Etude ELAN RT : étude de phase 3, randomisée de non infériorité comparant une radiothérapie adaptée à une radiothérapie conventionnelle chez des patients âgés ≥ 70 ans ayant un cancer ORL. [essai clos...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3020

Etude ELAN RT : étude de phase 3, randomisée de non infériorité comparant une radiothérapie adaptée à une radiothérapie conventionnelle chez des patients âgés ≥ 70 ans ayant un cancer ORL. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 70 ans et plus

Extrait

Les cancers ORL (oto-rhino-laryngologie) regroupent des cancers des voies aéro-digestives supérieures (on parle aussi de cancer de la tête et du cou), ; ilssont la 4ème cause de cancer en France et ne surviennent généralement pas avant 50 ans. 80% d’entre eux sont des cancers de la gorge (larynx, pharynx) et de la bouche. Plusieurs types de traitements sont utilisés pour soigner ces cancers dont la radiothérapie dont les rayons ciblent les cellules cancéreuses pour les détruire. La radiothérapie standard consiste à traiter le patient en continu sur quelques semaines, ce qui peut entrainer des évènements indésirables tels qu’une inflammation au niveau de la muqueuse buccale (ulcérations, aphtes…). Une nouvelle méthode de traitement par radiothérapie « adaptée » consiste à délivrer une dose plus élevée par séance pour réduire la durée de traitement. L’objectif de cette étude est d’évaluer la non-infériorité d’une radiothérapie adaptée par rapport à la radiothérapie conventionnelle en terme de taux de patients avec un bon contrôle local de la maladie à 6 mois, chez des patients âgés ayant un cancer ORL. A l’inclusion, un examen panendoscopique (examen réalisé sous anesthésie générale permettant l’exploration de la cavité buccale, du pharynx, du larynx, de la trachée et de l’oesophage), et un bilan d’imagerie seront réalisés (tomodensitométrie ORL, du thorax et de l’abdomen, imagerie par résonnance magnétique optionnelle et scanner optionnel). Les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Les patients du groupe standard recevront une radiothérapie sur la tumeur et les aires ganglionnaire sur 7 semaines, en l’absence de toxicité. - Les patients du groupe adapté seront traités en deux temps sur 6 semaines, en l’absence de toxicité. Les patients recevront une radiothérapie sur l’ensemble des volumes de traitement. Un arrêt de deux semaines sera réalisé puis les patients recevront à nouveau une radiothérapie sur la tumeur. Un examen clinique général et ORL sera réalisé à 4 et 7 semaines de traitement, puis à chaque visite de suivi. Les patients seront suivis tous les 3 mois après la fin du traitement pendant 1 an et demi. Le bilan d’imagerie sera réalisé tous les 6 mois après la fin du traitement pendant 1 an et demi (une tomodensitométrie ORL supplémentaire sera réalisée à 3 mois post-traitement). Les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie à la 7ème semaine de traitement, à 3 mois, 6 mois, 1 an et 1 an et demi après la fin du traitement.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et multicentrique. A l’inclusion, un examen panendoscopique, une TDM ORL, une TDM thorax-abdomen, une IRM (optionnelle) et un TEP scanner (optionnel) sont réalisés et les patients répondent à des questionnaires de qualité de vie. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (standard) : les patients reçoivent une radiothérapie de 70 Gy, à raison de 35 fractions de 2 Gy sur la tumeur et les aires ganglionnaire. Ce traitement est répété sur 7 semaines en l’absence de toxicité. - Bras B (adapté) : les patients sont traités en deux temps sur 6 semaines en l’absence de toxicité. Les patients reçoivent une radiothérapie de 30 Gy, à raison de 10 fractions de 3 Gy, sur l’ensemble des volumes de traitement. Un arrêt de deux semaines est réalisé pour permettre la cicatrisation de la mucite. Les patients reçoivent ensuite une radiothérapie de 50 Gy, à raison de 25 fractions de 2,5 Gy sur la tumeur. Un examen clinique général et ORL est réalisé à 4 et 7 semaines de traitement, puis à chaque visite de suivi. Les patients sont suivis tous les 3 mois après la fin du traitement pendant 1 an et demi. Une TDM ORL et une TDM thorax-abdomen, une IRM (optionnelle) et un TEP scanner (optionnel) sont réalisés tous les 6 mois après la fin du traitement pendant 1 an et demi (une TDM ORL supplémentaire est réalisée à 3 mois post-traitement). Les patients répondent à des questionnaires de qualité de vie à la 7ème semaine de traitement, à 3 mois, 6 mois, 1 an et 1 an et demi après la fin du traitement.;


Objectif principal

Evaluer si le taux de patients vivants en contrôle locorégional à 6 mois n’est pas inférieur avec la radiothérapie modifiée en comparaison à la radiothérapie standard.;


Objectif secondaire

Comparer la toxicité et la tolérance durant le traitement de radiothérapie des 2 types de radiothérapie. Comparer la toxicité tardive des 2 types de radiothérapie. Comparer l’impact du traitement sur l’autonomie des patients durant le traitement et après le traitement des 2 types de radiothérapie. Comparer la qualité de vie (questionnaires EORTC QLQ-C20 et QLQ-N&H35) en fin de traitement et après le traitement des 2 types de radiothérapie. Comparer le taux de survie globale, le taux de survie sans progression des 2 types de radiothérapie. Comparer le taux d’échecs locorégionaux et de métastases des 2 types de radiothérapie. Etudier le rôle pronostique du statut HPV et p16 chez les patients ayant un cancer de l’oropharynx.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 70 ans.
  • Carcinome épidermoïde de la tête et cou prouvé cytologiquement ou histologiquement : cavité buccale, oropharynx, hypopharynx, larynx, nasopharynx, adénopathie cervicale sans porte d'entrée, stades II à IV, nouvellement diagnostiqué, avec au moins une cible mesurable (RECIST v1.1).
  • Tumeur primitive non opérée en raison de l'extension locorégionale et/ou de l'état général ou médical et/ou non extirpable (curage ganglionnaire autorisé).
  • Traitement envisagé par radiothérapie exclusive, sur la tumeur primitive et sur au moins un niveau ganglionnaire.
  • Patient classé « fragile » après un test de dépistage des fragilités gériatriques.
  • Espérance de vie > 12 semaines.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Soins stomatologiques adaptés.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinomes épidermoïdes des sinus de la face, de la peau, des glandes salivaires.
  • Histologies autres que carcinome épidermoïde.
  • Autre cancer antérieur ou concomitant, à l'exception d’un cancer in situ du col de l’utérus, ou d’un carcinome cutané baso-cellulaire dans les 5 ans précédant l’entrée dans l’étude.
  • Présence d’une infection (infection nécessitant le recours aux antibiotiques par voie intraveineuse), incluant la tuberculose.
  • Chimiothérapie antérieure ou chimiothérapie envisagée pendant la radiothérapie et dans les 6 mois qui suivent pour traiter les patients métastatiques.
  • Traitement concomitant par chimiothérapie, par immunothérapie, par hormonothérapie à visée anti tumorale.
  • Traitement du cancer de la tête et du cou par chimiothérapie d'induction.
  • Antécédent d'irradiation au niveau de la tête et du cou.
  • Traitement par un médicament à l’essai dans les 30 jours précédant l’entrée dans l’étude.
  • Présence de facteurs d’ordre médical, psychologique, social ou géographique susceptibles de modifier l’observance du patient avec le protocole à l’étude et le suivi ou la signature du consentement.
  • Sérologie VIH positive.
  • Patient privé de liberté ou sous mesure de protection juridique.