Étude IPIAP-STM : étude de phase 4 évaluant les interactions entre une chimiothérapie avec de la doxorubicine et de l’ifosfamide et l’aprépitant chez des patients ayant un sarcome des tissus mous loca...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3504

Étude IPIAP-STM : étude de phase 4 évaluant les interactions entre une chimiothérapie avec de la doxorubicine et de l’ifosfamide et l’aprépitant chez des patients ayant un sarcome des tissus mous localisé, en récidive locale ou métastatique.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les sarcomes des tissus mous sont une forme rare (1 à 2 %) de cancers. Ils peuvent se développer au niveau de n’importe quelle localisation anatomique, majoritairement au niveau des membres. On retrouve beaucoup de types différents de tissus mous dans tout le corps, dont le tissu graisseux, les muscles, les tendons, les ligaments et les vaisseaux sanguins. Les tissus mous accomplissent de nombreuses fonctions dont les principales sont de soutenir, de protéger et de relier les tissus et structures du corps. La doxorubicine et l’ifosfamide sont des agents de chimiothérapie ayant des propriétés anticancéreuses qui bloquent la synthèse de l’ADN de la tumeur. L’aprépitant est utilisé dans la prévention des nausées induites par une chimiothérapie. L’objectif de cette étude est d’évaluer les interactions entre une chimiothérapie avec de la doxorubicine et de l’ifosfamide et l’aprépitant chez des patients ayant un sarcome des tissus mous localisé, en récidive locale ou métastatique. Tous les patients auront un examen clinique complet, un bilan biologique standard et une évaluation tumorale puis recevront une chimiothérapie avec de la doxorubicine par voie intraveineuse (IV) en association avec de l’ifosfamide en IV du premier au troisième jour. Le traitement sera répété tous les 21 jours jusqu’à 4 à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. À partir de la deuxième cure, les patients ayant eu des nausées lors de la première cure recevront de l’aprépitant par voie orale à forte dose le premier jour puis à faible dose pendant 2 jours. Le traitement sera répété tous les 21 jours jusqu’à la fin de la chimiothérapie en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients n’ayant pas eu de nausées durant la première cure continueront la chimiothérapie sans traitement additionnel. Une évaluation médicale comportant un examen clinique, un bilan biologique et des prélèvements sanguins sera réalisée durant chacune des cures. Le traitement sera répété tous les 21 jours jusqu’à 4 à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis durant les 2 premières cures de traitement, jusqu’au premier jour de la troisième cure au plus tard.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 4 non randomisée et multicentrique. Tous les patients ont un examen clinique complet, un bilan biologique standard et une évaluation tumorale puis reçoivent une chimiothérapie avec de la doxorubicine en IV en association avec de l’ifosfamide en IV à J1, J2 et J3. Le traitement est répété tous les 21 jours jusqu’à 4 à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. À partir de la deuxième cure de chimiothérapie, les patients ayant eu des nausées de grade ≥ 1 selon le CTCAE V4.03 lors de la première cure reçoivent de l’aprépitant PO à forte dose à J1 puis à faible dose à J2 et J3. Le traitement est répété tous les 21 jours jusqu’à la fin de la chimiothérapie en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients n’ayant pas eu de nausées lors de la première cure continuent la chimiothérapie sans traitement additionnel. Une évaluation médicale comportant un examen clinique, un bilan biologique et des prélèvements sanguins est réalisée durant chacune des cures. Les patients sont suivis durant les 2 premières cures de traitement, jusqu’au premier jour de la troisième cure au plus tard.;


Objectif principal

Évaluer l’évolution des dosages sériques de l’ifosfamide et ses métabolites sériques (4OH-Ifo, 2d-Ifo, 3d-Ifo, CAA) entre la première cure (sans co-administration d’aprépitant) et la deuxième cure (avec co-administration d’aprépitant).;


Objectif secondaire

Comparer la fréquence et l’intensité des évènements indésirables selon le CTCAE V4.03 chez les patients co-exposés à l’aprépitant avec ceux chez les patients non exposés. Comparer les concentrations plasmatiques de l’ifosfamide et de ses métabolites sériques (4OH-Ifo, 2d-Ifo, 3d-Ifo, CAA) chez les patients co-exposés à l’aprépitant, avec celles chez les patients non exposés. Évaluer l’impact des co-médications sur la survenue d’effets indésirables. Évaluer l’impact du taux d’albumine sérique sur la survenue d’effets indésirables. Évaluer le taux de réponses objectives. Réaliser une analyse de pharmacocinétique de population.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Diagnostic anatomopathologique de sarcome des tissus mous localisé, en récidive locale ou métastatique.
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST v1.1 (si applicable).
  • Chimiothérapie par doxorubicine et ifosfamide proposée en réunion de concertation pluridisciplinaire (traitement néo-adjuvant, adjuvant ou palliatif).
  • Fonction hématologique : hémoglobine > 9 g/dL, polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 60 mL/min (formule Modification of Diet in Renal Disease).
  • Fonction hépatique : transaminases
  • Patient affilié à ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale en France.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Affection médicale pouvant augmenter le risque pour le patient.
  • Infection active.
  • Hépatite active ou cirrhose.
  • Patient porteur d’une greffe d’organe ou immunodéprimé.
  • Traitement antérieur par ifosfamide.
  • Traitement par ifosfamide et doxorubicine débuté.
  • Traitement en cours par inducteurs ou inhibiteurs puissants du CYP3A4 dans les 14 jours précédant l’inclusion ou pendant la durée de l’étude.
  • Toute condition psychologique, familiale, géographique ou sociologique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes de l’étude.
  • Patient sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.