Étude D081RC00001 : étude de phase 3 randomisée évaluant l’efficacité et la sécurité du durvalumab associé à une chimiothérapie standard à base de platine par rapport au bévacizumab suivi d'un traitem...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3934

Étude D081RC00001 : étude de phase 3 randomisée évaluant l’efficacité et la sécurité du durvalumab associé à une chimiothérapie standard à base de platine par rapport au bévacizumab suivi d'un traitement d'entretien par durvalumab associé à du bévacizumab ou par durvalumab, bévacizumab et olaparib chez des patientes ayant un cancer de l'ovaire de stade avancé nouvellement diagnostiqué.

Femme Homme | Entre 18 ans et 150 ans

Extrait

Le cancer de l'ovaire est le 8ème cancer le plus répandu chez les femmes et son diagnostic s'établit généralement à un stade avancé. Dans 90 % des cas, ce sont les cellules épithéliales situées à la surface externe des ovaires qui sont touchées : on parle dans ce cas d’adénocarcinome. Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de son type histologique, autrement dit du type de cellules impliquées, de son stade et de son grade, c’est-à-dire son degré d’agressivité. Le traitement des cancers de l’ovaire repose principalement sur la chirurgie, qui vise à supprimer la totalité de la tumeur et de ses éventuelles extensions en dehors des ovaires. Une chimiothérapie peut être nécessaire, soit avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son extraction, soit après la chirurgie, pour la compléter et limiter les risques de récidive. Lorsqu’une chirurgie ne peut être envisagée à cause de l’étendue trop importante de la tumeur, la chimiothérapie est alors le traitement principal du cancer. Le bévacizumab est un anticorps dirigé contre le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire. C'est un inhibiteur de l'angiogenèse (processus de croissance de nouveaux vaisseaux sanguins), qui ralentit par conséquent le développement cancéreux en privant les cellules cancéreuses de nutriments. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le durvalumab est un anticorps monoclonal qui se lie à une protéine des cellules cancéreuses et les empêche ainsi d’échapper au système immunitaire. L'olaparib est un traitement anticancéreux de la classe des inhibiteurs de PARP, en inhibant sélectivement les PARP il peut cibler spécifiquement les cellules cancéreuses et de ce fait présenter une efficacité optimale comme traitement anticancéreux. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité du durvalumab associé à une chimiothérapie standard à base de platine et de bévacizumab suivi de l'entretien soit du durvalumab associé à du bévacizumab soit du durvalumab, du bévacizumab associé à de l'olaparib chez des patientes ayant un cancer de l'ovaire de stade avancé nouvellement diagnostiqué. Les chimiothérapies à bases de platine perturbent la réplication et la synthèse d’ADN, bloquent la prolifération des cellules cancéreuse et entrainent ainsi la mort de ces dernières. Les patientes n’ayant pas de mutation BRCA sont réparties de façon aléatoire en 3 groupes. Les patientes du 1er groupe recevront une chimiothérapie IV à base de platine associé à du bévacizumab IV et un placebo du durvalumab IV suivit d’un traitement d’entretien par du bévacizumab, à un placebo du durvalumab IV et un placebo d'olaparib PO. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patientes du 2e recevront une chimiothérapie à base de platine associé à du bévacizumab et du durvalumab suivit par un traitement de maintenance par du bévacizumab, du durvalumab et un placébo de l’olaparib. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patientes du 3e groupe recevront une chimiothérapie à base de platine, associé àdu bévacizumab et du durvalumab suivi par un traitement de maintenance par du bévacizumab, du durvalumab et de l’olaparib. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patientes ayant une mutation BRCA seront réparties dans un unique bras Les patientes du 4e groupe recevront une chimiothérapie à base de platine associé à du bévacizumab et du durvalumab suivit par un traitement de maintenance par du bévacizumab, du durvalumab et de l’olaparib. Le bévacizumab sera optionnel suivant la pratique locale. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie et d’intolérance au traitement. Les patientes seront suivies pendant une durée maximale de 6 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupe parallèle, double aveugle et multicentrique. Les patientes n’ayant pas de mutation BRCA sont randomisées en 3 bras. - Bras 1 : les patientes reçoivent une chimiothérapie IV à base de platine associé à du bévacizumab IV et un placebo du durvalumab IV suivit d’un traitement d’entretien par du bévacizumab associé à un placebo du durvalumab IV et un placebo d'olaparib PO. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie et de toxicités. - Bras 2 : les patientes reçoivent une chimiothérapie IV à base de platine associé à du bévacizumab IV et du durvalumab suivit par un traitement de maintenance par du bévacizumab, du durvalumab et un placébo de l’olaparib Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie et de toxicités. - Bras 3 : les patientes reçoivent une chimiothérapie IV à base de platine associé à du bévacizumab et du durvalumab suivi par un traitement de maintenance par du bévacizumab, du durvalumab et de l’olaparib. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie et de toxicités. Les patientes ayant une mutation BRCA sont réparties dans un unique bras : - Bras 4 : les patientes reçoivent une chimiothérapie IV à base de platine associé à du bévacizumab et du durvalumab suivit par un traitement de maintenance par du bévacizumab, du durvalumab et de l’olaparib. Le bévacizumab est optionnel suivant la pratique locale. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie et de toxicités. Les patientes sont suivies pendant une durée maximale de 6 ans.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression à 6 ans selon les critères RECIST v1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Évaluer la seconde progression Évaluer la qualité de vie à l’aide du questionnaire EORTC-QLQ-C30. Évaluer la réponse biologique complète. Évaluer paramètres pharmacocinétiques. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer le délai avant l’instauration d’un premier et deuxième traitement Évaluer le délai avant l’arrêt du traitement ou la mort.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans, femme.
  • Cancer de l'ovaire épithélial de stade avancé (stade 3-4) histologiquement confirmé, notamment de l'endométriose de haut grade, cancer de l'ovaire à cellules claires ou un carcinosarcome, cancer péritonéal primaire et/ou cancer des trompes de Fallope.
  • Être éligible pour une la chirurgie cytoréductive : soit une chirurgie primaire initiale soit pour qui il est prévu chirurgie d'intervalle après la chimiothérapie.
  • Preuve de la présence ou de l'absence de mutation BRCA1 / 2 dans le tissu tumoral.
  • Echantillons de tumeur disponible pour la réalisation des tests tBRCA centralisés
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction adéquate des organes et de la moëlle osseuse.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Cancer de l'ovaire non épithélial, tumeurs limites, tumeurs épithéliales de bas grade ou histologie mucineuse.
  • Métastases cérébrales.
  • Incapacité à déterminer la présence ou l'absence d'une mutation BRCA délétère ou suspectée délétère.
  • Patientes considérées comme présentant un faible risque médical en raison de troubles médicaux sérieux ou non contrôlés.
  • Troubles immunitaires ou inflammatoires actifs préalablement documentés.
  • Historique d’une autre malignité primaire à l’exception d’une malignité traitée avec une intention curative et sans maladie active connue 5 ans avant le début du traitement de l’étude et de faible risque potentiel de récidive (les patientes ayant reçu une chimiothérapie adjuvante antérieure pour le cancer du sein à un stade précoce peuvent être autorisées, à condition qu’elle est été achevée 3 ans avant l'inclusion, et que la patiente reste exempt de maladie récurrente ou métastatique) et à l’exception d’un cancer de la peau non mélanome ou lentigo maligna traité de façon adéquate sans preuve de maladie, ou d’un carcinome correctement traité in situ sans preuve de maladie, ou d’un cancer de l'endomètre FIGO de stade 1A, de grade 1 ou 2.
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative.
  • Traitement anticancéreux systémique antérieure pour le cancer de l'ovaire.
  • Traitement antérieur par un inhibiteur de la PARP ou un traitement à médiation immunitaire.
  • Chimiothérapie cytotoxique intrapéritonéal planifiée.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 2 (CTCAE).
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux. Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Incapacité de déterminer la présence ou l'absence d'une mutation BRCA délétère ou présumée délétère.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.