Femme et Homme | Entre 18 ans et 75 ans
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Larynx
- Pharynx
- | Spécialités :
- Radiothérapie
- Chimiothérapie
- Thérapies Ciblées
Extrait
L’objectif de cet essai est d'évaluer l'intérêt d'une chimiothérapie première (chimiothérapie d'induction) pour éviter l'ablation du larynx puis traiter la maladie par radiothérapie. Les patients recevront une chimiothérapie associant des perfusions de docétaxel (Taxotère®) et du cisplatine pendant 1 h le premier jour (jour 1) et une perfusion continue de 5-fluoruracile les 5 premiers jours (jour 1 à jour 5). Ce traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures, en l'absence de progression de la maladie ou de mauvaise tolérance. A l'issue de ce traitement, les patients qui ne seront pas en rémission (régression de la tumeur de moins de 50% du volume initial) auront une intervention chirurgicale suivie d'une radiothérapie. Les patients en rémission seront répartis de façon aléatoire entre 2 groupes de traitement. Les patients du premier groupe recevront une radiothérapie associée à une chimiothérapie comprenant 3 perfusions de cisplatine administrées pendant 1 h toutes les 3 semaines. Les patients du deuxième groupe recevront une radiothérapie identique et recevront une chimiothérapie comprenant des perfusions hebdomadaires de cétuximab (Erbitux®) pendant 6 semaines. La durée du suivi sera de 18 mois et comprendra un examen clinique et un examen radiologique tous les mois.
Extrait Scientifique
Il s’agit d’un essai de phase 2, randomisé et multicentrique. Les patients reçoivent une chimiothérapie d’induction avec du docétaxel et du cisplatine en perfusion IV de 1 h à J1 ainsi que du 5-FU en perfusion continue de J1 à J5. Ce traitement est répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures, en l'absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable. A l'issue de la chimiothérapie, les patients sans réponse majeure (régression de moins de 50% du volume tumoral) sont traités par chirurgie et irradiation postopératoire. Les patients qui présentent une réponse majeure associée à une remobilisation laryngée sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A : Dans les 3 semaines qui suivent la fin de la chimiothérapie d'induction, les patients reçoivent une radiothérapie en mode fractionné conventionnel et une chimiothérapie par cisplatine en perfusion IV de 1 h aux J1, J22 et J43 de la radiothérapie. - Bras B : Les patients reçoivent la même radiothérapie que dans le bras A et un traitement par cétuximab en perfusion IV de 2 h à J1 puis de 1 h toutes les semaines du J8 au J43 de la radiothérapie. La durée du suivi est de 18 mois et comprend un examen clinique et radiologique tous les mois.;
Objectif principal
Évaluer le taux de préservation laryngée à 3 mois.;
Objectif secondaire
Évaluer la durée de la réponse. Évaluer le taux de préservation laryngée à 18 mois. Évaluer la qualité de vie (essentiellement phonation, déglutition et respiration). Évaluer la faisabilité et la morbidité de la chirurgie de rattrapage si elle est nécessaire. Évaluer la toxicité et les interruptions de traitement.
Critère d'inclusion
- Age ≥ 18 ans et ≤ 75 ans.
- Carcinome épidermoïde du larynx ou de l'hypopharynx, histologiquement prouvé, localement avancé relevant d'une (pharyngo)laryngectomie totale ou sub-totale (technique de Pearson) à la condition que cette dernière soit réalisable d'emblée : T2 non accessible à une laryngectomie partielle supra-cricoïdienne ou non, T3 sans infiltration massive de l'endolarynx par une lésion trans-glottique, T4 défini comme tel du fait d'une atteinte cartilagineuse uniquement détectable sur le scanner, N0 à N3 extirpable.
- Volume tumoral évaluable (critères RECIST).
- Absence de métastase à distance (radiographie thoracique, échographie abdominale (ou TDM) scintigraphie osseuse normales).
- Absence de chimiothérapie ou de radiothérapie antérieure.
- Absence d'intervention chirurgicale pour carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures.
- Absence de participation à un essai thérapeutique dans les 30 jours précédant l'inclusion.
- Absence de traitement anticancéreux concomitant.
- Absence de traitement chronique (≥ 3 mois) par corticoïde dont la posologie journalière est >= 20 mg/jour de methylprednisolone ou équivalent.
- Indice de performance ≤ 1 (OMS).
- Espérance de vie ≥ 3 mois.
- Perte de poids
- Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes >= 100 x 109/L, hémoglobine >= 10 g/dL (ou 6,2 mmol/L).
- Tests biologiques hépatiques : bilirubine totale normale, transaminases ≤ 2,5 × LNS, phosphatases alcalines
- Fonction rénale : créatinine ≤ 120 µmol/L (1,4 mg/dL). Si la créatinine est > 120 µmol/L, la clairance de la créatinine doit être ≥ 60 mL/min.
- Contraception efficace pour les femmes en âge de procréer.
- Consentement éclairé signé.
Critère de non inclusion
- T3 trans-glottique avec infiltration massive de l’hémilarynx ou T4 avec lyse cartilagineuse massive.
- Tumeur nécessitant la réalisation d’une trachéotomie d’emblée.
- Tumeur accessible d’emblée à une chirurgie partielle.
- Autre cancer antérieur ou concomitant (excepté cancer in situ du col de l’utérus, carcinome cutané basocellulaire, cancer traité depuis plus de 5 ans considéré comme guéri).
- Transaminases > 1,5 x LNS associés à des phosphatases alcalines > 2,5 x LNS.
- Neuropathie périphérique symptomatique de grade ≥ 2 (NCI-CTC).
- Altération clinique de la fonction auditive.
- Infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant l'inclusion.
- Antécédents neurologiques ou psychiatriques tels que démence, convulsions.
- Infection sévère non contrôlée.
- Anomalies gastro-intestinales significatives, y compris celles qui nécessitent une nutrition parentérale, ulcère gastro-duodénal évolutif et antécédents d'interventions chirurgicales affectant l'absorption.
- Broncho-pneumopathie obstructive ayant nécessité une hospitalisation dans l'année précédant l'inclusion.
- Diabète instable ou autres contre-indications aux corticostéroïdes.
- Anomalie ophtalmologique significative.
- Eczéma modéré ou sévère.
- Allergie à l’iode.
- Hypersensibilité au docétaxel, au cisplatine ou à l’un de leurs excipients.
- Utilisation concomitante de phénytoïne, carbamazépine, barbituriques ou rifampicine.
- Suivi impossible pour des raisons psychologiques, familiales, sociales ou géographiques.
- Femme enceinte ou allaitant.