Étude KEYNOTE-412 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle d’une chimioradiothérapie seule chez des patients ayant un carcinom...

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF3367

Étude KEYNOTE-412 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle d’une chimioradiothérapie seule chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du coup à un stade localement avancé.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers de la tête et du cou sont le plus souvent de type épidermoïde, c’est-à-dire qu’ils se développent à partir de cellules du tissu cutané, que l’on retrouve notamment dans l’épiderme de la peau et dans les muqueuses de la tête et du cou. La plupart des cancers de la tête et du cou (environ 90 %) sont des carcinomes épidermoïdes. Lorsqu’ils sont détectés précocement et immédiatement traités, les cancers des muqueuses de la tête et du cou peuvent être guéris. Les traitements les plus utilisés, seuls ou en combinaison, sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Le pembrolizumab est un médicament d’immunothérapie qui a démontré une activité anticancéreuse clinique sur un large éventail de tumeurs. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle de la chimioradiothérapie seule. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du premier groupe recevront une injection de pembrolizumab, puis recevront, soit une radiothérapie accélérée sur 6 semaines, soit une radiothérapie standard sur 7 semaines. La radiothérapie sera administrée en association avec du cisplatine, administré toutes les 3 semaines pendant 2 cures, s’il s’agit d’une radiothérapie accélérée ou pendant 3 cures, s’il s’agit d’une radiothérapie standard et en association avec le pembrolizumab, toutes les 3 semaines à partir du début de la chimioradiothérapie, et pour un maximum de 17 cures, en absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe recevront une injection d’un placebo, puis recevront, soit une radiothérapie accélérée sur 6 semaines, soit une radiothérapie standard sur 7 semaines. La radiothérapie sera administrée en association avec le cisplatine, administré toutes les 3 semaines pendant 2 cures, s’il s’agit d’une radiothérapie accélérée ou pendant 3 cures, s’il s’agit d’une radiothérapie standard, et en association avec le placebo toutes les 3 semaines à partir du début de la chimioradiothérapie, et pour un maximum de 17 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant 5 ans maximum.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, en double aveugle, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent 1 cure de pembrolizumab IV, puis reçoivent une radiothérapie accélérée de 70 Gy, à raison de 35 fractions réparties sur 6 semaines ou une radiothérapie standard de 70 Gy, à raison de 35 fractions réparties sur 7 semaines. La radiothérapie est administrée en association avec le cisplatine IV toutes les 3 semaines pendant 2 cures s’il s’agit d’une radiothérapie accélérée ou pendant 3 cures s’il s’agit d’une radiothérapie standard et au pembrolizumab en IV toutes les 3 semaines à partir du début de la chimioradiothérapie, et pendant un maximum de 17 cures, en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. - Bras B : les patients reçoivent un placebo IV, puis reçoivent une radiothérapie accélérée à une dose de 70 Gy délivrée en 35 fractions réparties sur 6 semaines ou une radiothérapie standard à une dose de 70 Gy délivrée en 35 fractions réparties sur 7 semaines. La radiothérapie est administrée en association avec le cisplatine IV, toutes les 3 semaines pendant 2 cures, s’il s’agit d’une radiothérapie accélérée ou pendant 3 cures, s’il s’agit d’une radiothérapie standard, et à un placebo en IV toutes les 3 semaines à partir du début de la chimioradiothérapie, et pendant un maximum de 17 cures, en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients sont suivis pendant 5 ans maximum.;


Objectif principal

Comparer la survie sans évènement selon les critères RECIST v1.1 du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle d’une chimioradiothérapie seule.;


Objectif secondaire

Comparer la survie globale du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle d’une chimioradiothérapie seule. Évaluer et comparer la sécurité et la tolérance du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle d’une chimioradiothérapie seule. Comparer la qualité de vie des patients traités par du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec celle des patients traités par chimioradiothérapie seule à l’aide du questionnaire EORTC QLQ-C30 et comparer les troubles de la déglutition et de la parole et les symptômes de douleur des patients traités par du pembrolizumab associé à une chimioradiothérapie avec ceux des patients traités par chimioradiothérapie seule à l’aide du questionnaire EORTC QLQ-H&N35.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Carcinome épidermoïde de l’oropharynx p16 positif au stade T4 (N0-N3), M0 ou N3 (T1-T4), M0 ou carcinome épidermoïde de l’oropharynx p16 négatif au stade T3-4 (N0-N3), M0 ou N2a-3 (T1-T4), M0 ou carcinome épidermoïde du larynx, de l’hypopharynx ou de la cavité orale à un stade T3-4 (N0-N3), M0 ou N2a-3 (T1-T4), M0 confirmé (les tumeurs de la cavité orale doivent être non résécables).
  • Echantillon de tissu tumoral adéquat en matière de qualité et quantité pour l’analyse du biomarqueur PD-L1.
  • Maladie évaluable et mesurable et/ou lésions tumorales non mesurables évaluables par scanner ou imagerie à résonance magnétique (IRM) selon les critères RECIST v1.1.
  • Eligibilité à la chimioradiothérapie définitive.
  • Cancer de l‘oropharynx : Résultats du test du statut de HPV (papillomavirus humain).
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS) dans les 10 jours précédant l’initiation du traitement à l’étude.
  • Fonction organique adéquate dans les 10 jours précédant l’initiation du traitement.
  • Test de grossesse sérique ou urinaire négatif dans les 72 heures avant l’initiation du traitement à l’étude.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Neuropathie de grade ≥ 2.
  • Saignements dus à la malignité sous-jacente.
  • Métastases du système nerveux central ou méningite carcinomateuse.
  • Immunodéficience ou traitement systémique à base de stéroïdes ou autres traitements immunosuppresseurs dans les 7 jours précédant l’initiation du traitement à l’étude (la prise de corticostéroïdes à but prophylactique pour les réactions allergiques ou pour la prévention des effets indésirables de la chimiothérapie est autorisée).
  • Maladie auto-immune requérant un traitement systémique dans les 2 ans (les traitements de remplacement tels que la thyroxine, l’insuline, les corticostéroïdes physiologiques sont autorisés).
  • Antécédent ou preuve de pneumopathie actuelle requérant des stéroïdes.
  • Infection active requérant un traitement systémique.
  • Perte auditive audiométrique de grade ≥ 2 (25 décibels dans 2 plages d’ondes consécutives).
  • Autre cancer qu’un cancer de l’oropharynx, du larynx, de l’hypopharynx ou de la cavité orale, comme par exemple un cancer du nasopharynx, du sinus ou autre cancer paranasal ou cancer primaire non connu de la tête et du cou.
  • Antécédent de tumeur maligne hématologique ou tumeur solide primaire diagnostiquée ou traitée sauf si en rémission depuis au moins 5 ans avant la randomisation (les patients ayant un cancer de la prostate à un stade T1-2 avec un score de Gleason ≤ 6, un cancer superficiel de la vessie, un cancer de la peau non mélanome ou un carcinome du col de l’utérus sont éligibles).
  • Comorbidités sévères pouvant entraver la participation à l’étude ou l’administration du traitement.
  • Traitement par des médicaments expérimentaux dans les 4 semaines précédant l’initiation du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur par un anti-PD-1, un anti-PD-L1, un anti-PD-L2 ou autre agent inhibiteur des récepteurs des cellules T ou participation à l’étude clinique MK-3475 de Merck.
  • Traitement antérieur systémique, ciblé, par radiothérapie ou chirurgical pour un cancer de la tête et du cou.
  • Vaccination avec un vaccin vivant dans les 30 jours précédant l’initiation du traitement à l’étude.
  • Toxicités ou complications non résolues liées à une chirurgie majeure antérieure avant le début du traitement à l’étude.
  • Greffe allogénique antérieure de tissu ou d’un organe.
  • Antécédent d’hypersensibilité sévère au pembrolizumab, au cisplatine, à la radiothérapie ou à leurs analogues.
  • Toute condition y compris psychiatrique ou toxicologique pouvant empêcher la capacité du patient à se conformer aux contraintes du protocole.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.