Étude 3124001 : étude de phase 1-2 évaluant la tolérance, la sécurité et l’efficacité de l’ODM-208 chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3544

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Un cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). C’est un cancer d’évolution lente, qui peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. Le récepteur des androgènes, pouvant être activé par les hormones stéroïdiennes, est un facteur clé du cancer de la prostate résistant à la castration. L'ODM-208 agit en supprimant la synthèse de toutes les hormones stéroïdiennes et de leurs précurseurs et donc en inhibant la stimulation excessive du récepteur des androgènes. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance, la sécurité et l’efficacité de l’ODM-208 chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. L’étude sera divisée en plusieurs parties : lors de la partie 1A, la dose de l’ODM-208 sera régulièrement augmentée par groupe de patients afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la partie 1B facultative d’évaluation plus approfondie des doses et de la partie 2 d’expansion des groupes. Lors de la partie 1A, les patients recevront de l’ODM-208 tous les jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. La dose d’ODM-208 sera régulièrement augmentée afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer Lors des partie 1B et 2, les patients recevront de l’ODM-208 à la dose la mieux adaptée, déterminée à la partie 1A tous les jours jusqu’à progression de la maladie ou intolérance au traitement. Les patients seront revus 28 jours après la fin de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2 non randomisée et multicentrique. L’étude est divisée en 3 parties : une partie en escalade de dose (partie 1A), une partie facultative d’évaluation de la dose (partie 1B) et une partie d’expansion de traitement (partie 2). Partie 1A : les patients reçoivent de l’ODM-208 PO tous les jours selon un schéma d’escalade de dose jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Partie 1B et partie 2 : les patients reçoivent de l’ODM-208 PO à la dose recommandée déterminée à la partie 1A tous les jours jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les patients sont revus 28 jours après la fin de l’étude.;


Objectif principal

- Partie 1 : évaluer la tolérance et la sécurité de l’ODM-208, définir la dose maximale tolérée, les toxicités limitant la dose et la dose recommandée pour la partie 2. - Partie 2 : évaluer la tolérance, la sécurité et l’activité antitumorale préliminaire de l’ODM-208.;


Objectif secondaire

Partie 1 : déterminer les paramètres pharmacocinétiques et évaluer le schéma posologique de l’ODM-208. Partie 2 : évaluer la dose recommandée de l’ODM-208.


Critère d'inclusion

  • Homme d’âge ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate confirmé histologiquement, sans différenciation neuroendocrinienne ou présence de petites cellules.
  • Métastases confirmées par un résultat positif de la scintigraphie, de la tomodensitométrie, de la tomographie par émission de positons ou de l’imagerie par résonance magnétique.
  • Cancer de la prostate résistant à la castration avec testostérone sérique
  • Traitement par privation androgénique (par un analogue de gonadolibérine) en cours et maintenu pendant l’étude ou orchidectomie bilatérale antérieure.
  • Traitement par au moins 1 ligne de chimiothérapie ou inéligibilité à la chimiothérapie.
  • Traitement par au moins 1 ligne antérieure d'un nouveau traitement hormonal ciblant les androgènes (par ex : abiratérone, enzalutamide, darolutamide, apalutamide) dans le cadre d'un cancer de la prostate sensible ou résistant à la castration pendant au moins 12 semaines.
  • Progression de la maladie confirmée par une progression du taux de PSA définie par un minimum de 2 élévations à un intervalle d’au moins 1 semaine entre les mesures (le taux de PSA à la visite de sélection doit être ≥ 2 ng/mL) ou par une progression de la maladie dans les tissus mous selon les critères RECIST v1.1 ou par une progression de l’atteinte osseuse selon les critères PCWG3.
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : hémoglobine ≥ 10 g/dL, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L.
  • Fonction hépatique : transaminases ≤ 3 x LNS (≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques), bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS (
  • Fonction rénale : créatinine ≤ 1,5 x LNS ou clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min.
  • Fonction ionique : taux sériques de potassium ou de sodium sans anomalies cliniquement significatives.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 3 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales ou atteinte leptoméningée active.
  • Antécédents de troubles hypophysaires ou surrénaliens.
  • Maladie auto-immune active ou non contrôlée nécessitant une corticothérapie concomitante.
  • Infection active ou autre maladie médicale susceptible de contre-indiquer l'utilisation des corticoïdes.
  • Maladie gastro-intestinale connue ou intervention gastro-intestinale susceptible d'interférer avec l'absorption du traitement à l'étude.
  • Diabète mal contrôlé.
  • Pathologie médicale ou psychiatrique concomitante sévère ou non contrôlée.
  • Infection persistante grave dans les 2 semaines précédant le début du traitement à l'étude.
  • Autres cancers concomitants (les patients ayant un carcinome spinocellulaire ou basocellulaire de la peau traité de façon appropriée, ayant reçu un traitement potentiellement curatif pour un cancer antérieur sont autorisés s'il n'y a pas eu de signe de la maladie pendant au moins 5 ans et si le risque de récidive est jugé faible).
  • Hypotension artérielle avec pression artérielle (PA) systolique
  • Maladie cardiovasculaire ou vasculaire cérébrale active ou instable, y compris les événements thromboemboliques (par ex : infarctus du myocarde dans les 6 mois, pontage coronaire ou accident vasculaire cérébral symptomatique ou insuffisance cardiaque congestive NYHA ≥ 3).
  • Antécédents personnels ou familiaux de syndrome du QT long, intervalle QTcF > 450 ms lors de 2 mesures sur 3 ou toute anomalie cliniquement significative de l'ECG.
  • Pour la Partie 2 uniquement : traitement antérieure par un traitement hormonal à l'étude ciblant les androgènes.
  • Traitement par un antagoniste de l’aldostérone (par ex : spironolactone, éplérénone) et phénytoïne.
  • Traitement par hormonothérapie thyroïdienne à dose instable dans les 6 mois précédant le début du traitement à l’étude.
  • Antécédents de radiothérapie ou chimiothérapie dans les 4 dernières semaines (ou 2 semaines pour la chimiothérapie orale ou hebdomadaire et 6 semaines pour les nitrosourées et la mitomycine C) avant le début du traitement à l'étude. Les patients ayant une radiothérapie concomitante à des fins palliatives sont autorisés.
  • Traitement antérieur par enzalutamide dans les 4 semaines ou par acétate d’abiratérone dans les 2 semaines précédant le début du traitement à l’étude ou par un autre traitement anticancéreux (en excluant la GnRH) dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Instauration d'un traitement par bisphosphonates ou dénosumab dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l'étude.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l'étude.
  • Toxicités non revenues à un grade ≤ 1 liées à un traitement ou une intervention chirurgicale antérieurs (les patients ayant une alopécie ou une neuropathie périphérique de grade 2 sont autorisés).
  • Hypersensibilité connue au traitement à l'étude ou à l'un de ses composants.
  • Participation à une autre étude clinique interventionnelle ou à un traitement concomitant par un médicament à l'étude 4 semaines avant le début du traitement à l'étude.
  • Toute condition pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Incapacité à avaler un traitement par voie orale.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.