Étude OLAGLI : étude de phase 2 évaluant l’efficacité de l’olaparib, chez des patients ayant un gliome de haut grade en récidive avec mutation du gène IDH.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3900

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les gliomes de haut grade (de grade 3 et 4) sont des tumeurs malignes primitives du système nerveux central issues des cellules gliales. Les cellules gliales sont les cellules qui forment l'environnement des neurones. Les gliomes de haut grade avec mutation de type IDH représente 10 à 20 % des tumeurs gliales et surviennent chez des jeunes adultes. Récemment, l’implication d’un gène du métabolisme (IDH1 pour isocitrate déshydrogénase de type 1) a été mise en évidence dans les gliomes. Plusieurs équipes de neuro-oncologie ont étudié la fréquence de cette mutation dans les différents types de tumeurs cérébrales. Ces travaux ont montré que la mutation de IDH1 est l'altération génétique la plus fréquente dans les gliomes. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie par témozolomide ou PCV sont les traitements de référence, cependant les récidives sont fréquentes. Il n’y a pas de traitement standard des récidives et l’efficacité des chimiothérapies utilisées (à base de nitrosourées ou de témozolomide) est limitée. L'olaparib est un anticancéreux de la classe des inhibiteurs de PARP, efficace chez les patients présentant des mutations héréditaires des gènes BRCA1 ou BRCA2, essentiellement sur le cancer de l'ovaire, le cancer du sein et le cancer de la prostate. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’olaparib chez des patients ayant des gliomes de haut grade en récidive avec une mutation du gène IDH. Les patients recevront de l’olaparib 2 fois par jour. Le traitement sera répété tous les 4 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 30 mois après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, à un seul bras et multicentrique. Les patients reçoivent de l’olaparib PO 2 fois par jour, le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 30 mois après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité selon la survie sans progression à 6 mois à l’aide des critères RANO.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie sans progression médiane. Évaluer la survie globale médiane. Évaluer le taux de réponse radiologique selon les critères RANO. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la qualité de vie à l’aide des questionnaires EORTC QLQ-C30 et BN20. Évaluer la tolérance selon la CTCAE V4.0. Réaliser des études translationnelles à la recherche de biomarqueurs prédictifs de la réponse au traitement.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Confirmation histologique ou par imagerie d’IRM d’un gliome de grade 3 ou 4 ou mise en évidence d’une transformation anaplasique d’un gliome antérieurement de grade 2.
  • Mutation de type IDH1 ou IDH2 dans la tumeur confirmée par immunohistochimie ou par biologie moléculaire.
  • Récidive après radiothérapie et au moins une ligne de chimiothérapie (temozolomide ou PCV (Procarbazine, CCNU, Vincristine). La chirurgie à la récidive est autorisée.
  • Récidive à plus de 12 semaines de la fin de la radiothérapie ou en dehors du champ d’irradiation.
  • Pour les patients non réopérés, tumeur évaluable selon critères RANO, présence d’au moins une lésion mesurable et/ou non-mesurable sur l’IRM de baseline, cette lésion pouvant être suivie et évaluée par des IRM répétées.
  • Échantillon de tumeur FFPE disponible pour analyse centralisée. En l’absence de confirmation écrite de l’existence d’un échantillon tumoral disponible le patient n’est pas autorisé.
  • Index de Karnofsky ≥ 70.
  • Espérance de vie ≥ 16 semaines.
  • Fonction hématologique dans les 28 jours précédant le début de l’étude : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 10 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 2,5 x LNS.
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé > 470 msec (facteur de Fredericia) à plus de 2 reprises sur une période de 24h ou histoire familiale de syndrome du QT long.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 51 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Syndrome myélodysplasique ou leucémie aiguë myéloïde ou caractéristiques suggérant ces atteintes.
  • Affection médicale grave ou incontrôlée (ex : arhytmie ventriculaire, infarctus du myocarde récent (moins de 3 mois), épilepsie instable non contrôlée, compression médullaire instable, syndrome cave supérieur, pneumopathie interstitielle ou tout trouble psychiatrique compromettant la participation à l’étude.
  • Troubles digestifs pouvant interférer avec l’absorption du médicament.
  • Contre-indication à l’IRM.
  • Autres cancers dans les 5 ans précédents l’étude. Les patients ayant des cancers de la peau (sauf mélanome) traites de manière adéquate, des cancers du col in situ traite de manière curative, des cancers canalaires in situ de stade 1(DCIS), cancer de l’endomètre de grade 1, ou autre tumeur solide lymphomes inclus (sans envahissement de la moelle osseuse) traites de manière curative et sans signe de récidive depuis plus de 5 ans sont autorisés. Les patientes ayant un cancer du sein triple négatif localise peuvent être autorisées si elles ont terminé leur chimiothérapie adjuvante il y a plus de 3 ans et qu’elles n’ont pas de récidive ni de métastases.
  • Tout traitement ou phytothérapie contenant un inhibiteur ( itraconazole, telithromycine, clarithromycine, ritonavir, cobicistat, indinavir, saquinavir, nelfinavir, boceprevir, telaprevir, ) ou d’inhibiteurs modérés du CYP3A (ciprofloxacine, erythromycine, diltiazem, fluconazole, verapamil) ou un inducteur fort ou modéré (phenobarbital, enzalutamide, phenytoine, rifampicine, rifabutine, rifapentine, carbamazepine, nevirapine ,millepertuis, bosentan, efavirenz et modafinil) du CYP3A4.arrêtés 2 à 5 semaines avant le début de l’olaparib.
  • Traitement précédent avec un inhibiteur de PARP, y compris l’olaparib.
  • Transfusions de sang total dans les 120 jours avant le début du traitement de l’étude. Les transfusions de culot globulaire et plaquettaire sont autorisées.
  • Traitement antérieur par chimiothérapie ou radiothérapie dans les 3 semaines avant le début du traitement à l’étude.
  • Antécédent d’allogreffe de greffe de moelle osseuses ou de cellules du cordon ombilical.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 14 jours suivant le début du traitement à l’étude.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 2 (CTCAE). Les patients ayant une alopécie sont autorisés.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux et antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Être ou avoir un membre de la famille immédiate (par exemple, le conjoint, le parent, le tuteur légal, le frère ou la soeur ou l'enfant) qui travaille dans un site d'investigation ou fait partie du personnel du sponsor directement impliqué dans cet essai, sauf autorisation éthique prospective.
  • Participation antérieure à la présente étude.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Incapacité à avaler un traitement.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.