Étude KEYNOTE-867 : étude de phase 3 randomisée comparant la sécurité et l’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique du corps par rapport à la radiothérapie stéréotaxique du corps associé à du pemb...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3976

Étude KEYNOTE-867 : étude de phase 3 randomisée comparant la sécurité et l’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique du corps par rapport à la radiothérapie stéréotaxique du corps associé à du pembrolizumab chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules inopérable.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon se développe à partir de cellules situées dans le poumon et qui se sont multipliées de manière anormale pour former une masse ou une tumeur. Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) est un type de cancer du poumon, qui se différencie du cancer du poumon à petites cellules (CPPC) par la manière dont les cellules tumorales apparaissent au microscope. Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, qui représente 85 à 90% de l’ensemble des cancers du poumon. Il y a plusieurs possibilités de traitement, selon le type et le stade du cancer : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées, et l’immunothérapie, parmi lesquelles le durvalumab est actuellement indiqué en monothérapie dans le traitement de certains cancers bronchiques non à petites cellules. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal qui se lie à une protéine des cellules cancéreuses et les empêche ainsi d’échapper au système immunitaire. La radiothérapie stéréotaxique est une forme de radiothérapie de haute précision qui utilise des microfaisceaux convergents. Cela permet d’irradier à haute dose de très petits volumes dans le corps du patient et ainsi de concentrer davantage de radiation sur la tumeur. Plusieurs résultats de recherche récents montrent son intérêt pour la survie des patients. L’objectif de cette étude est de comparer la sécurité et l’efficacité de la radiothérapie stéréotaxique seul par rapport à la radiothérapie stéréotaxique associé à du pembrolizumab chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules inopérable. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront une radiothérapie stéréotaxique du corps entier, tous les 3 jours pendant 2 semaines associé à du pembrolizumab, toutes les 3 semaines jusqu’à 17 fois. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront une radiothérapie stéréotaxique du corps entier, tous les 3 jours pendant 2 semaines associé à un placebo, toutes les 3 semaines jusqu’à 17 fois. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 6 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent une radiothérapie stéréotaxique du corps entier de 45 à 54 Gy, à raison de 3 à 5 fractions, tous les 3 jours pendant 2 semaines associé à du pembrolizumab IV, toutes les 3 semaines jusqu’à 17 cures. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent une radiothérapie stéréotaxique du corps entier de 45 à 54 Gy, à raison de 3 à 5 fractions, tous les 3 jours pendant 2 semaines associé à un placebo IV, toutes les 3 semaines jusqu’à 17 cures. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 6 ans.;


Objectif principal

Comparer la survie sans événement et la survie globale.;


Objectif secondaire

Comparer le délai jusqu’au décès ou jusqu’à l’apparition de métastases à distance. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance selon le nombre de patients ayant des effets indésirables ou abandonnant le traitement à cause d’évènements indésirables. Comparer la variation par rapport à l’entrée dans l’étude des scores des échelles relatives à l’état de santé général/qualité de vie, à la toux, aux douleurs thoraciques, à la dyspnée et à la fonction physique à l’aide des questionnaires EORTC QLQ-C30 et EORTC QLQ-LC13.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules diagnostiqué par histologie ou cytologie et confirmé de stade 1 ou 2A (AJCC 8e édition) (TDM et TEP thoraciques).
  • Patient ne pouvant pas subir une chirurgie thoracique à cause d’une ou de pathologie(s) existante(s), tel que déterminé par le médecin traitant du patient en concertation avec le comité pluridisciplinaire de cancérologie du centre.
  • Éligible à une radiothérapie stéréotaxique du corps.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonctionnement adéquat des organes dans les 7 jours précédant le début du traitement à l'étude.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 120 jours après la fin du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Immunodéficience.
  • Antécédents de pneumopathie (non infectieuse) nécessitant des stéroïdes ou ayant une pneumopathie actuelle.
  • Infection active nécessitant un traitement systémique.
  • Tuberculose active.
  • Maladie auto-immune active qui a nécessité un traitement systémique au cours des 2 dernières années (c'est-à-dire avec l'utilisation d'agents modificateurs de la maladie, de corticostéroïdes ou d'immunosuppresseurs). Cependant, un traitement substitutif (par exemple, la thyroxine, l'insuline ou un traitement physiothérapeutique de remplacement des corticostéroïdes en cas d'insuffisance surrénalienne ou hypophysaire) sera autorisé, bien que systémique, pour être éligible à l'étude.
  • Tumeur maligne additionnelle connue qui progresse ou qui a nécessité un traitement actif au cours des 3 dernières années. Remarque : les participants ayant un carcinome basocellulaire de la peau, un carcinome épidermoïde cutané ou un carcinome in situ (par exemple cancer du sein, cancer du col utérin) ayant subi un traitement potentiellement curatif ne sont pas exclus.
  • Vaccin vivant atténué dans les 30 jours précédant l’inclusion.
  • Traitement systémique chronique aux stéroïdes (à une posologie excédant 10 mg d'équivalent prednisone par jour) ou toute autre forme de traitement immunosuppresseur dans les 7 jours précédant la première dose du traitement à l'étude.
  • Traitement précédent avec des anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, anti-CD137ou anti-CTLA-4 ou tout autre anticorps ou médicament ciblant spécifiquement la co-stimulation des cellules T ou les points de contrôle immunitaire.
  • Radiothérapie thoracique antérieur, y compris une radiothérapie au niveau de l’oesophage, du médiastin, ou du sein.
  • Antécédent d’allogreffe de tissu/ou greffe d’un organe solide.
  • Hypersensibilité (≥Grade 3) à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux. Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion. Les patients ayant commencé la phase de suivi d’une étude expérimentale peuvent participer à celle-ci, à condition que 4 semaines se soient écoulées depuis l’administration de la dernière dose du précédent médicament expérimental.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.