Femme et Homme | 18 ans et plus
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Rectum seul
- | Spécialités :
- Radiothérapie
- Chimiothérapie
Extrait
Les cancers du rectum représentent à l’heure actuelle un problème de santé publique en termes de fréquence et de gravité. Ils se développement souvent en silence, sans provoquer de symptôme particulier et peuvent rester ainsi longtemps imperceptibles, d’où un diagnostic généralement tardif. Il y a donc intérêt à optimiser la prise en charge de ces cancers. L’objectif de cet essai est d’étudier l’association de la metformine, médicament historiquement antidiabétique oral, concomitante à un traitement par radiothérapie et chimiothérapie chez des patients ayant un cancer du rectum localement avancé. La radiothérapie consiste à exposer les cellules cancéreuses d’une tumeur à des rayonnements qui empêchent leur multiplication et entrainent leur destruction. La chimiothérapie aura exactement le même but, à l’exception qu’il s’agit d’un traitement à base de médicaments. La radiochimiothérapie et la chirurgie sont les traitements standards du cancer colorectal, ils ne sont pas considérés comme expérimentaux. L’efficacité de ce protocole sera jugée après la chirurgie, par le taux de réponse histologique complète (absence de cellules tumorales) et il pourra ainsi en découler les bénéfices de l’association de la metformine à la radiothérapie néo-adjuvante dans le traitement des cancers du rectum localement avancés. Les patients éligibles à l’étude devront se soumettre à des bilans d’inclusion comprenant : - Un examen clinique et un examen cardiologique si nécessaire à pratiquer 2 semaines avant le début du traitement. - Des examens de laboratoires nécessitant une prise de sang 1 semaine avant le début du traitement. - Des examens paracliniques avec imagerie par résonance magnétique (IRM) du rectum, écho-endoscopie, scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) et coloscopie complète au minimum 3 semaines avant le début du traitement. Les patients recevront de la metformine, 2 fois par jour débutée 48h après le scanner de dosimétrie, puis 3 fois par jour à partir du 8ème jour et ce, jusqu’à 48h avant l’intervention chirurgicale. Associée à la metformine, les patients recevront une radiochimiothérapie à base de capécitabine 2 fois par jour, 5 jours sur 7, pendant les 5 semaines de radiothérapie à raison de 5 séances par semaine. L’intervention chirurgicale sera programmée 6 à 8 semaines après la fin de la radio-chimiothérapie. Durant ce traitement, les patients subiront un examen clinique ainsi que des examens de laboratoires 1 fois par semaine. Trois semaines après la fin de la radiochimiothérapie et une semaine avant l’intervention chirurgicale, le patient se verra effectuer un nouvel examen clinique. Une IRM rectale sera effectuée 5 semaines avant la l’intervention. Un examen clinique complet avec appréciation de l’état général sera effectué 1 mois après l’intervention chirurgicale ainsi que tous les 3-4 mois. Le patient aura également une échographie abdominale tous les 3-4 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant 3 ans (peut être alternée par un scanner TAP), une radio du thorax tous les ans pendant 5 ans, une coloscopie à 3 ans puis le délai sera fonction de l’évolution de la pathologie.
Extrait Scientifique
Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. L’objectif de cet essai est d’étudier l’association de la metformine concomitante à un traitement néo-adjuvant par radio-chimiothérapie chez des patients ayant un cancer du rectum localement avancé. Les patients éligibles doivent avoir un bilan d’inclusion comprenant : - Un examen clinique et examen cardiologique si indiqué, à pratiquer 2 semaines avant le début du traitement. - Des examens de laboratoires 1 semaine avant le début du traitement. - Des examens paracliniques avec IRM rectale, écho-endoscopie, scanner TAP et coloscopie complète au minimum 3 semaines avant le début du traitement. Les patients reçoivent de la metformine PO 2 fois par jour débutée 48h après le scanner de dosimétrie, puis 3 fois par jour à partir de J8, et ce, jusqu’à 48h avant l’intervention chirurgicale. Associée à la metformine, les patients reçoivent une radiochimiothérapie à base de capécitabine 2 fois par jour, 5 jours sur 7, pendant les 5 semaines de radiothérapie 3D ou IMRT à la dose de 50 Gy en 5 semaines, à raison de 5 séances de 2 Gy par semaine. L’intervention chirurgicale est programmée 6 à 8 semaines après la fin de la radio-chimiothérapie. Durant ce traitement de radio-chimiothérapie, les patients subissent un examen clinique ainsi que des examens de laboratoires 1 fois par semaine. 3 semaines après la fin de la radiochimiothérapie et 1 semaine avant l’intervention chirurgicale le patient a un nouvel examen clinique. Une IRM rectale est effectuée 5 semaines avant l’intervention chirurgicale. Un examen clinique complet avec appréciation de l’état général est effectué à la sortie d’étude soit 1 mois après l’intervention chirurgicale. La surveillance après l’étude se fait tous les 3-4 mois avec un examen clinique, une échographie abdominale pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant 3 ans (peut être alternée par un TDM TAP), une radio du thorax tous les ans pendant 5 ans, une coloscopie à 3 ans puis le délai sera fonction de la découverte ou non d’adénomes.;
Objectif principal
Etudier l’efficacité de la metformine en association à une radiochimiothérapie néoadjuvante dans le traitement des cancers du rectum localement avancés.;
Objectif secondaire
Evaluer la tolérance de la metformine. Evaluer les facteurs prédictifs de réponse au traitement.
Critère d'inclusion
- Age ≥ 18 ans.
- Adénocarcinome du bas ou du moyen rectum de stade T3 ou T4 relevant d’une radiochimiothérapie.
- Absence de métastases à distances.
- Indice de performance ≤ 2 (OMS).
- Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L.
- Fonction métabolique : teneur en lactates ≤ LNS.
- Contraception obligatoire pour les femmes en âge de procréer.
- Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critère de non inclusion
- Autres histologies tumorales (carcinome épidermoïdes, tumeurs neuroendocrines, mélanomes…).
- Antécédents de diabète (avec glycémie à jeun > 1,26 g/L (définition de l’OMS).
- Patient sous traitement antidiabétique (biguanides, sulfamides hypoglycémiants, glinides, analogues du GLP-1, gliptines, inhibiteurs de l’alphaglucosidase, insuline ou analogues).
- Antécédent d’acidose lactique.
- Déficit connu à la dihydropyrimidine déshydrogénase.
- Maladie aiguë ou chronique pouvant entraîner une hypoxie tissulaire (insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire, infarctus du myocarde)
- Infection sévère.
- Insuffisance hépatique, intoxication alcoolique aigüe, alcoolisme.
- Insuffisance ou altération de la fonction rénale (clairance de la créatinine
- Hypersensibilité à la capécitabine (ou excipients) ou au fluorouracile.
- Hypersensibilité à la metformine (ou excipients).
- Antécédents de réactions sévères et inattendues à un traitement contenant une fluoropyrimidine.
- Contre-indication à la radiothérapie et/ou à la chimiothérapie.
- Traitement par la sorivudine ou ses analogues chimiquement apparentés (brivudine).
- Incapacité psychiatrique à donner son consentement.
- Patient sous tutelle ou curatelle.
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.