Étude REWRITe : étude de phase 2 évaluant la sécurité et l’efficacité du durvalumab associé à une radiothérapie sans irradiation prophylactique cervicale chez des patients ayant un carcinome épidermoï...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3898

Étude REWRITe : étude de phase 2 évaluant la sécurité et l’efficacité du durvalumab associé à une radiothérapie sans irradiation prophylactique cervicale chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Les cancers de la tête et du cou sont le plus souvent de type épidermoïde c’est-à-dire qu’il se développe au niveau d’un type de tissu cutané que l’on retrouve notamment dans l’épiderme de la peau et dans les muqueuses de la tête et du cou. Lorsqu’ils sont détectés précocement et immédiatement traités, les cancers des muqueuses de la tête et du cou peuvent être guéris. Les traitements les plus utilisés, seuls ou en combinaison, sont la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le durvalumab est un anticorps monoclonal qui se lie à une protéine des cellules cancéreuses et les empêche ainsi d’échapper au système immunitaire. La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité et l’efficacité du durvalumab associé à une radiothérapie sans irradiation prophylactique cervicale chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou. Tous les patients recevront du durvalumab du premier jour de chaque cure de 3 semaines, associé à une radiothérapie de 66,96 Gy, à raison de 33 fractions de 2,12 Gy. Le traitement est répété jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Tous les patients reçoivent ensuite du durvalumab toutes les 4 semaines. Le traitement est répété jusqu’à 6 mois en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée minimale de 36 mois.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Tous les patients reçoivent du durvalumab à J1 de chaque cure de 3 semaines, associé à une radiothérapie de 66,96 Gy, à raison de 33 fractions de 2,12 Gy. Le traitement est répété jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Tous les patients reçoivent ensuite du durvalumab toutes les 4 semaines. Le traitement est répété jusqu’à 6 mois en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée minimale de 36 mois.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité selon le contrôle régional cervical d’un traitement par durvalumab associé à une radiothérapie du site tumoral et du 1er étage ganglionnaire (sans irradiation prophylactique cervicale).;


Objectif secondaire

Évaluer la tolérance et sécurité d’emploi selon le nombre d’événements indésirables de grade ≥ 2 selon la classification CTCAE v5.0 Évaluer le contrôle local (site de la tumeur primaire). Évaluer le contrôle locorégional (cervical). Évaluer le contrôle cervical final incluant la chirurgie de rattrapage et/ou la RT en cas de rechute ganglionnaire. Évaluer le contrôle à distance. Évaluer la survie globale. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la qualité de vie. Évaluer les marqueurs potentiels immuns ou biologiques potentiellement associés à la réponse au traitement du patient.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Carcinome épidermoïde préalablement non traité, T1-2 N0 avec lésion mesurable avec un risque d’envahissement ganglionnaire estimé faible (
  • Statut cervical N0 clinique ou par IRM et FDG/PET scanner.
  • Pour les tumeurs de l’oropharynx, statut p16 connu (HPV).
  • Patient non éligible au standard de traitement existant (radio-chimiothérapie ou cétuximab associé à une radiothérapie).
  • Disponibilité de tissu tumoral pré-traitement (pour recherche de l’expression PD-L1, TILs et environnement immunitaire).
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 12 semaines.
  • Cavité orale, oropharynx, hypopharynx ou larynx.
  • Documentation de la consommation d’alcool et de tabac.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS et transaminases ≤ 2,5 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 40 mL/min (méthode CKD-EPI recommandée, ou calculée par la méthode de Cockcroft-Gault).
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif avant le début du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Tumeurs du nasopharynx, des sinus, de la cavité nasale ou de la thyroïde.
  • Maladie métastatique.
  • Poids ≤ 30 kg et/ou perte de poids ≥ 15% durant les 4 dernières semaines (sauf si nutrition par sonde/gastrostomie en cours ou prévue avant le début de traitement).
  • Maladie active du système nerveux central.
  • Maladie auto-immune active ou désordres inflammatoires (incluant maladie inflammatoire de l’intestin [ex colite ou maladie de Crohn], lupus érythémateux systémique, syndrome de Sarcoïdose, ou syndrome de Wegener [granulomatose avec polyangéite, maladie de Graves, arthrite rhumatoïde, hypophysite, uvéite, etc]).
  • Infection en cours ou active.
  • Maladie gastrointestinale sévère chronique.
  • Autre affection sévère aigüe ou chronique, y compris l’inflammation pulmonaire et la fibrose pulmonaire.
  • Antécédent de carcinomatose leptoméningée.
  • Antécédent d’immunodéficience primaire active.
  • Antécédent d’autre cancer à l’exception des cancers traités en intention curative sans maladie active depuis au moins 5 ans, des carcinomes cutanés autres que mélanomes adéquatement traités et des carcinomes in situ adéquatement traités sans évidence de maladie.
  • Insuffisance cardiaque congestive symptomatique, hypertension non contrôlée, angor instable, arythmie cardiaque.
  • Traitement concomitant avec un traitement interdit mentionné dans le protocole tel que les vaccins vivants.
  • Traitement concomitant avec tout autre traitement anticancéreux systémique non spécifié dans le protocole.
  • Traitement immunosuppresseur en cours ou dans les 14 jours de la 1re dose de durvalumab, à l’exception de : stéroïdes intranasals, inhalés, topiques, ou injections locales de stéroïdes, de corticostéroïdes systémiques
  • Traitement antérieur ou en cours pour un cancer ORL invasif.
  • Antécédent de transplantation d’organe, y compris greffe de cellules souches allogéniques.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude. Une chirurgie locale est acceptable.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 2 (CTCAE) liées à traitement oncologique précédent (les patients ayant une alopécie, du vitiligo, et les valeurs de laboratoires définies dans les critères d’inclusion sont autorisés). Les patients avec une neuropathie de Grade ≥2 seront évalués au cas par cas. Les patients présentant une toxicité irréversible qui ne devrait pas raisonnablement être aggravée par le traitement par durvalumab pourront être inclus après une consultation avec l’investigateur.
  • Hypersensibilité à la substance active ou à tout excipient des produits expérimentaux. Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement à l’étude.
  • Randomisation ou traitement dans un essai clinique sur le durvalumab quelque soit le bras alloué.
  • Participation en cours à une autre recherche clinique ou traitement avec un agent expérimental ou utilisation d’un dispositif expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.