Femme et Homme | 18 ans et plus
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Voies biliaires
- | Spécialités :
- Chimiothérapie
Extrait
Les tumeurs des voies biliaires sont rares et la prise en charge complexe. L’association de gemcitabine et cisplatine est actuellement le traitement de référence en première ligne. Il a été observé au cours d’étude cliniques que l’association de 5FU + oxaliplatine + irinotécan augmentait la survie globale des patients ayant un adénocarcinome du pancréas. En raison des similitudes histologiques, thérapeutiques et pronostiques du cancer du pancréas et des voies biliaires, l’évaluation de cette trithérapie comparée au traitement de référence actuel peut être intéressante. L’objectif de cette étude est de comparer la tolérance et l’efficacité de ces 2 traitements et de valider un traitement plus efficace que le traitement de référence actuel. Avant l’inclusion dans l’étude, un scanner thoraco-abdomino-pelvien avec et sans injection de produit de contraste sera effectué (ou une imagerie par résonnance magnétique abdomino-pelvienne et une radiographie du thorax en cas de contre-indication). Un examen clinique et bilan sanguin seront réalisés 8 jours avant le début du traitement. Les patients auront un drainage biliaire en cas d’obstruction des voies biliaires et seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Les patients du premier groupe (GEMCIS) recevront du cisplatine par voie intraveineuse (IV) de 1h suivi de gemcitabine par voie IV de 30 min le premier et le 8ème jour de chaque cure. Ce traitement de 8 cures sera répété toutes les 3 semaines pendant 6 mois en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable. - Les patients du deuxième groupe (FOLFIRINOXm) recevront de l’oxiplatine par voie IV de 2h, de l’irinotécan par voie IV de 1h 30 min, de l’acide folinique par voie IV de 2h en même temps que ce dernier et du 5FU par voie intraveineuse continue pendant 46h le premier jour de chaque cure. Ce traitement de 12 cures sera répété toutes les 2 semaines pendant 6 mois jusqu’à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. En fonction de l’efficacité ou non du traitement du deuxième groupe, l’étude de phase 3 sera réalisée ou non et les patients répartis de façon aléatoire lors de la phase 2 seront pris en compte dans la phase 3. Une évaluation de la tumeur par scanner thoraco-abdomino-pelvien et imagerie par résonnance magnétique sera effectuée tous les 3 mois. Les patients seront suivis pendant 2 ans.
Extrait Scientifique
Il s’agit d’une étude de phase 2-3, randomisée et multicentrique. Dans le mois précédant l’inclusion, une évaluation morphologique de la tumeur est effectuée avec un scanner TAP avec et sans injection de produit de contraste (une IRM hépatique ou abdominale et un scanner thoracique peuvent être réalisés en cas de contre-indication à l’injection de contraste iodé). Les patients ont un drainage biliaire endoscopique ou radiologique en cas d’obstruction des voies biliaires, puis sont randomisés en 2 bras : Un examen clinique et bilan sanguin sont réalisés 8 jours avant le début du traitement. - Bras A (GEMCIS) : les patients reçoivent du cisplatine en perfusion IV de 1h suivi de gemcitabine en perfusion IV de 30 min à J1 et J8 de chaque cure. Ce traitement de 8 cures est répété toutes les 3 semaines pendant 6 mois en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable. Il s’agit du bras de référence. - Bras B (FOLFIRINOXm) : les patients reçoivent de l’oxiplatine en perfusion IV de 2h, de l’irinotécan en perfusion IV de 1h 30 min, de l’acide folinique en perfusion IV de 2h en même temps que ce dernier et du 5FU en perfusion IV continue pendant 46h à J1 de chaque cure. Ce traitement de 12 cures est répété toutes les 2 semaines pendant 6 mois en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable. Le 5FU bolus a été supprimé en raison de sa toxicité, ne modifiant pas à priori l’efficacité du traitement. En fonction de la réponse au FOLFIRINOXm, en cas de preuve d’efficacité lors de la phase 2, la phase 3 est lancée et les patients randomisés dans la phase 2 seront pris en compte pour la phase 3. Les patients sont suivis tous les 3 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois et les mêmes examens qu’à l’inclusion dans l’étude sont réalisés en utilisant les mêmes techniques que pour l’évaluation initiale. Les patients sont suivis pendant 2 ans.;
Objectif principal
Evaluer le taux de patients en vie sans progression radiologique (RECIST 1.1) à 6 mois dans la phase 2. Comparer la survie globale dans les 2 bras de la phase 3.;
Objectif secondaire
Evaluer la survie globale de la phase 2. Evaluer la meilleure réponse tumorale (RECIST 1.1). Evaluer les toxicités (NCI-CTC v4.0). Evaluer les complications biliaires (angiocholite, obstruction des voies biliaires principales ou obstruction du stent biliaire) Evaluer la survie sans progression de la phase 3. Evaluer la qualité de vie de la phase 3 (EORTC QLQ-C30)
Critère d'inclusion
- Age ≥ 18 ans.
- Tumeur des voies biliaires intra-hépatiques, extra-hépatiques ou de la vésicule biliaire, prouvée par histologie ou cytologie.
- Métastases viscérales mesurables (au moins une lésion > 10 millimètres) et/ou tumeur primitive non résécable mesurable.
- En l’absence de métastase viscérale, confirmation par un chirurgien hépatobiliaire en réunion multidisciplinaire de la non résécabilité.
- Indice de performance ≤ 1 (OMS).
- Fonction hépatique : bilirubine 25 g/L.
- Fonction rénale : créatinine 60 mL/min.
- Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 2 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, taux de prothrombine > 70%.
- Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critère de non inclusion
- Neuropathie sensitive périphérique avec gêne fonctionnelle avant le début du traitement.
- Maladie inflammatoire chronique de l’intestin et/ou occlusion intestinale.
- Carcinome ampullaire ou cancer du pancréas avec infiltration des voies biliaires ou les tumeurs mixtes (hépatocholangiocarcinome).
- Autre tumeur maligne sauf carcinome basal in situ ou carcinome du col utérin traité à visée curative ou autre tumeur maligne traitée et considérée guérie depuis au moins 5 ans.
- Facteurs de comorbidités majeurs (angor instable, infarctus du myocarde survenu il y a moins de 6 mois, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle non contrôlée).
- Déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase connu ou suspecté.
- Chimiothérapie et/ou radiothérapie
- Impossibilité de se soumettre au suivi médical de l’essai pour des raisons géographiques, sociales ou psychiques.
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.