Femme Homme | Entre 18 ans et 70 ans
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Sein
- | Spécialités :
- Chimiothérapie
- Hormonothérapie
- Pharmacologie - Recherche de Transfert
Extrait
L'objectif de cet essai est triple : - démontrer l'intérêt d'une analyse génétique pour déterminer la nécessité d'instaurer une chimiothérapie adjuvante après ablation d'une tumeur du sein, c'est-à-dire mieux repérer les patientes à haut risque de rechute, - comparer 2 chimiothérapies adjuvantes pour les patientes devant en recevoir une, - comparer 2 hormonothérapies adjuvantes pour les patientes dont les patientes expriment des récepteurs hormonaux. L'étude ne porte que sur des tumeurs sans envahissement ganglionnaire et non métastatique. Après l'intervention chirurgicale, 3 groupes de patientes seront déterminés : - Groupe "bas risque" : Les patientes sont considérées comme ayant un faible risque de rechute d'après des critères comme les caractéristiques de la tumeur et l'âge et d'après l'analyse de certains gènes. Elles ne recevront pas de chimiothérapie. - Groupe "haut risque" : Les patientes sont considérées comme ayant un risque important de rechute d'après ces mêmes critères. Elles recevront systématiquement une chimiothérapie adjuvante. - Groupe "bas risque/haut risque" : Il existe une discordance entre les indications données par les 2 types de critères. Les patientes de ce dernier groupe, seront réparties de façon aléatoire entre 2 autres groupes : Dans le premier groupe, la décision d'instaurer une chimiothérapie sera prise en fonction des critères cliniques et pathologiques uniquement. Dans le deuxième groupe, la décision d'instaurer une chimiothérapie sera prise en fonction de l'analyse génétique uniquement. Afin de comparer les 2 types de chimiothérapie, une nouvelle répartition aléatoire concernera toutes les patientes nécessitant un traitement adjuvant : Un premier groupe recevra 6 cures d'une chimiothérapie administrée en perfusion et comprenant du 5-fluorouracile, de l'épirubicine et du cyclophosphamide. Le traitement sera renouvelé toutes les 3 semaines. Un second groupe recevra 6 cures d'une chimiothérapie comprenant du docétaxel en perfusion d'1 h le premier jour et de la capécitabine par voie orale 2 fois par jour pendant 14 jours. Le traitement sera également renouvelé toutes les 3 semaines. Chez les patientes ménopausées et dont la tumeur est hormonosensible, 2 traitements hormonaux seront comparés : Les patientes recevront par voie orale soit du létrozole pendant 7 ans, soit du tamoxifène pendant 2 ans puis du létrozole pendant 5 ans. La répartition entre ces deux traitements se fera également de manière aléatoire.
Extrait Scientifique
Il s'agit d'un essai de phase 3, randomisé et multicentrique. Après exérèse de la tumeur, le risque de rechute est déterminé à partir de critères clinico-pathologiques classiques (âge, taille et grade de la tumeur) et à partir de l'analyse de 70 gènes (signature génomique d'Amsterdam). 3 groupes de patientes sont définis : - Groupe "bas risque" : bas risque de rechute estimé à partir des critères clinico-pathologiques et génomiques. - Groupe "discordant" : discordance entre les critères clinico-pathologiques et génomiques. - Groupe "haut risque" : haut risque de rechute estimé à partir des critères clinico-pathologiques et génomiques. Les patientes du groupe "bas risque" ne reçoivent pas de chimiothérapie. Les patientes du groupe "haut risque" reçoivent une chimiothérapie. Les patientes pour lesquelles les 2 méthodes diagnostiques sont discordantes sont randomisées en 2 bras : - Bras A : La décision d'instaurer une chimiothérapie est basée sur les critères clinicopathologiques. - Bras B : La décision d'instaurer une chimiothérapie est basée sur les résultats de l'analyse génomique. Une seconde randomisation concerne les patientes qui recevront une chimiothérapie (groupe "haut risque" et patientes du bras A et du bras B) : - Bras C : Les patientes reçoivent une chimiothérapie à base d'anthracyclines (6 cures de type FEC 100 en France : 5-FU, épirubicine et cyclophosphamide en perfusion IV toutes les 3 semaines). - Bras D : Les patientes reçoivent 6 cures d'une chimiothérapie associant docétaxel en perfusion IV d'1 h à J1 et capécitabine par voie orale 2 fois par jour pendant 14 jours. Le traitement est renouvelé toutes les 3 semaines. Une troisième randomisation concerne les patientes ménopausées hormonosensibles (RE+ et/ou RP+) : - Bras E : Les patientes reçoivent par voie orale du tamoxifène pendant 2 ans puis du létrozole pendant 5 ans. - Bras F : Les patientes reçoivent du létrozole par voie orale pendant 7 ans. Une prescription de trastuzumab est recommandée chez les patientes HER-2+. Le traitement débutera après la fin de la chimiothérapie.;
Objectif principal
Démontrer la supériorité d’une signature moléculaire sur les critères usuels clinico-pathologiques pour déterminer des groupes de patientes à risque de rechute.;
Objectif secondaire
Évaluer le gain d’efficacité de l’association docétaxel/capécitabine comparée aux protocoles standards à base d’anthracyclines, ainsi que son impact sur la réduction du nombre des toxicités survenant au long-terme. Comparer les 2 méthodes d'évaluation pronostique. Identifier des profils d'expression des gènes prédictifs de réponse ou de résistance. Chimiothérapie : comparer la survie globale et la toxicité. Hormonothérapie : comparer la tolérance et évaluer l'efficacité chez les patientes ménopausées RH+. Collecter différents matériels biologiques en vue de futures études génomiques et protéomiques.
Critère d'inclusion
- Age ≥ 18 ans et ≤ 70 ans.
- Cancer invasif du sein histologiquement prouvé, opérable, avec 0 à 3 ganglions envahis.
- Stade T1, T2 ou T3 opérable.
- Tumeur unilatérale ; les tumeurs unifocale sont incluables à condition qu'eles aient la même histologie ; la présence de contingents de carcinome in situ (lobulaire ou canalaire) est autorisée si la présence de cancer invasif est prouvée.
- Disponibilité d'un échantillon de tumeur congelée.
- Indice de performance ≤ 1 (OMS).
- Données hématologiques : polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L.
- Tests biologiques hépatiques : transaminases ≤ 2,5 x LNS, phosphatases alcalines
- Fonction rénale : créatinine ≤ 1,5 x LNS ou clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (Cockroft-Gault).
- Test de grossesse négatif etcontraception efficace pour les femmes en âge de procréer. Pour les femmes ménopausées : 12 mois d'aménorrhée.
- Consentement éclairé signé.
Critère de non inclusion
- Traitement préalable par chimiothérapie, hormonothérapie ou radiothérapie.
- Pathologie cardiaque sévère : antécédent d’insuffisance cardiaque congestive, arythmie sévère non contrôlée, angine de poitrine nécessitant une prise en charge médicamenteuse, valvulopathie, hypertension mal contrôlée, maladie coronarienne symptomatique ou infarctus du myocarde
- Infection active ou toute maladie concomitante non contrôlée.
- Antécédent d’autre cancer (excepté carcinome in situ du col utérin traité de façon adéquate, cancer basocellulaire de la peau ou tout autre cancer en rémission complète depuis plus de 5 ans).
- Participation à un autre essai dans les 4 semaines précédentes.
- Suivi impossible pour des raisons psychologiques, sociales, géographiques ou médicales.
- Femme enceinte ou allaitant.
Liens
- e-cancer.fr
- Fiche de l'U.S. National Library of Medicine (NLM), sur ClinicalTrials.gov
- Fiche dans la base PDQ® de l'U.S. National Cancer Institute (NCI), sur www.cancer.gov
- Informations sur l'essai, sur le site de la FNCLCC
- e-cancer.fr
- Résultats publiés de l'essai, tels que retrouvés après une recherche bibliographiqhe en date du 20/03/2019