Étude IFCT-1703 R2D2 : étude de phase 2 évaluant la sécurité et l’efficacité du trastuzumab associé à du pertuzumab chez des patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules HER2 positif pré...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3930

Étude IFCT-1703 R2D2 : étude de phase 2 évaluant la sécurité et l’efficacité du trastuzumab associé à du pertuzumab chez des patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules HER2 positif pré-traité et recevant du docétaxel.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, qui représente 85 à 90% de l’ensemble des cancers du poumon. Le cancer du poumon se développe à partir de cellules situées dans le poumon et qui se sont multipliées de manière anormale pour former une masse ou une tumeur. Le cancer du poumon non à petites cellules est un type de cancer du poumon, qui se différencie du cancer du poumon à petites cellules par la manière dont les cellules tumorales apparaissent au microscope. Il y a plusieurs possibilités de traitement, selon le type et le stade du cancer : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées, et l’immunothérapie. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le pertuzumab et le trastuzumab sont des thérapies ciblées. Le pertuzumab est un anticorps monoclonal utilisé pour traiter les cancers du sein HER2-positifs, en combinaison avec le trastuzumab et le docétaxel. En se liant à HER2 il contribue à ralentir la croissance tumorale. Il pourrait avoir une action similaire dans le cancer bronchique non à petites cellules HER2 positif. Le trastuzumab est une thérapie ciblée qui vise également HER2. Le docétaxel est une chimiothérapie, qui empêche la prolifération des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et l’efficacité du trastuzumab associé à du pertuzumab chez des patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules pré-traité avec une mutation HER2 et recevant du docétaxel. Les patients recevront du pertuzumab 1 fois toutes les 3 semaines, associé à du trastuzumab et du docétaxel au 2e jour de la 1ere cure, puis au 1er jour des autres cures. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 2,5 ans après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, à un seul bras et multicentrique. Les patients reçoivent du pertuzumab IV à J1 de chaque cure de 3 semaines, associé à du trastuzumab IV et du docétaxel IV à J2 de la 1re cure puis à J1 des autres cures. Le traitement est répété tous les 21 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 2,5 ans après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité du trastuzumab associé à du pertuzumab et du docétaxel par le pourcentage de patient ayant une réponse objective confirmée à 6 semaines selon les critères RECIST v1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la survie globale. Évaluer la tolérance par l’incidence et la sévérité des évènements indésirables et des évènements indésirables grave.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petite cellule confirmé histologiquement ou cytologiquement, de stade 3 ou 4 selon la classification TNM 8ème édition de 2015, non irradiable, non opérable, ayant progressé pendant au moins une ligne de chimiothérapie à base de platine.
  • Mutation de l’exon 20 de HER2 ou insertion parmi lesquelles : insertions in-frame de l’exon 20 entre les codons 775 et 881 incluant l’insertion de 12 paires de base avec duplication / insertion des 4 acides aminés (ACTG) au codon 775, insertion de 3 paires de base avec une insertion-substitution G776>VC et mutations des points L755S et G776C. Les autres mutations / insertions devront être discutées avec l’investigateur principal. Les analyses de mutation doivent être réalisées sur une plateforme ou dans un laboratoire labélisé INCa en respectant une procédure validée.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction de coagulation : INR ˂ 1,5 x LNS et TCA
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS à l’exception des patients ayant un syndrome de Gilbert), albumine ≤ 30 g/L ; phosphatase alcaline ≤ 2,5 x LNS et transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5 x LNS pour les patients ayant des métastases hépatiques ou osseuses).
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 50%
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 30 mL/min.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 7 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 2 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales symptomatiques ou requérant une irradiation, une chirurgie ou une corticothérapie pour contrôler les symptômes des métastases cérébrales dans les 4 semaines avant l’inclusion. Les patients ayant des métastases cérébrales asymptomatiques avec une dose fixe de corticoïdes pendant au moins deux semaines sont éligibles.
  • Méningite carcinomateuse.
  • Mutations concomitantes EGFR, ALK, ROS1, MET, BRAF et KRAS. Les autres co-altérations moléculaires doivent être discutées avec le promoteur avant l’inclusion du patient.
  • Troubles médicaux sérieux ou non contrôlés, notamment une maladie respiratoire, cardiaque, hépatique ou rénale instable ou décompensée, ou tout autre trouble clinique significatif ou résultat de laboratoire rendant la participation du patient à l’étude non souhaitable.
  • Pneumopathie active pendant le screening.
  • Antécédent de cancer. Les patients ayant un cancer datant de plus de 2 ans et considéré comme guéri, notamment un carcinome du col in situ traité de façon approprié, un carcinome de la peau non mélanome et un cancer de l’utérus stade 1 sont autorisés.
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 2 (NYHA), arythmie ventriculaire instable nécessitant un traitement, et antécédent d’infarctus du myocarde ou d’angine instable dans les 6 mois précédant l’inclusion.
  • Traitement anticancéreux autorisé ≤ 21 jours avant l’inclusion. Les inhibiteurs de tyrosine kinases autorisés pour le traitement des cancers bronchiques non à petite cellule doivent être arrêtés ≥ 7 jours avant le début du traitement à l’étude. (Le scanner initial de référence doit être fait après arrêt des inhibiteurs de tyrosine kinases.)
  • Traitement antérieur par une thérapie anti-HER2.
  • Radiothérapie
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 2 (CTCAE).
  • Antécédent d’intolérance (incluant les réactions à l’injection grade 3 ou 4) ou hypersensibilité aux substances actives ou à tout excipient des produits expérimentaux.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 28 jours précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.