèvements sanguins. L’intervention chirurgicale sera effectuée entre 2 jours et 2 semaines après la dernière injection de traitement. Un bilan de fin de traitement comprenant un examen clinique, biologique et d’imagerie sera effectué 4 semaines après l’intervention chirurgicale. Une autre recherche faisant le lien entre la recherche fondamentale (comprendre les mécanismes aboutissant au cancer) et la recherche clinique (valider les meilleures stratégies possibles de diagnostic et de traitement) sera aussi réalisée. Les tissus tumoraux seront prélevés au moment du diagnostic et au moment de l’intervention chirurgicale et des échantillons sanguins seront collectés au moment du bilan de sélection et à la 3ème injection du durvalumab. Les patients seront suivis à 6 mois et 1 an après l’intervention chirurgicale.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Durant la période de sélection, des examens clinique, biologique et d’imagerie (scanner, IRM, PET-scan…) sont réalisés. Les patients reçoivent une immunothérapie néo-adjuvante, du durvalumab en perfusion IV tous les 15 jours pendant 1 mois. Avant chaque injection, les patients ont des prélèvements sanguins. L’intervention chirurgicale est effectuée entre 2 jours et 2 semaines après la dernière injection de traitement. Un bilan de fin de traitement comprenant un examen clinique, biologique et d’imagerie est effectué 4 semaines après l’intervention chirurgicale. Une étude translationnelle est aussi réalisée pour évaluer les changements de cytokines et d’autres biomarqueurs avant et après traitement. Des prélèvements sanguins au bilan de sélection et à la 3ème injection de traitement sont analysés ainsi que des prélèvements tissulaires au moment du diagnostic et au moment de la chirurgie sont analysés. Les patients sont suivis à 6 mois et 12 mois après l’intervention chirurgicale.;


Objectif principal

Évaluer l’impact d’un traitement néo-adjuvant par durvalumab, administré par perfusion intraveineuse pendant 1 mois sur la résection complète.;


Objectif secondaire

Évaluer la tolérance, les effets secondaires du durvalumab. Évaluer le délai entre le début du traitement et la chirurgie. Évaluer le taux de réponse (RECIST 1.1). Évaluer le taux de réponse métabolique sur TEP-FDG en pré-traitement PET-CT and pré-opératoire PET-CT après 3 perfusion de durvalumab, à la fois sur la tumeur primitive et sur les ganglions éventuels. Évaluer les effets secondaires post-opératoires. Évaluer la réponse pathologique (évaluées par un examen histologique microscopique, avec au moins une lame éxaminée par cm de tumeur dans le grand diamètre, c’est-à-dire 5 à 30 lames évaluées). Évaluer la survie sans maladie. Évaluer la survie globale. Evaluer la valeur prédictive/pronostique de l’expression de PD-1/PD-L1 (en utilisant au moins des anticorps SP263), à la fois sur les échantillons pré-opératoire et chirurgicaux, et à la fois sur la tumeur et les cellules immunitaire infiltrantes. Évaluer les changements au niveau des cytokines du plasma/sérum cytokines et les autres biomarqueurs avant et après traitement.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans
  • Carcinome primaire du poumon non à petites cellules, histologiquement confirmé.
  • Bloc tissulaire de diagnostic disponible pour la soumission après l’inclusion (une lame HES et un bloc encastré en paraffine).
  • Classification Clinique des patients de stade IB (taille de la tumeur > 4 cm dans son plus grand diamètre), de stade II sur la base d’une évaluation clinique par les critères TNM 2009. Une TEP-Scan pré-chirurgicale du thorax et une ou un CT-scan du cerveau et un CT-scan du thorax/abdomen/pelvis devra être fait avant la chirurgie et avant l’inclusion. Si un CT ou une TEP pré-opératoire montre un envahissement des ganglions médiastinaux, une médiastinoscopie invasive ou une EBUS-TBNA devra être faite pour la stadification. On peut accéder aux stations 5 ou 6 des ganglions lymphatiques par une médiastinotomie antérieure ou une chirurgie thoracoscopique assistée par vidéo.
  • Une chimiothérapie pré-opératoire (néo-adjuvante) à base de platines ou autres, excepté le traitement du protocole n’est pas permise. Une radiothérapie pré-opératoire n’est pas permise.
  • Indice de performance ≤ 1 (ECOG).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L, hémoglobine >= 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : transaminases et phosphatase alcaline ≤ 2,5 x LNS, bilirubine dans la normale.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (MDRD).
  • TSH dans la normale.
  • Les autres investigations détaillées dans la section 6 doivent être faites dans les temps indiqués.
  • Disponibilité du patient pour le traitement et le suivi. Les investigateurs doivent s’assurer que les patients inclus dans cette étude seront disponible pour la documentation complète du traitement, des effets secondaires et le suivi.
  • Le traitement à l’étude doit être commence dans les 7 jours suivant l’inclusion du patients.
  • Test de grossesse négatif pour les femmes et contraception efficace pour les hommes et les femmes en âge de procréer jusqu’à 4 mois après la fin du traitement.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Antécédent d’autre maladie tumorale, excepté un cancer de la peau non mélanomateux correctement traité, un cancer in-situ correctement traité, ou autre tumeur solide correctement traité avec aucun signe de maladie depuis dans les 5 ans suivant la fin du traitement et pour lequel, selon l’avis du médecin, il n’y a pas de risque de récidive de la tumeur primaire.
  • Tumeur carcinoïde pulmonaire combinant à la fois à petites cellules et non à petites cellules.
  • Antécédent de maladie auto-immune, incluant mais non limité à la myasthénie gravis, un myosite, une hépatite auto-immune, un lupus érythémateux systémique, une arthrite rhumatoïde, une maladie inflammatoire de l’intestin, une thrombose vasculaire associée avec un syndrome anti-phospholipidique, une granulomatose de Wegener, un syndrome de Sjogren, un syndrome de Guillain-Barre, une sclérose multiple, une vascularite, ou une glomérulonéphrite. NOTE: les patients avec une maladie de Grave et/ou un psoriasis ne nécessitant pas un traitement systémique dans les 2 ans suivant l’inclusion ne sont pas exclus.
  • Antécédent d’immunodéficience primaire, antécédent de greffe allogénique, utilisation d’agents immunosuppresseurs dans les 28 jours suivant l’inclusion ou antécédent de toxicité immune sévère (grade 3 or 4) d’autre immunothérapies.
  • Vaccination par un vaccin vivant atténué dans 30 jours avant l’inclusion.
  • Antécédent d’hypersensibilité au durvalumab ou à l’un de ces excipients.
  • QTc corrigé > 470 msec (mesuré selon les méthodes standards de l’institutionnel) ou antécédent familial de syndrome du QT long.
  • Condition cardiovasculaire non traitée et/ou non contrôlée et/ou dysfonctionnement cardiaque symptomatique (angine instable, insuffisance cardiaque congestive, infarctus du myocarde dans les années précédentes ou or arythmies ventriculaires cardiaques nécessitant une médication, antécédent défauts de conduction atrioventriculaire de 2eme ou 3eme degré). Les patients ayant une maladie cardiaque significative, même si elle est contrôlée, doivent avoir une FEVG > 50 % dans les 12 mois avant l’inclusion.
  • Traitement concomitant avec une autre molécule ou un autre traitement anti-cancéreux en investigation.
  • Infection non contrôlée ou maladie sérieuse ou condition médicale ne permettant pas la prise en charge du patient selon le protocole : antécédent connu de tuberculose, hépatite B ou C aiguë connue, infection connue par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
  • Médication antérieure ou en cours par un agent immunosuppresseur dans les 28 jours précédents la première dose de durvalumab, excepté des corticostéroïdes en intranasal et inhalés ou des corticostéroïdes systémique à des doses physiologique n’excédant pas 10 mg/jour de prednisone, ou un corticostéroïde équivalent.
  • Traitement antérieur avec un inhibiteur de PD1 ou PD-L1, incluant le durvalumab.
  • Maladie inflammatoire de l’intestin antérieure ou en cours documentée : maladie de Crohn, colite ulcéreuse).
  • Antécédent de diagnostic connu de tuberculose.
  • Toute condition qui, de l’opinion de l’investigateur, pourrait interférer avec l’évaluation du traitement à l’étude ou l’interprétation de sécurité des patients et les résultats de l’étude.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.