Étude M15-862 : étude de phase 1 évaluant la sécurité et la tolérance de l’ABBV-927 seul ou en association avec de l’ABBV-181 chez des patients ayant une tumeur solide de stade avancé.

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3739

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les tumeurs solides peuvent se développer dans n’importe quel tissu : peau, muqueuses, os, organes. Ceux sont les plus fréquents puisqu’elles représentent 90% des cancers humains. On distingue 2 types de tumeurs : les carcinomes qui sont issus de cellules épithéliales (peau, muqueuses, glandes) et les sarcomes, moins fréquents, sont issus de cellules des tissus conjonctifs (exemple : cancer de l’os). Un cancer métastatique signifie que les cellules cancéreuses ont migré à travers le corps et ont colonisé un ou plusieurs autre(s) tissu(s), loin de la tumeur d’origine. Différents organes peuvent être colonisés par ces métastases : os, foie, cerveau, poumon. La nature d’un cancer reste toujours déterminée par son point de départ. Il existe différents types de traitements qui peuvent être utilisés seuls ou en association. La chirurgie et la radiothérapie sont des traitements locaux du cancer, c’est-à-dire qu’ils agissent localement sur les cellules cancéreuses de l’organe atteint ou dans les ganglions. La chimiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie et les thérapies ciblées sont des traitements qui agissent par voie générale, c’est-à-dire qu’ils agissent sur les cellules cancéreuses dans l’ensemble du corps. L’ABBV-927 est un anticorps ciblant la protéine CD40, qui en se fixant à cette dernière, déclenche la prolifération et l'activation des lymphocytes B ainsi que d’autres types de cellules et active les lymphocytes T. Les lymphocytes T activés vont reconnaitre les cellules cancéreuses et les éliminer. Dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses développent une stratégie de protection qui consiste à inhiber le système immunitaire en sécrétant une protéine appelée PD-L1. Cette protéine peut inhiber l’activité des lymphocytes T en interagissant avec la protéine PD-1 localisée à la surface de ces cellules. L’ABBV-181 est un anticorps ciblant la protéine PD-1 qui, en se fixant à cette dernière, permet d’empêcher l’inactivation des lymphocytes T par les cellules cancéreuses et d’aider le système immunitaire à éliminer ou limiter la multiplication des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et la tolérance de l’ABBV-927 seul ou en association avec de l’ABBV-181 chez des patients ayant une tumeur solide de stade avancé. L’étude comprendra 2 étapes : Lors de la 1ère étape, les patients seront répartis en 3 groupes : Les patients du 1er groupe recevront de l’ABBV-927 en 2 doses initialement toutes les 4 semaines. La dose de l’ABBV-927 sera régulièrement augmentée par groupe de patient afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la 2e étape. Les patients du 2ème groupe recevront de l’ABBV-927 en 2 doses initialement toutes les 4 semaines. La dose de ABBV-927 sera régulièrement augmentée par groupe de patient afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la 2e étape. Les patients du 3ème groupe recevront de l’ABBV-927 en 2 doses initialement toutes les 4 semaines en association avec l’ABBV-181. La dose de ABBV-927 sera régulièrement augmentée par groupe de patient afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la 2e étape. Lors de la 2e étape, les patients seront répartis en 3 groupes : Les patients du 1er et du 2ème groupe recevront de l’ABBV-927 à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la 1re étape. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 3ème groupe reçoivent de l’ABBV-927 à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la 1ère étape, en association avec de l’ABBV-181. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant 24 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1, non randomisé, en groupes parallèles et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes : Étape 1 (escalade de dose) : les patients sont répartis en 3 bras : - Groupe 1 : les patients reçoivent de l’ABBV-927 IV en 2 doses initialement à chaque cure de 28 jours puis selon un schéma d’escalade de dose. - Groupe 2 : les patients reçoivent de l’ABBV-927 intratumoral en 2 doses initialement à chaque cure de 28 jours puis selon un schéma d’escalade de dose. - Groupe 3 : les patients reçoivent de l’ABBV-927 IV en 2 doses initialement à chaque cure de 28 jours puis selon un schéma d’escalade de dose en association avec de l’ABBV-181 IV. Étape 2 (extension de cohorte) : les patients sont répartis en 3 bras : - Groupe A : les patients reçoivent de l’ABBV-927 IV à la dose recommandée, établie lors de l’étape 1. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. - Groupe B : les patients reçoivent de l’ABBV-927 intratumoral à la dose recommandée, établie lors de l’étape 1. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. - Groupe C : les patients reçoivent de l’ABBV-927 IV à la dose recommandée, établie lors de l’étape 1, en association avec de l’ABBV-181 IV. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les patients sont suivis pendant 24 mois.;


Objectif principal

Évaluer la dose maximale tolérée ou dose recommandée de phase 2 de l’ABBV-927 seul ou en association avec de l’ABBV-181.;


Objectif secondaire

Évaluer les caractéristiques pharmacocinétique de l’ABBV-927 et de l’ABBV-181 à l’aide de leurs concentrations maximales respectives (Cmax), du délai jusqu’à Cmax (Tmax), et leurs demi-vies respectives (t1/2) et l’aire sous la courbe (AUC). Évaluer le taux de bénéfice clinique. Évaluer la durée de réponse objective. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer la survie sans progression.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Tumeur solide de stade avancé, traitée précédemment par une seule immunothérapie.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonctions adéquates de la moelle osseuse.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine 50 mL/min (formule de Cockcroft-Gault ou à partir de l’urine de 24 h).
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS et transaminases ≤ 2,5 x LNS.
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 45 % dans les 28 jours précédant le début du traitement de l’étude par ECG ou un scanner pour les patients ayant un antécédent d’insuffisance cardiaque chronique ou de maladie cardiovasculaire.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 3 ou 5 mois après la fin du traitement de l'étude.
  • Consentement éclairé signé.
  • Pour les patients des bras 1, 2, A et B : Tumeur solide avancée, en progression, traitée par thérapie standard connue et présentant des intolérances au traitement standard.
  • Pour les patients des bras 3 et C : Cancer du poumon non à petites cellules récurrent ou métastatique, traité précédemment par un traitement à base de platine et en progression pendant ou après un traitement anti-PDL1.

Critère de non inclusion

  • Maladie auto-immune active ou documentée dans les 2 ans précédant le début du traitement de l’étude.
  • Signe d’hémolyse.
  • Immunodéficience primaire.
  • Leucémie lymphoïde chronique.
  • Tuberculose antérieur diagnostiqué cliniquement.
  • Maladie inflammatoire de l'intestin.
  • Pneumonite à médiation immunitaire.
  • Tumeur maligne non contrôlée connue du système nerveux central.
  • Antécédent de coagulopathie ou de trouble plaquettaire.
  • Traitement immunosuppresseur antérieur ou actuel dans les 14 jours précédant le début du traitement de l’étude.
  • Antécédent de greffe de moelle osseuse ou de greffe d'organe solide.
  • Neurotoxicités à médiation immunitaire ou pneumopathie non revenues à un grade ≤ 3 liées à une immunothérapie.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
  • Pour les patients des bras 3 et C : Antécédent d’événement indésirable à médiation immunitaire lié à une immunothérapie ayant nécessité l'arrêt définitif de l'immunothérapie.