Étude DS8201-A-U105 : étude de phase 1 évaluant l’efficacité et la sécurité du trastuzumab-deruxtecan associé à du nivolumab chez des patients ayant un cancer avancé du sein et de l'urothélium exprima...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3802

Étude DS8201-A-U105 : étude de phase 1 évaluant l’efficacité et la sécurité du trastuzumab-deruxtecan associé à du nivolumab chez des patients ayant un cancer avancé du sein et de l'urothélium exprimant HER2.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein ou se propager dans d’autres organes. On distingue ainsi différents types de tumeurs, selon qu’elles possèdent ou non des récepteurs. Les tumeurs hormonosensibles, dont le développement est influencé par les hormones avec présence de récepteurs estrogéniques, les tumeurs ayant ou non une surexpression du récepteur du facteur de croissance épidermique humain HER2, comme le cancer du sein HER2 négatif qui se caractérise par l’absence de la surexpression du récepteur HER2 et certains sous types de tumeurs qui expriment plus fréquemment les récepteurs androgéniques. La connaissance du statut HER2 a permis d’améliorer sa prise en charge du cancer du sein et suscite un grand intérêt. L’amélioration des traitements combinant la chimiothérapie et les traitements ciblés a permis de diminuer de manière importante les complications liées à ce cancer. L’urothélium tapisse toutes les voies excrétrices urinaires et les carcinomes urothéliaux sont en majorité au niveau de la vessie ( 90%), il représente la 5e cause de cancer en France. Le traitement de référence est la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie. L’amélioration des traitements ciblant le récepteur HER2, qui ont pour but de s'attaquer aux cellules métastasiques a permis d’en améliorer la prise en charge. Le trastuzumab-deruxtecan est un nouveau anticorps-médicament conjugué ciblant HER2. Il restaure l’immunité, améliore la reconnaissance de la tumeur par les cellules T et stoppe la prolifération tumorale. Cette effet est potentialisé quand il est associé à un anti-PD1 comme le nivolumab qui bloque aussi la croissance tumorale. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité du trastuzumab-deruxtecan associé à du nivolumab, chez des patients ayant un cancer avancé du sein et de l'urothélium exprimant HER2. Lors de la 1ère étape, la dose de trastuzumab-deruxtecan sera régulièrement augmentée par groupe de patient afin de déterminer la dose la mieux adaptée pour la 2ème étape. Les patients recevront le traitement associé à du nivolumab au 1er jour de chaque cure de 3 semaines. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Lors de la 2ème étape, les patients recevront trastuzumab-deruxtecan à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la 1ère étape associé à du nivolumab au 1er jour de chaque cure de 3 semaines. Le traitement sera répété en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 24 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1b, séquentielle, ouverte et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes. - Étape 1 (escalade de dose) : les patients reçoivent du trastuzumab-deruxtecan IV selon un schéma d’escalade de dose associé à du nivolumab IV à J1 de chaque cure de 21 jours. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Étape 2 (expansion de dose) : les patients sont répartis en 4 cohortes selon leur type de cancer. Tous les patients reçoivent du trastuzumab-deruxtecan IV à la dose recommandée établie lors de l’étape 1 associé à du nivolumab IV à J1 de chaque cure de 21 jours. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 24 mois.;


Objectif principal

- Étape 1 : Évaluer le nombre de patients présentant une toxicité limitant la dose jusqu’à 2 cures. - Étape 2 : Évaluer le taux de réponse objective évalué par la centre de revue d’imagerie jusqu’à 24 mois selon les critères RECIST v1.1 ; Évaluer le nombre de patients présentant des évènements indésirables liés au traitement jusqu’à 3 ans.;


Objectif secondaire

Évaluer la durée de réponse. Évaluer le taux de contrôle de la maladie. Évaluer la survie sans progression. Évaluer le délai de réponse basé sur un examen central. Évaluer la survie globale. Évaluer le taux de réponse objective défini par l’investigateur.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein ou cancer urothélial documenté histologiquement, non résécable ou métastatique, et réfractaire ou intolérant au traitement existant(s) connu(s) pouvant apporter un bénéfice clinique, et comme spécifié dans chaque étude.
  • Échantillon tumoral archivé disponible pour le laboratoire central afin de déterminer éligibilité du patient à participer à l’étude.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction adéquate des organes.
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé ≤ 450 msec (facteur de correction de Fredericia).
  • Période de sans traitement adéquate avant le début de l’étude.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 5 mois ou 7 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Affection (autre qu'une maladie auto-immune active) nécessitant un traitement systémique par corticoïdes (> 10 mg d'équivalent de prednisone par jour) ou par un autre médicament immunosuppresseur dans les 14 jours suivant le début du traitement à l'étude.
  • Antécédents de pneumopathie interstitielle non infectieuse nécessitant des stéroïdes, pneumopathie active ou de pneumopathie qu’on ne peut pas l'exclure par imagerie lors du dépistage.
  • Autres maladies définies par le protocole sur la base des antécédents médicaux, examen physique, tests sanguins, test de la vue et imagerie à la période de dépistage.
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 2 (NYHA), infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant l’étude ou taux de troponine compatibles avec l'infarctus du myocarde 28 jours avant l'inclusion ou avec une fraction d’éjection réduite, maladie coronarienne symptomatique, anomalie cliniquement significative à l’électrocardiogramme et à l’échocardiogramme, arythmie ventriculaire significative.
  • Traitement antérieur par du niovolumab ou trastuzumab-deruxtecan.
  • Vaccin vivant atténué 30 jours précédant l’inclusion.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 3 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole ou compromettre la sécurité ou le bien-être du participant ou de la progéniture ou en encore la sécurité du personnel de l'étude.
  • Être ou avoir un membre de la famille immédiate (par exemple, le conjoint, le parent, le tuteur légal, le frère ou la soeur ou l'enfant) qui travaille dans un site d'investigation ou fait partie du personnel du sponsor directement impliqué dans cet essai, sauf autorisation éthique prospective.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.