Étude IMpassion132 : étude de phase 3 randomisée, comparant l’efficacité et la sécurité de l’atézolizumab associé à une chimiothérapie par rapport à un placebo associé à une chimiothérapie, chez des p...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3828

Étude IMpassion132 : étude de phase 3 randomisée, comparant l’efficacité et la sécurité de l’atézolizumab associé à une chimiothérapie par rapport à un placebo associé à une chimiothérapie, chez des patients ayant un cancer du sein triple-négatif récidivant précoce (localement avancé inopérable ou métastatique). [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules normales du sein. La maladie peut survenir à tout âge avec une moyenne autour de 60 ans. Le cancer du sein peut envahir les tissus voisins et les détruire. Il peut aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps. La recherche génétique a permis d’identifier différents types de cancer qui ont chacun des caractéristiques propres. Le cancer du sein a un meilleur pronostic lorsqu’il est hormono-dépendant c’est-à-dire que ces cellules contiennent des récepteurs à oestrogènes ou progestérone, ou qu’il est positif au récepteur HER 2. Le traitement de référence est la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie ou la thérapie ciblée. Ces traitements peuvent être dispensés seuls ou associés aux autres. Le cancer du sein triple négatif est formé de cellules qui n’ont aucun de ces récepteurs. C’est un type distinct de cancer du sein avec ses propres options de traitement. On a recours à la chimiothérapie pour traiter le cancer du sein triple négatif. L’atézolizumab est un anticorps monoclonal anti PD-L1. Il renforce la réponse immunitaire médiée par les cellules T aux cellules cancéreuses et réactive les cellules T afin de détruire les cellules cancéreuses. La gemcitabine détruit les cellules en division rapide, telles que les cellules cancéreuses. La capécitabine est un anti-métabolite. Elle empêche la prolifération du cancer, parce que les cellules ne peuvent plus fabriquer et réparer l'ADN. Un placebo est un médicament sans principe actif. Il n'a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu'il est censé traiter. Pour autant, il n'est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l'effet placébo. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la sécurité de l’atézolizumab associé à une chimiothérapie par rapport à un placebo associé à une chimiothérapie chez des patientes ayant un cancer du sein triple-négatif récidivant précoce (localement avancé inopérable ou métastatique). Les patientes seront réparties de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’atézolizumab, administré toutes les 3 semaines, associé soit à la gemcitabine et au carboplatine, administrés 1 fois par semaine pendant 2 semaines, soit à la capécitabine administrée 2 fois par jour pendant 2 semaines. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines, en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2e groupe recevront les mêmes traitements que dans le 1er groupe mais l’atézolizumab est remplacé par un placebo. Les patients seront suivis pendant une durée maximale 36 mois après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’atézolizumab IV à J1 associé soit à la gemcitabine IV et au carboplatine IV à J1 et J8, soit à la capécitabine PO 2 fois par jour de J1 à J14. Le traitement est répété tous les 21 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent un placebo IV à J1, associé soit à la gemcitabine IV et au carboplatine IV à J1 et J8, soit à la capécitabine PO 2 fois par jour de J1 à J14. Le traitement est répété tous les 21 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 36 mois après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer la survie globale à 30 mois.;


Objectif secondaire

Évaluer le pourcentage de patients vivant à 12 et 18 mois après la randomisation. Évaluer la survie sans progression selon les critères RECIST v1.1. Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la durée de la réponse objective par l’investigateur selon les critères RECIST v1.1. Évaluer le taux de bénéfice clinique selon les critères RECIST v1.1.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du sein triple négatif confirmé histologiquement, localement récurrent, inopérable, ne pouvant être traité avec une intention curative ou métastatique.
  • Progression documentée de la maladie survenue dans les 12 mois suivant le dernier traitement à visée curative.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Disponibilité d'un bloc tumoral représentatif fixé au formol et inclus dans la paraffine (de préférence) ou d'au moins 25 lames non colorées avec rapport de pathologie associée.
  • Traitement préalable par anthracycline et taxane.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique et biochimique adéquate.
  • Fonction ionique : calcium sérique corrigé contrôlée, abscence desymptome hypercalcémique.
  • Fonction cardiaque : ECG normal.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 5 mois après la fin du traitement à l’étude. Les hommes doivent s’abstenir de faire un don de sperme pendant cette même durée.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Compression de la moelle épinière non traitée définitivement par une intervention chirurgicale et / ou une radiothérapie ou préalablement diagnostiquée et traitée sans signe de stabilité clinique pendant > 2 semaines avant la randomisation.
  • Métastases du système nerveux central symptomatiques, non traitées ou en progression active.
  • Progression viscérale symptomatique ou rapide.
  • Épanchement pleural non contrôlé, épanchement péricardique ou ascite nécessitant une procédure de drainage récurrente, une fois par mois ou plus fréquemment. Les patients ayant un cathéter à demeure tel que PleurX® sont autorisés.
  • Douleur liée à la tumeur non contrôlée.
  • Infection grave nécessitant des antibiotiques par voie orale ou systémique dans les 4 semaines précédant la randomisation, y compris, mais sans s'y limiter, l'hospitalisation pour complications d'infection, bactériémie ou pneumonie grave.
  • Antécédents de maladie leptoméningée.
  • Autres tumeurs malignes dans les 5 ans précédant la randomisation.
  • Maladie cardiovasculaire grave, dans les 3 mois précédant la randomisation, arythmies instables ou angor instable.
  • Chimiothérapie préalable et traitement ciblé pour une récidive métastatique ou localement avancé inopérable. Une radiothérapie préalable pour une maladie récurrente est autorisée.
  • Traitement actuel par des thérapies antivirales pour le VHB.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude ou nécessité d'une intervention chirurgicale majeure au cours de l'étude autrement que pour le diagnostic.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 28 jours précédant l’inclusion.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
  • Liés à l’atézolizumab :
  • Antécédent de maladie auto-immune.
  • Antécédents de fibrose pulmonaire idiopathique, y compris pneumopathie, pneumopathie d'origine médicamenteuse, pneumonie organisée (bronchiolite oblitérante, pneumonie organisée cryptogénique) ou signes de pneumopathie active lors du dépistage par tomographie thoracique avec antécédent de pneumopathie de radiation à type de fibrose dans le champ d’irradiation est autorisé.
  • Tuberculose active.
  • Vaccin vivant atténué dans les 4 semaines précédant l’inclusion ou dans les 5 mois suivant la dernière dose d'atézolizumab / placebo.
  • Traitement antérieur par des corticostéroïdes systémiques ou d'autres médicaments immunosuppresseurs systémiques dans les 2 semaines précédant la randomisation, ou besoin anticipé de médicaments immunosuppresseurs systémiques au cours de l'essai.
  • Traitement antérieur par des agonistes du CD137, des anticorps thérapeutiques ou des agents de ciblage des voies d'anticorps thérapeutiques anti-PD-1 ou anti-PD-L1.
  • Traitement antérieur par des agents immunostimulants systémiques (y compris, sans toutefois s'y limiter, les interférons ou l'interleukine [IL] -2) dans les 4 semaines ou les cinq demi-vies du médicament (selon la durée la plus longue) précédant la randomisation.
  • Transplantation préalable de cellules souches ou d'organes solides allogéniques.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux et antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Liés à la capécitabine :
  • Déficit connu en dihydropyrimidine déshydrogénase ou antécédents de réactions graves et inattendues au traitement par la fluoropyrimidine chez des patients sélectionnés pour recevoir de la capécitabine.
  • Syndrome de malabsorption, fonction gastro-intestinale, résection de l'estomac ou de l'intestin grêle, ou colite ulcéreuse.
  • Incapacité à avaler un traitement.
  • Liés à la gemcitabine et au carboplatine : Hypersensibilité aux composés contenant du platine ou à tout composant des formulations de carboplatine ou de gemcitabine chez les patients sélectionnés pour recevoir de la carboplatine et de la gemcitabine.