Étude MO39196 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité de l’atézolizumab associé à du paclitaxel par rapport à un placebo associé à du paclitaxel chez des patients ayant cancer du sein tri...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3824

Étude MO39196 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité de l’atézolizumab associé à du paclitaxel par rapport à un placebo associé à du paclitaxel chez des patients ayant cancer du sein triple négatif localement avancé ou métastatique inopérable et non traité précédemment. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein ou se propager dans d’autres organes. De nombreuses cellules du cancer du sein ont des récepteurs d’oestrogènes ou de progestérone. Elles peuvent également avoir des récepteurs pour une protéine appelée HER2. Le cancer du sein triple négatif est formé de cellules qui n’ont aucun de ces récepteurs. On considère que le cancer du sein triple négatif est un type distinct de cancer du sein avec ses propres options de traitement. On a souvent recours à la chirurgie ou à la chimiothérapie pour traiter le cancer du sein triple négatif ou de type basal. Dernièrement, l’arrivée de l’immunothérapie, qui vise à booster le système immunitaire du malade pour lui permettre de détruire les cellules cancéreuses, permet de nouveaux espoirs de traitement. L’atézolizumab appartient aux immunothérapies. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. L’atezolizumab est un anticorps monoclonal qui se lie à une protéine des cellules cancéreuses et les empêche ainsi d’échapper au système immunitaire. Le paclitaxel est une chimiothérapie, qui empêche la prolifération des cellules cancéreuses. Un placébo est un médicament sans principe actif. Il n'a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu'il est censé traiter. Pour autant, il n'est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l'effet placébo. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’atézolizumab associé à du paclitaxel par rapport à un placebo associé à du paclitaxel chez des patients ayant cancer du sein triple négatif localement avancé ou métastatique inopérable et non traité précédemment. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’atézolizumab toutes les 2 semaines associé à du paclitaxel 1 fois par semaine pendant 3 semaines suivi d’1 semaine de repos. Le traitement sera répété toutes les 4 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2e groupe recevront un placebo toutes les 2 semaines associé à du paclitaxel une fois par semaine pendant 3 semaines suivi d’une semaine de repos. Le traitement sera répété toutes les 4 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus régulièrement pour des examens biologiques et radiologiques. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 40 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’atézolizumab IV à J1 et J15 associé à du paclitaxel IV à J1, J8 et J15. Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent un placebo IV à J1 et J15 associé à du paclitaxel IV à J1, J8 et J15. Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus régulièrement pour des examens biologiques et radiologiques. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 40 mois.;


Objectif principal

- Évaluer l’efficacité par la survie sans progression selon les critères RECIST v1.1 dans la sous-population de patients PD-L1 positif. - Évaluer l’efficacité par la survie dans progression selon les critères RECIST v1.1 dans la population des patients en intention d’être traité.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale dans la sous-population de patients PD-L1 positif et en intention d’être traité. Évaluer le pourcentage de patients vivants à 12 et 18 mois. Évaluer et le temps avant détérioration de l'état de santé selon l’échelle HRQoL de l’OMS et de la qualité de vie liée à la santé à l’aide du questionnaire EORTC QLQ6C30. Évaluer le pourcentage de patients vivant sans progression à 12 mois selon les critères RECIST v1.1. Évaluer le pourcentage de participants dont la réponse objective a été évaluée selon les critères RECIST v1.1 dans la sous-population de patients PD-L1 positif et en intention de traiter. Évaluer la durée de la réponse selon les critères RECIST v1.1. Évaluer le pourcentage de participants ayant un bénéfice clinique selon les critères RECIST v1.1. Évaluer les paramètres pharmacocinétiques. Évaluer le pourcentage de participants ayant des anticorps médicamenteux. Évaluer le changement d’expression de PD-L1 par immunohistochimie.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein triple-négatif localement avancé ou métastatique, histologiquement prouvé sans récepteurs du facteur de croissance épidermique humain, des oestrogènes et de la progestérone, ne pouvant faire l'objet d'un traitement chirurgical.
  • Patient éligible à une monothérapie à base de taxane.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Disponibilité d’un bloc tumoral fixé au formol le plus récent (de préférence) ou d'au moins 17 lames non colorées, prélevées moins de 3 mois avant la randomisation, avec un rapport de pathologie associé, le cas échéant. Si un échantillon de tumeur prélevé dans les 3 mois précédant la randomisation n'est pas disponible et qu'une biopsie tumorale n'est pas réalisable sur le plan clinique, utiliser l'échantillon de résection chirurgicale primaire ou le plus récent échantillon de biopsie tumorale fixé au formol.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique adéquate.
  • Fonction ionique : absence d’hypercalcémie non contrôlée ou d’hypercalcémie cliniquement significative (symptomatique).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et pendant au moins 5 mois après la dernière dose d'atézolizumab ou placebo et au moins 6 mois après la dernière dose de paclitaxel.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 7 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Compression de la moelle épinière non définitivement traitée par chirurgie et / ou radiothérapie, ou compression de la moelle épinière préalablement diagnostiquée et traitée sans preuve que la maladie est cliniquement stable depuis au moins 2 semaines avant la randomisation.
  • Maladie connue du système nerveux central, à l'exception des métastases asymptomatiques traitées du système nerveux central.
  • Maladie leptoméningée.
  • Épanchement pleural non contrôlé, épanchement péricardique ou ascite
  • Douleur liée à la tumeur non contrôlée.
  • Maladie hépatique grave.
  • Infection grave nécessitant des antibiotiques dans les 2 semaines précédant la randomisation, incluant sans s'y limiter les infections nécessitant une hospitalisation ou une antibiothérapie intraveineuse, telle qu'une bactériémie ou une pneumonie grave.
  • Tumeurs malignes autres qu’un cancer du sein triple négatif dans les 5 ans précédant la randomisation à l'exception de celles présentant un risque négligeable de métastases ou de décès et traitées avec les résultats curatifs attendus (tels qu’un carcinome in situ du col de l'utérus traité de manière adéquate, un carcinome cutané sans mélanome ou un cancer utérin de stade 1).
  • Maladie cardiovasculaire ou présence d'un électrocardiogramme anormal.
  • Chimiothérapie préalable ou traitement systémique ciblé (y compris un traitement endocrinien) pour le cancer du sein triple-négatif localement avancé ou métastatique inopérable.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude ou anticipation de la nécessité d'une intervention chirurgicale majeure au cours de l'étude autre que pour le diagnostic.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux. Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 30 jours précédant l’inclusion.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.