Femme et Homme | 18 ans et plus
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Prostate
- | Spécialités :
- Autres (cryothérapie, radiofréquence, homéopathie,...)
- Radiothérapie
Extrait
Un cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir de cellules de la prostate, initialement normales, qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. L’arsenal thérapeutique pour cette maladie semble donc être appelé à s’enrichir dans les années futures afin d’améliorer ses bénéfices. L'antigène spécifique de la membrane de la prostate (PSMA) est une enzyme qui joue un rôle dans la survie et la migration des cellules. Sa perturbation peut entrainer la transformation des cellules saines en cellules cancéreuses. Le PSMA est abondamment exprimée dans 85-90 % des cancers de la prostate métastasés. Le 177Lu-PSMA-617 est une petite molécule qui s’accroche au PSMA et fournit une radiothérapie précise destinée à réduire le cancer. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du 177Lu-PSMA-617 617 associé aux meilleurs soins de support (ou de référence) par rapport aux meilleurs soins de support (ou de référence) seuls, chez des patients ayant un cancer de la prostate métastatique, résistant à la castration, évolutif et positif au PSMA. Les patients seront répartis aléatoirement en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront du lutécium 177Lu-PSMA-617 toutes les 6 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 6 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients recevront ensuite les meilleurs soins de support (ou de référence) après la fin de la dernière cure. Les patients du 2ème groupe recevront les meilleurs soins de support (ou de référence) seuls. Les patients seront revus pour une évaluation radiologique toutes les 8 semaines pendant les 24 premières semaines du traitement de l’étude puis toutes les 12 semaines par la suite. Les patients seront suivis 30 jours après la fin du traitement de l’étude, puis tous les 3 mois pendant 24 mois.
Extrait Scientifique
Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent du 177Lu-PSMA-617 IV toutes les 6 semaines. Le traitement est répété jusqu’à 6 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients reçoivent ensuite les meilleurs soins de support ou de référence après la fin de la dernière cure. - Bras B (standard) : les patients reçoivent les meilleurs soins de support ou de référence seuls. Les patients sont revus pour une évaluation radiologique toutes les 8 semaines pendant les 24 premières semaines du traitement de l’étude puis toutes les 12 semaines par la suite. Les patients sont suivis 30 jours après la fin du traitement de l’étude, puis tous les 3 mois pendant 24 mois.;
Objectif principal
Comparer la survie globale des deux régimes de traitement.;
Objectif secondaire
Évaluer la survie sans progression à l’imagerie, clinique ou selon le PSA. Évaluer la réponse au traitement de l’étude selon les critères RECIST. Évaluer le temps avant le premier évènement squelettique symptomatique. Évaluer la sécurité et la tolérance du 177Lu-PSMA-61. Évaluer la qualité de vie à l’aide des questionnaires QVLS, EQ-5D5L, FACT-P et BPI-SF. Évaluer les paramètres économiques. Évaluer la réponse biochimique mesurée à partir du PSA, du taux de phosphatase alcaline et de lactate déshydrogénase.
Critère d'inclusion
- Hommes d’âge ≥ 18 ans.
- Cancer de la prostate confirmé histologiquement et/ou cytologiquement, métastatique (lésions métastatiques > 1 lors de la tomodensitométrie, l’IRM et le scanner des os, dans les 28 jours précédant le début du traitement de l’étude), progressif en termes de taux de PSA, de lésions osseuses selon les critères PCWG3 et de lésions des tissus mous, positif au 68Ga-PSMA-11 par TEP-TDM, traité antérieurement par orchidectomie et/ou traitement en cours par anti-androgénique, traité antérieurement par au moins deux cures de taxane (les patients ne pouvant recevoir qu’une cure à bas de taxane sont autorisés) et par un NAAD (nouvel anti-androgène), notamment par du enzalutamide et/ou du abiratérone.
- Indice de performance ≤ 2 (OMS).
- Espérance de vie > 6 mois.
- Fonction hématologique : globules blancs ≥ 2,5 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/L.
- Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min ou créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS, albumine > 3 g/dL.
- Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS chez les patients ayant le syndrome de Gilbert), transaminase ≤ 3 x LNS (≤ 5 x LNS chez les patients ayant des métastases hématiques).
- Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 3 mois après la fin du traitement de l’étude.
- Consentement éclairé signé.
Critère de non inclusion
- Métastases du système nerveux central non traitées par chirurgie, radiothérapie ou Gamma Knife®, non stabilisé et nécessitant des corticostéroïdes (les patients ayant des métastases du parenchyme avec une évaluation du cerveau par IRM ou TDM avec contraste sont autorisés).
- Maladie épidurale, maladie du canal, atteinte antérieure du cordon, non traitées, non stabilisées et présentant des troubles neurologiques.
- Infection non contrôlée.
- Compression symptomatique de la moelle épinière confirmée clinique ou radiologiquement.
- Taux de testostérone sérique après castration > 50 ng/dL.
- Autre tumeur maligne pouvant modifier l’espérance de vie ou interférer avec l’évaluation de la maladie (les patients ayant un cancer de la peau sans mélanome, un cancer superficiel de la vessie ou une tumeur maligne réséquée depuis plus de 3 ans sont autorisés).
- Pathologie grave concomitante notamment une insuffisance cardiaque congestive de classe 3 ou 4 selon la NYHA, syndrome du QT long congénital.
- Traitement par biphosphonate ou dénosumab non stabilisé dans les 30 jours précédant la randomisation.
- Traitement antérieur ou actuel par radiothérapie de l’hémicorps au strontium-89, samarium-153, rhénium-186, rhénium-188, radium-223 dans les 6 mois précédant la randomisation.
- Traitement antérieur ou actuel par radioligand ciblé contre le PSMA.
- Traitement anticancéreux systémique dans les 28 jours précédant la randomisation (ex : chimiothérapie, immunothérapie ou thérapie biologique, notamment par anticorps monoclonaux) et/ou pendant le traitement de l’étude.
- Traitement expérimental dans les 28 jours précédant la randomisation.
- Transfusion dans les 30 jours suivant la randomisation.
- Métastases osseuses hyperfixiantes (superscan) comme on le voit dans la scintigraphie osseuse initiale.
- Toxicités non revenues à un grade ≤ 2 liées aux thérapies antérieures (ex : chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie).
- Hypersensibilité connue aux composants du traitement de l’étude.
- Comorbidité importante ou tout autre condition pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
- Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.