Étude DENIVOS : étude de phase 2 évaluant l’efficacité du dénosumab associé à du nivolumab, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade 4 avec des métastases osseuses e...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3757

Étude DENIVOS : étude de phase 2 évaluant l’efficacité du dénosumab associé à du nivolumab, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade 4 avec des métastases osseuses et traité précédemment par un traitement de 1ère ligne.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules est le type le plus courant de tumeur pulmonaire cancéreuse. De 80 à 85 % des cancers du poumon sont non à petites cellules. Il existe de nombreux sous-types différents de cancer du poumon non à petites cellules qui prennent naissance dans les divers types de cellules et de tissus du poumon. L’adénocarcinome est le type le plus courant de cancer du poumon non à petites cellules. Des cellules cancéreuses peuvent se propager du poumon jusqu’à d’autres parties du corps. Cette propagation porte le nom de métastase. La chimiothérapie est un traitement standard du cancer du poumon non à petites cellules de stade 4. On traite habituellement le cancer du poumon non à petites cellules en associant 2 médicaments, les associations les plus fréquemment administrées comprennent du cisplatine. Le dénosumab est un anticorps monoclonal humain qui inhibe la formation, le fonctionnement et la survie des cellules osseuses qui ont une action sur la dégradation des os, ce traitement diminue donc la perte osseuse lié à certains cancers. Dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses développent une stratégie de protection qui consiste à inhiber le système immunitaire en sécrétant une protéine appelée PD-L1. Cette protéine peut inhiber l’activité des lymphocytes T en interagissant avec la protéine PD-1 localisée à la surface de ces cellules. Le nivolumab est un anticorps ciblant la protéine PD-1 qui, en se fixant à cette dernière, permet d’empêcher l’inactivation des lymphocytes T par les cellules cancéreuses et d’aider le système immunitaire à éliminer ou limiter la multiplication des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du dénosumab associé avec du nivolumab chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules de stade 4 avec des métastases osseuses et traité précédemment par un traitement de 1ère ligne. Les patients recevront du dénosumab toutes les 4 semaines associé à du nivolumab toutes les 2 semaines. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant au maximum 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, à un seul bras et multicentrique. Les patients reçoivent du dénosumab SC, toutes les 4 semaines associé à du nivolumab IV, toutes les 2 semaines. Le traitement est répété jusqu’à progression de la maladie ou survenue de toxicités. Les patients sont suivis pendant au maximum 2 ans.;


Objectif principal

Évaluer le taux de réponse objective en fonction du taux de PD-L1.;


Objectif secondaire

Évaluer le taux de contrôle de la maladie sur l’ensemble des patients, en fonction du taux de PD-L1 et en fonction du type histologique. Évaluer la survie globale sur l’ensemble des patients, en fonction du taux de PD-L1 et en fonction du type histologique. Évaluer la survie sans progression sur l’ensemble des patients, en fonction du taux de PD-L1 et en fonction du type histologique. Évaluer le délai de survenue du 1er évènement osseux. Évaluer la toxicité du dénosumab en association avec le nivolumab.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules confirmé cytologiquement ou histologiquement, de stade 4, traité précédemment par une première ligne de chimiothérapie à base de sels de platine, avec des métastases osseuses symptomatiques ou non, confirmées sur radiographie, TDM, IRM, TEP-TDM ou scintigraphie osseuse au technétium, avec au moins une cible en territoire non irradié mesurable selon les critères du RECIST 1.1 (annexe 2) et avec un statut PD-L1 disponible et exprimé en pourcentage de cellules tumorales (les patients ayant un cancer non épidermoïde sans mutation activatrice de l’EGFR, sans réarrangement de l’ALK et ROS-1 et sans mutation BRAF V600 sont autorisés).
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 12 semaines.
  • Taux de PD-L1 disponible.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 8 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 45mL/min.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases cérébrales symptomatiques, avec des lésions non contrôlées, non traitées de manière adéquate par radiothérapie (stéréotaxique ou non), craniotomie, ou radiochirurgie, avec preuve de progression, nécessitant des stéroïdes pendant les 2 mois précédant le recrutement.
  • Méningite carcinomateuse.
  • Hypocalcémie ou hypercalcémie sévère non corrigée.
  • Contre-indication au traitement par nivolumab notamment pneumopathie interstitielle diffuse, traitement immunosuppresseur systémique par stéroïde à dose > 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou, des stéroïdes à dose > 20 mg/jour de prednisone ou équivalent chez les patients ayant un gliome de haut grade déficients en ROR, antécédent de maladie auto-immune nécessitant un traitement systémique (ex : agent modificateur de la maladie, corticostéroïde ou immunosuppresseur). Les patients recevant un traitement de substitution (ex : thyroxine, insuline ou corticostéroïde physiologique de substitution pour une insuffisance surrénalienne ou hypophysaire) sont autorisés,
  • Contre-indication au traitement par dénosumab notamment état buccodentaire dégradé nécessitant une prise en charge spécialisée immédiate de type chirurgie buccale, antécédant ou signe actuel d’ostéonécrose de la mâchoire ou d’ostéomyélite, intervention dentaire invasive prévue pendant l’étude, ou actuellement non cicatrisée.
  • Autre tumeur maligne dans les 5 ans précédant le début de l’étude (les patients ayant précédemment un carcinome du col de l’utérus in situ, traité de manière adéquate ou basocellulaire ou un carcinome spinocellulaire de la peau sont autorisés).
  • Traitement antérieur par biphosphonate et/ou dénosumab.
  • Traitement antérieur par immunothérapie.
  • Traitement concomitant par biphosphonate.
  • Hypersensibilité connue à l'un des produits du traitement de l'étude.
  • Toute condition médicale ou psychologique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Participation simultanée des patients à un autre essai de recherche clinique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.