Étude SHORT : étude randomisée évaluant l’efficacité et la tolérance d’une radiothérapie hypofractionnée pelvi-prostatique suivie d’un boost (radiothérapie externe stéréotaxique ou curiethérapie à hau...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3389

Étude SHORT : étude randomisée évaluant l’efficacité et la tolérance d’une radiothérapie hypofractionnée pelvi-prostatique suivie d’un boost (radiothérapie externe stéréotaxique ou curiethérapie à haut débit de dose) chez des patients ayant un adénocarcinome de la prostate de risque intermédiaire défavorable ou de haut risque localisé.

| Entre 18 ans et 85 ans

Extrait

Le cancer de la prostate prend naissance dans les cellules de la prostate et il est d’évolution lente, mais il peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. L’adénocarcinome représente le 95% des cas de cancer de la prostate et il se développe à partir des cellules glandulaires qui produisent le mucus et le liquide prostatique qui se mélangent aux spermatozoïdes et à d’autres composants pour former le sperme. Le traitement standard des adénocarcinomes de la prostate de haut risque se fait avec une radiothérapie externe pelvi-prostatique normofractionnée (aux doses standards) associée à une hormonothérapie concomitante et adjuvante pendant 3 ans. La radiothérapie administrée de façon hypofractionée (à doses supérieures en moins de séances) a montré dans des études précédentes pour autres types de cancer une amélioration du contrôle locorégional de la maladie avec moins de toxicités aiguës par rapport à une radiothérapie normofractionnée. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’une radiothérapie hypofractionnée pelvi-prostatique suivie d’un boost (radiothérapie externe stéréotaxique ou curiethérapie à haut débit de dose) chez des patients ayant un adénocarcinome de la prostate de risque intermédiaire défavorable ou de haut risque localisé. Lors de l’inclusion à l’étude, tous les patients auront une implantation de grains d’or et une analyse par imagerie par résonance magnétique de la prostate si elle n’est pas disponible à l’inclusion. Puis ils seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du premier groupe recevront un boost de curiethérapie à haut débit de dose en 1 séance, puis après 2 à 4 semaines ils recevront une radiothérapie externe en 5 séances au total avec 3 séance par semaine. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie externe en 5 séances associée à un boost de radiothérapie stéréotaxique avec 3 séance par semaine. Les patients seront évalués pour la toxicité 6 mois après la fin des traitements puis tous les 6 mois pendant 5 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Lors de l’inclusion dans l’étude, tous les patients ont une implantation de grains d’or et une analyse par imagerie par résonance magnétique de la prostate si elle n’est pas disponible à l’inclusion. Puis ils sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent un boost de curiethérapie à haut débit de 15 Gy en 1 fraction, puis après 2 à 4 semaines, ils reçoivent une radiothérapie externe de 25 Gy réparties en 5 fractions, avec 3 fractions par semaine. - Bras B : les patients reçoivent une radiothérapie externe de 25 Gy réparties en 5 fractions associée à un boost de radiothérapie stéréotaxique de 40 Gy avec 3 fractions par semaine. Les patients sont évalués pour la toxicité 6 mois après la fin des traitements puis tous les 6 mois pendant 5 ans.;


Objectif principal

Évaluer le taux de toxicité digestive et urinaire cumulé à 3 mois de l’association d’une irradiation pelvi-prostatique contractée en 5 séances avec un boost prostatique de curiethérapie à haut débit de dose ou un boost intégré de stéréotaxie.;


Objectif secondaire

Évaluer les toxicités digestives et urinaires tardives à 5 ans. Évaluer la survie sans récidive biochimique (définition de Phoenix). Évaluer la survie sans métastases à 5 ans. Évaluer la survie spécifique à 5 ans et la survie globale à 5 ans.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et ≤ 85 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate prouvé histologiquement.
  • Patient présentant un des cas suivants : Gleason 7-10 + T1c – T2b + PSA 20 ng/mL.
  • Risque d’atteinte ganglionnaire > 15% (calculé avec le score de Roach).
  • Patient N0 ou Nx.
  • Volume prostatique estimé en imagerie par résonance magnétique ou échographie ≤ 60 cc.
  • Score IPSS
  • Indication de traitement par radiothérapie et hormonothérapie validée en réunion de concertation multidisciplinaire.
  • Traitement hormonal débuté dans les 90 jours avant l’inclusion et dans les 180 jours avant le début de l’irradiation.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 5 ans.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Adénopathie pelvienne ≥ 15 mm sur le bilan d’extension par scanner ou imagerie par résonance magnétique.
  • Métastase osseuse et/ou viscérale sur le bilan d’extension par scanner et scintigraphie osseuse.
  • Cancer de la prostate d’histologie autre qu’un adénocarcinome.
  • Patient diagnostiqué N1 lors du bilan d’imagerie ou pN1 (envahissement ganglionnaire prouvé histologiquement après curage).
  • Taux de PSA sérique > 100 ng/mL.
  • Hypertension artérielle grave non contrôlée par un traitement adapté.
  • Contre-indication à une irradiation pelvienne (ex. sclérodermie, maladie inflammatoire chronique du tube digestif, maladie auto-immune, etc.).
  • Patient non éligible à la curiethérapie : volume prostatique > 60 cc, débit urinaire maximale
  • Antécédent de cancer dans les 5 années avant l’inclusion sauf un carcinome basocellulaire cutané.
  • Traitement antérieur par des antinéoplasiques ou un médicament pouvant comprendre du méthotrexate.
  • Traitement concomitant avec un immunosuppresseur.
  • Contre-indication aux agonistes ou aux antagonistes de la LH-RH.
  • Radiothérapie pelvienne antérieure.
  • Chirurgie du cancer de la prostate sauf une résection trans-urétrale réalisée dans les 6 mois minimum avant la radiothérapie.
  • Antécédent de résection trans-urétrale de prostate datant de moins de 6 mois.
  • Antécédent de chirurgie rectale.
  • Antécédent d’irradiation pelvienne.
  • Prothèse de hanche unique ou bilatérale.
  • Patient déjà inclus dans une autre étude clinique thérapeutique avec une molécule expérimentale.
  • Patient incapable de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Personne privée de liberté ou sous tutelle ou curatelle.