Étude TITAN : étude de phase 3 randomisée visant à comparer l’efficacité de l’apalutamide associé à un traitement par suppression androgénique à un traitement par suppression androgénique seul chez de...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3117

Étude TITAN : étude de phase 3 randomisée visant à comparer l’efficacité de l’apalutamide associé à un traitement par suppression androgénique à un traitement par suppression androgénique seul chez des patients ayant un cancer de la prostate hormono-sensible métastatique. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de la prostate prend naissance dans les cellules de la prostate et il est d’évolution lente, mais il peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. L’adénocarcinome représente 95 % des cas de cancer de la prostate. Il se développe à partir des cellules glandulaires produisant le mucus et le liquide prostatique qui se mélangent aux spermatozoïdes et à d’autres composants pour former le sperme. L’hormonothérapie consiste à inhiber l’action stimulante de la testostérone sur les cellules cancéreuses pour arrêter le développement du cancer de la prostate. L’apalutamide est un anti-androgène non stéroïdien qui a montré des résultats prometteurs dans les études précédentes chez des patients ayant un cancer de la prostate non métastatique. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’apalutamide associé à un traitement par suppression androgénique à un traitement par suppression androgénique seul chez des patients ayant un cancer de la prostate hormono-sensible métastatique. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du premier groupe recevront de l’apalutamide une fois par jour associé au traitement de suppression androgénique (GnRHa ou castration chirurgicale). Les patients du deuxième groupe recevront un placebo une fois par jour associé au traitement de suppression androgénique (GnRHa ou castration chirurgicale). Les patients recevront ces traitements quotidiennement jusqu’à progression clinique de la maladie. Les patients auront une visite de suivi dans les 30 jours après la fin du traitement de l’étude puis tous les 4 mois pendant toute leur vie. Les patients devront compléter des questionnaires sur les douleurs BPI-SF et le questionnaire EuroQoL EQ-5D-5L tous les 4 mois jusqu’à 12 mois après la fin du traitement de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en aveugle et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent de l’apalutamide PO une fois par jour associé au traitement de suppression androgénique (GnRHa ou castration chirurgicale). - Bras B : les patients reçoivent un placebo PO une fois par jour associé au traitement de suppression androgénique (GnRHa ou castration chirurgicale). Les patients reçoivent ces traitements quotidiennement jusqu’à progression de la maladie. Les patients ont une visite de suivi dans les 30 jours après la fin du traitement de l’étude puis tous les 4 mois pendant toute leur vie. Les patients doivent compléter des questionnaires sur les douleurs BPI-SF et le questionnaire EuroQoL EQ-5D-5L tous les 4 mois jusqu’à 12 mois après la fin du traitement de l’étude.;


Objectif principal

Déterminer si l’ajout de l’apalutamide à la suppression androgénique permet une meilleure efficacité sur la survie sans progression radiographique et sur la survie globale.;


Objectif secondaire

Évaluer les améliorations cliniques de l’association de l’apalutamide à la suppression androgénique, incluant les délais de progression de la douleur et l’utilisation des opioïdes pour le cancer de la prostate, les événements reliés à l’ossature et le besoin de chimiothérapie. Caractériser la sécurité de l’association de l’apalutamide à la suppression androgénique. Caractériser la pharmacocinétique et la pharmacodynamie de l’apalutamide. Évaluer la concentration de leuproréline et évaluer les effets pharmacodynamiques de la leuproréline sur la concentration de testostérone lorsqu’elle est utilisée seule ou en association avec l’apalutamide. Évaluer l’efficacité de l’association du traitement par suppression androgénique plus l’apalutamide dans les deux sous-populations de patients avec un cancer de la prostate hormono-sensible métastatique de faible et de fort volume métastatique. Explorer les biomarqueurs prédictifs de la réponse et de la résistance au traitement. Évaluer les effets du traitement sur les symptômes (ex. douleur, fatigue, miction), les fonctions (physique, émotionnelle, sociale) et sur la qualité de vie. Évaluer l’effet de l’apalutamide associé à la suppression androgénique comparativement à la suppression androgénique seule sur d’autres paramètres cliniquement pertinents. Collecter des informations concernant les ressources médicales utilisées.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Diagnostic d’adénocarcinome de la prostate confirmé par l’investigateur.
  • Cancer métastatique présentant au minimum une lésion osseuse sur la scintigraphie osseuse au technetium-99m. Une confirmation de la métastase osseuse par scanner ou imagerie par résonance magnétique doit être disponible pour les patients présentant une seule lésion sur la scintigraphie.
  • Suppression androgénique (castration médicamenteuse ou chirurgicale) débutée ≥ 14 jours avant la randomisation. Les patients qui ont commencé le traitement avec un agoniste de GnRH dans les 28 jours avant la randomisation devront prendre un traitement anti-androgène de première génération pendant au moins 14 jours avant la randomisation, qui devra être arrêté avant la randomisation.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 2,5 x LNS, albumine ≥ 3 g/dL.
  • Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 2 x LNS.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant toute la durée de l’étude et au moins 3 mois après la fin du traitement de l’étude.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Cancer de la prostate à petites cellules, canalaire ou neuroendocrine.
  • Métastases cérébrales connues.
  • Ganglions lymphatiques comme seul site métastatique.
  • Métastases viscérales comme seul site métastatique.
  • Épilepsie ou tout événement connu pouvant prédisposer à l’épilepsie, y compris, mais non limité à un antécédent d’accident vasculaire cérébral, un accident ischémique transitoire, une perte de conscience dans l’année avant la randomisation, une malformation artérioveineuse cérébrale ou des masses intracrâniennes telles que schwannomes et méningiomes qui causent un oedème ou un effet de masse.
  • Toute autre tumeur maligne (sauf un cancer de la peau basocellulaire ou épidermoïde traité de façon adéquate, un cancer non invasif de la vessie ou tout autre cancer in situ actuellement en rémission complète) dans les 5 années avant la randomisation.
  • Angor sévère ou instable, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque congestive symptomatique, hypertension non contrôlée, événements thromboemboliques artériels ou veineux cliniquement significatifs (ex. embolie pulmonaire) ou arythmies ventriculaires cliniquement significatives dans les 6 mois avant la randomisation.
  • Troubles gastrointestinaux qui affectent l’absorption.
  • Infection active nécessitant un traitement systémique.
  • Hépatite virale active ou symptomatique ou maladie du foie chronique, ascites ou saignements secondaires à un dysfonctionnement hépatique.
  • Patient ayant reçu un traitement antérieur avec du docétaxel et ayant reçu plus de 6 cures pour le traitement d’un cancer de la prostate hormono-sensible métastatique, avec la dernière dose plus de 2 mois avant la randomisation ou n’ayant pas une réponse stable suite au traitement par du docétaxel, d’après l’imagerie et l’APS avant la randomisation.
  • Plus d’un traitement par radiothérapie ou plus d’une intervention chirurgicale. La radiothérapie sur les métastases doit être terminée avant la randomisation. Traitement de suppression androgénique pendant plus de 6 mois.
  • Traitement avec un suppresseur androgénique pendant un maximum de 3 ans et toute autre thérapie incluant une radiothérapie, prostatectomie, résection des nodules lymphatiques et des traitements systémiques non terminés au moins un an avant la randomisation.
  • Traitement antérieur avec d’autres anti-androgènes de nouvelle génération (ex. enzalutamide), des inhibiteurs de CYP17 (ex. acétate d’abiratérone), de l’immunothérapie (ex. sipuleucel-T), des agents radiopharmaceutiques ou d’autres traitements pour le cancer de la prostate.
  • Initiation d’un traitement par des bisphosphonates ou du dénosumab pour les métastases osseuses dans les 28 jours avant la randomisation.
  • Médicaments connus pour abaisser le seuil épileptogène non interrompus ou substitués dans les 28 jours avant la randomisation.
  • Traitement avec d’autres agents thérapeutiques expérimentaux, traitements pour stimuler la production d’hémoglobine, facteurs de croissance ou intervention chirurgicale invasive (sauf castration chirurgicale) dans les 28 jours avant la randomisation ou patient actuellement inclus dans une autre étude clinique.
  • Traitement antiépileptique actuel ou passé.
  • Allergies, hypersensibilité ou intolérance connue à l’apalutamide ou ses excipients.
  • Toute condition ou situation qui empêcherait la participation à cette étude.
  • Incapacité à avaler un traitement par voie orale.
  • Sérologie VIH positive.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.