Femme et Homme | 18 ans et plus
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Poumon, type non à petites cellules
- | Spécialités :
- Chimiothérapie
- Radiothérapie
- Thérapies Ciblées
Extrait
L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité d’une radiothérapie cérébrale initiale systématique suivie d’une chimiothérapie par cisplatine/alimta et une chimiothérapie initiale par cisplatine/alimta avec radiothérapie cérébrale uniquement en cas de progression cérébrale, chez des patients ayant un cancer bronchique avec métastases cérébrales asymptomatiques. Les patients seront répartis de façon aléatoire entre deux groupes : Dans le premier groupe, les patients recevront une radiothérapie cérébrale une fois par jour, pendant dix jours. Une semaine après la radiothérapie, les patients recevront une chimiothérapie comprenant du cisplatine ou du carboplatine en perfusion, et du pemetrexed en perfusion de dix minutes, avec ou sans bévacizumab, une fois toutes les trois semaines, jusqu’à quatre cures. En cas d’éligibilité au bévacizumab, celui-ci ne sera débuté qu’à la deuxième cure. Dans le second groupe, les patients recevront le même traitement que dans le premier groupe, mais la radiothérapie cérébrale sera proposée uniquement en cas de progression de la maladie, après trois semaines de chimiothérapie. En cas de progression de la maladie, une deuxième ligne de traitement, selon le choix de l’investigateur, sera administrée aux patients. Au cours du traitement, les patients bénéficieront d’une visite de suivi la quatrième semaine puis toutes les six semaines.
Extrait Scientifique
Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent une radiothérapie cérébrale de 3 Gy par jour, pendant 10 jours. Une semaine après la radiothérapie, les patients reçoivent une chimiothérapie comprenant du cisplatine ou du carboplatine en perfusion IV et du pemetrexed en perfusion IV de 10 min, avec ou sans bévacizumab, à J1 toutes les 3 semaines, jusqu’à 4 cures. En cas d’éligibilité au bévacizumab, celui-ci ne sera débuté qu’à la deuxième cure. - Bras B : les patients reçoivent le même traitement que dans le bras A, mais la radiothérapie cérébrale est proposée uniquement en cas de progression cérébrale clinique ou radiologique après 3 semaines de chimiothérapie. En cas de progression, une deuxième ligne de traitement, selon le choix de l’investigateur, est administrée aux patients. Au cours du traitement, les patients sont suivis à J28, puis toutes les 6 semaines. Le bilan de suivi comprend une évaluation radiologique (scanner thoraco-abdominal et IRM cérébrale) et un remplissage du questionnaire de qualité de vie EUROQOL.;
Objectif principal
Déterminer s'il existe une différence en terme de survie sans progression entre une stratégie thérapeutique comportant radiothérapie cérébrale initiale systématique suivie d’une chimiothérapie par cisplatine/alimta et une stratégie comportant une chimiothérapie initiale par cisplatine/alimta avec radiothérapie cérébrale uniquement en cas de progression cérébrale, chez des patients ayant un CBNPC avec métastases cérébrales asymptomatiques.;
Objectif secondaire
Comparer la survie globale entre les deux bras. Comparer la survie sans symptôme neurologique. Comparer la survie sans progression cérébrale. Comparer le taux de contrôle de la maladie (réponse + stabilité). Comparer la tolérance du traitement. Comparer la qualité de vie. Comparer le nombre de patients nécessitant une irradiation cérébrale. Comparer la cause du décès (progression cérébrale ou extra cérébrale).
Critère d'inclusion
- Age ≥ 18 ans.
- Cancer bronchique non à petites cellules non épidermoïde prouve histologiquement ou cytologiquement, non mute EGFR (ou recherche de mutation non réalisable).
- Métastase(s) cérébrale(s) sans traitement curatif possible (chirurgie, radio chirurgie ou radiothérapie stéréotaxique).
- Patients asymptomatiques d’emblée ou avec traitement corticoïdes ou anticonvulsivant a doses stabilisées.
- Au moins une lésion mesurable selon les critères RECIST.
- Indice de performance
- Survie estimée à au moins 12 semaines.
- Pas de chimiothérapie préalable pour ce cancer sauf chimiothérapie adjuvante datant de plus de 18 mois.
- Une chirurgie préalable est autorisée en cas de rechute ou progression documentée.
- Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L, et hémoglobine > 9 g/dL.
- Fonction hépatique : bilirubine
- Fonction rénale : clairance de la créatinine (CrCl) ≥ 60mL/min par la formule standard de MDRD).
- Contraception efficace pour les hommes et les femmes en âge de procréer pendant et jusqu’à 6 mois après la période de traitement.
- Patient affilie à un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critère de non inclusion
- Patients porteurs d’une lésion cérébrale éligible pour un traitement curatif (neurochirurgie ou radio chirurgie).
- Métastase(s) cérébrale(s) symptomatique(s) malgré traitement symptomatique.
- Carcinome épidermoïde.
- Traitement par antiagrégants plaquettaires (Aspirine ≥ 325 mg/j, clopidrogel, ticlopidine, dipyridamole), par anti-vitamine K a dose curative, traitement antithrombotique à dose efficace (l’usage des anticoagulants a titre préventif n’est pas un critère d’exclusion) ou par anti-inflammatoires non stéroïdiens.
- Hypertension artérielle (HTA) non contrôlée par un traitement oral (TA > 155/100 mmHg).
- Protéinurie > ++ (Les patients avec protéinurie > ++, et dont le dosage de la protéinurie des 24 h est
- Hémoptysie (définie par la présence de plus d’une cuillère à café de sang) datant de moins de 3 mois.
- Tumeur envahissant les gros vaisseaux sur le scanner (artère pulmonaire, veine cave supérieure).
- Toute hémorragie extériorisée de volume supérieur à une cuillère à soupe.
- Coagulopathie héréditaire.
- Antécédents d’infarctus du myocarde datant de moins de 6 mois, de cardiopathie ischémique non contrôlée (angor instable), d’insuffisance cardiaque congestive de classe NYHA ≥ 2, d’arythmie cardiaque grave nécessitant un traitement médical. Une fibrillation auriculaire régularisée, ralentie, contrôlée sous traitement ne constitue pas une contre-indication en soi, si elle ne nécessite pas d’anticoagulation à dose anticoagulante (avis cardiologique).
- Antécédent d'accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire datant de moins de 12 mois.
- Présence d’un ulcère gastroduodénal non cicatrisé.
- Antécédents de fistule abdominale, perforation gastro-intestinale ou abcès intra-abdominal datant de moins de 6 mois.
- Présence d’une fracture osseuse.
- Intervention chirurgicale majeure datant de moins de 28 jours ou absence de cicatrisation complète de la plaie, intervention chirurgicale prévue. La pose d’un dispositif veineux central
- implantable (DVCI) sous anesthésie locale est autorisée, un délai de deux jours devant cependant être respecté avant une cure de chimiothérapie.
- Antécédent de radiothérapie pan cérébrale.
- Incapacité à prendre la supplémentation vitaminique par acide folique ou vitamine B12, ou la prémédication par dexaméthasone (ou autre corticoïde équivalent), ou toute incapacité à se conformer aux procédures de l’étude).
- Antécédent de cancer, excepté un cancer du col de l’utérus in situ, un cancer cutané autre que le mélanome, un cancer de la prostate de bas grade (score de Gleason
- Pathologie systémique qui de l’avis de l’investigateur compromet la participation à l’étude pour des raisons de tolérance du traitement ou de compliance.
- Patients incapables de stopper leur traitement par aspirine lorsque la dose est > 1300 mg/j, ou leur traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien deux jours avant, le jour et deux jours après l’administration de pemetrexed (AlimtaR).
- Troisième secteur (épanchement pleural, ascite) détectable cliniquement et non contrôlable par des mesures simples de type ponction évacuatrice ou autre traitement avant l’inclusion dans l’étude.
- Neuropathie de grade > 2 selon les critères CTC v3.0.
- Compliance prévisible ou l’éloignement géographique rend le suivi difficile.
- Perte de poids significative (≥ 10%) pendant les 6 semaines précédant l’inclusion dans l’étude.
- Vaccination contre la fièvre jaune dans les 30 jours précédant l’inclusion dans l’étude.
- Contre-indication à la prise de corticoïdes.
- Personnes privées de liberté à la suite d’une décision judiciaire ou administrative.
- Participation concomitante à un autre essai.
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.