Étude PROpel : étude de phase 3, randomisée, comparant l’efficacité de l’olaparib associé à de l’abiratérone par rapport à un placebo associé à de l’abiratérone, comme traitement de 1ère ligne, chez d...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3860

Étude PROpel : étude de phase 3, randomisée, comparant l’efficacité de l’olaparib associé à de l’abiratérone par rapport à un placebo associé à de l’abiratérone, comme traitement de 1ère ligne, chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration.

| 18 ans et plus

Extrait

Un cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). Le cancer de la prostate est un cancer d’évolution lente, et peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. Cette situation fréquente représente un défi thérapeutique. Le docétaxel est le traitement de référence, il présente cependant des bénéfices en survie et en qualité de vie qui peuvent être amélioré. Chez les patients pour lesquels la thérapie par docétaxel est inefficace, un traitement par acétate d’abiratérone est possible. L'acétate d’abiratérone appartient à la classe de médicaments appelés inhibiteurs de la biosynthèse des androgènes. Associé à la prednisone, il empêche l'organisme de produire de la testostérone, une hormone masculine associée à la croissance du cancer de la prostate. L’olaparib est un médicament qui empêche les cellules cancéreuses de réparer leur ADN et entraine ainsi leur mort. Un placebo est un médicament sans principe actif. Il n'a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu'il est censé traiter. Pour autant, il n'est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l'effet placébo. L’objectif de cette étude est de comparant l’efficacité de l’olaparib associé à de l’abiratérone par rapport à un placebo associé à de l’abiratérone. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’olaparib 2 fois par jour, associé à de l’abiratérone et la prednisone, 1 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront du placebo 2 fois par jour, associé à de l’abiratérone et la prednisone, 1 fois par jour. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 4 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’olaparib PO, 2 fois par jour, associé à de l’abiratérone PO et la prednisone PO, 1 fois par jour. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent un placebo PO, 2 fois par jour, associé à de l’abiratérone PO et la prednisone PO, 1 fois par jour. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 4 ans.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité selon la survie sans progression radiologique selon les critères RECIST v1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer le délai avant l’instauration d’un autre traitement anticancéreux ou le décès. Évaluer le délai avant progression de la douleur. Évaluer la survie globale. Évaluer le délai avant l’utilisation d’opiacé. Évaluer le délai avant un événement symptomatique lié au squelette. Proportion de patients qui subissent une diminution du nombre de cellules tumorales circulantes. Évaluer le délai avant seconde progression ou le décès. Évaluer la douleur à l’aide du questionnaire BPI-SF. Évaluer le score de l’évaluation fonctionnelle du traitement du cancer selon les questionnaires FACT-P, FACT-G et FAPSI-6. Évaluer le statut du gène de la réparation de recombinaison homologue Évaluer les paramètres pharmacocinétiques. Évaluer la sécurité selon le nombre d’évènements indésirables, la modification des signes vitaux, des critères hématologiques et biochimiques ou des résultats d’ECG.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Diagnostic confirmé histologiquement ou cytologiquement d’un adénocarcinome de la prostate. Métastatique (au moins une lésion métastatique documenté par scan osseux ou CT scan ou IRM) en première ligne de traitement pour un cancer de la prostate résistant à la castration.
  • Patient éligible à une thérapie par abiratérone avec une progression de la maladie documentée.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Disponibilité soit d’un échantillon de tissu tumoral archivé, fixé au formol, enrobé de paraffine (FFPE), soit d’une nouvelle biopsie réalisée pendant le screening, répondant aux exigences minimales en matière de pathologie et d’échantillon afin de permettre analyse en sous-groupe de la survie sans progression radiographique selon le statut de la réparation par recombinaison homologue. En l'absence d'une confirmation écrite de la disponibilité du tissu tumoral avant la randomisation, le patient n'est pas éligible pour l'étude.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 6 mois.
  • Fonction normale des organes et de la moelle osseuse dans les 28 jours précédant le début du traitement.
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 50%.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 3 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé avant le prélèvement de l'échantillon pour i) la recherche génétique exploratoire facultative et ii) la recherche facultative sur les biomarqueurs. Si un patient refuse de participer à la recherche génétique exploratoire facultative ou à la recherche facultative sur les biomarqueurs, il n'y aura aucune pénalité ni perte d'avantage pour le patient. Le patient ne sera pas exclu des autres aspects de l'étude.

Critère de non inclusion

  • Syndrome myélodysplasique ou leucémie myéloïde aiguë ou patient présentant des signes évocateurs d’un syndrome myélodysplasique ou d’une leucémie myéloïde aiguë.
  • Métastases cérébrales.
  • Les patients présentant une compression de la moelle épinière sont exclus sauf s'ils sont considérés comme ayant reçu un traitement définitif et présentant des signes de maladie cliniquement stable pendant 4 semaines.
  • Antécédents de dysfonctionnement hypophysaire ou surrénalien incontrôlé.
  • Infection active ou autre problème médical pouvant empêcher la prise de prednisone / prednisolone.
  • Toute affection médicale chronique nécessitant une dose systémique de corticostéroïdes > 10 mg de prednisone / prednisolone par jour.
  • Trouble médical grave et incontrôlé, maladie systémique non maligne ou infection active et non contrôlée.
  • Patient immunodéprimé.
  • Tumeur maligne additionnelle connue qui a évolué ou a nécessité un traitement actif au cours des 5 dernières années.
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative de classe ≥ 2 (NYHA), hypertension non contrôlée (pression artérielle systolique ≥160 mmHg ou pression artérielle diastolique ≥95 mmHg).
  • Tout traitement ou phytothérapie contenant un inhibiteur ou un inducteur fort du CYP450 3A.
  • Absence de privation androgénique en cours avec un analogue de l'hormone libérant des gonadotrophines ou d’orchiectomie bilatérale, ou testostérone sérique ≥50 ng/dL (>2 nmol / L) dans les 28 jours précédant la randomisation. Les patients recevant un traitement anti-androgénique au début de l'étude doivent continuer à le faire tout au long de l'étude.
  • Tout traitement antérieur avec un inhibiteur de la poly ADP ribose polymérase (PARP), y compris l’olaparib.
  • Toute exposition antérieure à un inhibiteur du cytochrome P450 (CYP) 17 (17α-hydroxylase / C17,20-lyase) (ex : abiratérone, ortéronel).
  • Procédure de revascularisation préalable (sténose coronaire, carotidienne ou artère périphérique importante).
  • Greffe de moelle osseuse allogénique antérieure ou double greffe de sang de cordon ombilical.
  • Chirurgie cardiaque planifiée ou programmée ou procédure d'intervention coronarienne percutanée.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 14 jours précédant le début du traitement à l’étude. Les patients doivent avoir récupéré de toute chirurgie antérieure.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 1 (CTCAE) (les patients ayant une alopécie sont autorisés).
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux. Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Patient précédemment randomisé dans cette étude.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Participation à la planification et / ou à la réalisation de l’étude (s’applique à la fois au personnel d’AstraZeneca et de Merck et / ou au personnel du site de l’étude).
  • Incapacité à avaler un traitement ou ayant une pathologie pouvant interférer avec l’absorption du traitement.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.