Étude ERIBRAIN : étude de phase 2 évaluant l’efficacité de l’éribuline chez des patientes ayant un cancer du sein HER2 négatif, avec des métastases cérébrales et traité précédemment par anthracycline ...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3775

Étude ERIBRAIN : étude de phase 2 évaluant l’efficacité de l’éribuline chez des patientes ayant un cancer du sein HER2 négatif, avec des métastases cérébrales et traité précédemment par anthracycline et taxane.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

Un cancer du sein métastatique est un cancer qui présente des métastases, c’est-à-dire des tumeurs formées à partir de cellules cancéreuses qui se sont détachées de la première tumeur du sein dite primitive et ont migré par les vaisseaux sanguins dans une autre partie du corps (os, poumons ou foie, le plus fréquemment) où elles se sont installées. Le traitement principal d’un cancer du sein métastatique est un traitement systémique par chimiothérapie, éventuellement d’une thérapie ciblée, et/ou d’une hormonothérapie lorsque la tumeur est sensible aux hormones. Dans certaines situations, un traitement locorégional par une chirurgie et/ou une radiothérapie de la tumeur ou des métastases est associé à la chimiothérapie. Par ailleurs, on évalue le statut HER2, une protéine qui se trouve à la surface des cellules mammaires et qui stimule leur croissance, pour savoir quelle quantité de HER2 la tumeur produit afin de déterminer le traitement le mieux adapté. Les tumeurs qui surexpriment HER2 sont dites HER2 positives et celles qui ne surexpriment pas HER2 sont dites HER2 négatives. L’éribuline est un traitement qui inhibe la croissance et induit également la mort des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’éribuline chez des patientes ayant un cancer du sein HER2 négatif, avec des métastases cérébrales et traité précédemment par anthracycline et taxane. Les patientes recevront de l’éribuline au 1er et 8e jour de chaque cure 3 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 6 à 7 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patientes seront revues toutes les 9 à 12 semaines pour une évaluation de la maladie extra-cérébrale par TDM thoracique et abdominale. Elles seront suivies pendant 24 mois après la fin du traitement de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, à un seul bras et multicentrique. Les patientes sont groupées en 3 cohortes selon leur type de maladie. - Cohorte A : patientes avec métastases cérébrales nouvellement diagnostiquées et non traitées, non candidates à la chirurgie initiale ou à la radiochirurgie stéréotaxique et avec une maladie pauci-symptomatique ne nécessitant pas de radiothérapie pan-cérébrale immédiate. - Cohorte B : patientes avec métastases cérébrales prétraité par radiochirurgie stéréotaxique et / ou chirurgie seule, sans radiothérapie pan-cérébrale, et ne nécessitant pas de radiothérapie pan-cérébrale immédiate. - Cohorte C : patientes avec métastases cérébrales prétraité par radiothérapie pan-cérébrale. Les patientes reçoivent de l’éribuline IV à J1 et J 8 de chaque cure de 21 jours. Le traitement est répété jusqu’à 6 à 7 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patientes sont revues toutes les 9 à 12 semaines pour une évaluation de la maladie extra-cérébrale par TDM thoracique et abdominale. Elles sont suivies pendant 24 mois après la fin du traitement de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l'efficacité en termes de taux de réponse objective du système nerveux central selon les critères RANO-BM de l'éribuline.;


Objectif secondaire

Évaluer la toxicité de l'éribuline. Évaluer le délai d’irradiation pan-cérébrale pour les cohortes A et B. Évaluer la survie sans progression cérébrale. Évaluer la survie globale. Évaluer le changement des fonctions cognitives. Évaluer la qualité de vie. Évaluer la survie sans progression pour la maladie extra-cérébrale. Évaluer la survie sans progression bi-compartimentale. Évaluer le taux de réponse global pour la maladie extra-cérébrale. Évaluer le bénéfice clinique à la fois pour le système nerveux central et la maladie extra-cérébrale. Évaluer l’efficacité de l'éribuline selon l'expression des récepteurs hormonaux. Évaluer l'efficacité entre les patientes avec et sans maladie extra-cérébrale.


Critère d'inclusion

  • Femme d’âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein métastatique HER2 négatif de grade 0, 1+ ou 2+ à l’immunohistochimie et non amplifié par hybridation in situ. Cancer du sein localement avancé ou métastatique, avec progression après au moins un traitement par anthracycline et taxane en phase adjuvante ou métastatique pour une maladie avancée, avec une maladie du système nerveux central non traitée ou précédemment traitée par radiothérapie stéréotaxique ou chirurgie sans irradiation pan-cérébrale ou une maladie évolutive avec métastases cérébrales après une irradiation pan-cérébrale, avec au moins une lésion du système nerveux central de diamètre ≥ 10 mm mesurable par IRM avec injection de gadolinium ou au moins une tumeur du SNC de 5 à 9 mm de diamètre, et une ou 2 autres tumeurs du système nerveux central de diamètre ≥ 3 mm et avec une somme des diamètres ≥ 10 mm.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g / dL
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de MDRD), créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS (bilirubine directe ≤ 1,5 x LNS chez les patientes ayant des antécédents documentés de maladie de Gilbert), transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS chez les patientes ayant des métastases hépatiques).
  • Contraception efficace pour les patientes en âge de procréer pendant la durée de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Maladies concomitantes notamment cirrhose connue de classe ≥ A selon la classification de Child Pugh ou toute autre maladie sévère ou incontrôlée.
  • Neuropathie périphérique de grade 3 ou 4.
  • Maladie leptoméningée connue ou déviation de la ligne médiane du système nerveux central.
  • Infection active, un abcès ou une fistule.
  • Contre-indication à une perfusion de gadolinium.
  • Autre tumeur maligne active (les patientes ayant un cancer de la peau autre que le mélanome, un carcinome in situ du col de l'utérus ou de la vessie sont autorisés).
  • Stimulateur cardiaque ou dispositif ICD incompatible avec l'évaluation IRM.
  • Tout signe de maladie systémique grave ou incontrôlée notamment maladie cardiovasculaire, pulmonaire, hépatique, rénale ou métabolique cliniquement significative, anomalie de conduction sévère incluant une prolongation significative du QTc > 450 ms.
  • Traitement antérieur par éribuline.
  • Traitement par GCSF (ex : filgrastim, pegfilgrastim ou équivalent), transfusion de sang ou de plaquettes dans les 7 jours précédant le test sanguin.
  • Traitement dans 2 semaines avant l'entrée dans l'étude sans traitement après une chimiothérapie, une thérapie ciblée, ou une radiothérapie.
  • Traitement en cours avec d'autres chimiothérapies, hormonothérapies, immunothérapies, autres agents expérimentaux ou agents biologiques pour le traitement du cancer, à l'exception des biphosphonates ou du dénosumab.
  • Augmentation de la dose de corticostéroïdes dans la semaine précédant l'IRM cérébrale d’inclusion
  • Symptômes cliniques majeurs nécessitant une irradiation pan-cérébrale, tels que définis par un comité institutionnel.
  • Radiothérapie stéréotaxique ou à une résection chirurgicale.
  • Chirurgie majeure ou radiothérapie thérapeutique et/ou palliative dans les 14 jours précédant le début du traitement de l'étude notamment une radiothérapie dirigée contre le système nerveux central. Les procédures mineures (ex : biopsie de la tumeur, thoracocentèse ou placement de cathéter intraveineux) sont autorisées.
  • Toute condition médicale significative pouvant interférer avec la participation de la patiente à l’étude ou empêcher la patiente de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.