Étude INCB39110-206 : étude de phase 1-2 évaluant la tolérance et l’efficacité de l’itacitinib associé à l’ibrutinib chez des patients ayant un lymphome diffus à grandes cellules B, en rechute ou réfr...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3594

Étude INCB39110-206 : étude de phase 1-2 évaluant la tolérance et l’efficacité de l’itacitinib associé à l’ibrutinib chez des patients ayant un lymphome diffus à grandes cellules B, en rechute ou réfractaire. [essai clos aux inclusions]

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome diffus à grandes cellules B est le type de lymphome non hodgkinien le plus courant, caractérisé, par des cellules qui semblent très grosses comparativement aux lymphocytes normaux. En général, le lymphome diffus à grandes cellules B prend naissance dans les ganglions lymphatiques, mais il peut aussi le faire dans des organes ou des tissus qui se trouvent à l’extérieur des ganglions lymphatiques comme par exemple les os, le système nerveux central, le tube digestif, le sinus. Dans 30 à 40 % des cas, le lymphome diffus à grandes cellules B est localisé (stade 1 ou 2) quand on le diagnostique et dans le reste des cas il s’est répandu, ce qui signifie qu’il s'est propagé aux ganglions lymphatiques situés au-dessus et en dessous du diaphragme ou à différentes parties du corps, comme la rate, le foie ou la moelle osseuse. Le traitement de référence du lymphome diffus à grandes cellules B est la chimiothérapie. Il est possible que le lymphome diffus à grandes cellules B récidive après qu’on ait administré les premières séances de traitement. Les traitements possibles sont alors les thérapies ciblées, la radiothérapie, la greffe de cellules souches et l’immunothérapie. L’itacitinib est un inhibiteur de l’enzyme JAK1. Il possède des activités anticancéreuses et immunomodulatrices potentielles, c’est-à-dire qu’il active le système immunitaire. L’ibrutinib est un inhibiteur de l’enzyme BTK. Son action entraine la mort des lymphocyte B mutées responsable du lymphome diffus à grandes cellules B. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance et l’efficacité de l’itacitinib associé à l’ibrutinib chez des patients ayant un lymphome diffus à grandes cellules B, en rechute ou réfractaire. L’étude comprendra 2 étapes. Lors de la 1re étape, la dose de l’itacitinib sera régulièrement augmentée par groupe de patient afin de déterminer la dose la mieux adaptée à utiliser pour la 2e étape, associé à l’ibrutinib. Le traitement sera répété en l’absence de progression de maladie ou d’intolérance au traitement. Lors de la 2e étape, les patients recevront de l’itacitinib à la dose recommandée établie lors de l’étape 1 associé à de l’ibrutinib. Le traitement sera répété en l’absence de progression de maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 6 mois après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2, séquentielle, à un seul bras et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes : Étape 1 (escalade de dose) : les patients reçoivent de l’itacitinib PO selon un schéma d’escalade de dose associé à l’ibrutinib PO. Le traitement est répété en l’absence de progression de maladie ou de toxicités. Étape 2 (expansion de cohortes) : les patients reçoivent de l’itacitinib PO à la dose recommandée établie lors de l’étape 1 associé à l’ibrutinib PO. Le traitement est répété en l’absence de progression de maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de de 6 mois après le début de l’étude.;


Objectif principal

Étape 1 : Évaluer la tolérance en fonction des événements indésirables et des modifications des résultats de laboratoire jusqu’à 6 mois. Étape 2 : Évaluer l’efficacité selon le taux de réponse objective à 6 mois.;


Objectif secondaire

Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Lymphome diffus à grandes cellules B en rechute ou réfractaire histologiquement confirmé, défini comme ayant reçu au moins 1 mais pas plus de 3 schémas thérapeutiques antérieurs, et non éligible pour 1 chimiothérapie à haute dose ou 1 greffe de cellules souches autologues.
  • Lymphome avec hyperfixation du fluorodésoxyglucose selon la classification de Lugano. La maladie ayant une 1 hyperfixation du fluorodésoxyglucose est définie comme une maladie avec 1 score de 4 ou 5 sur une échelle de 5.
  • Au moins 1 lésion mesurable par scanner ou imagerie par résonance magnétique.
  • Étape 1 : Sous-types de lymphome diffus à grandes cellules B en rechute ou réfractaire.
  • Étape 2 : Sous-types de cellules B activés ou inclassables confirmés par immunohistochimie en utilisant l'algorithme de Hans.
  • Tissu tumoral archivé (bloc ou 15-20 lames non colorées) disponible. Si aucun tissu archivé n’est disponible, une biopsie fraîche est nécessaire (biopsie incisionnelle ou excisionnelle des adénopathies accessibles (ou, dans les ganglions moins accessibles, 4 à 8 biopsies).
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Lymphome diffus à grandes cellules B transformé ou avec des histologies coexistantes (par exemple, lymphome du tissu lymphoïde folliculaire ou associé aux muqueuses).
  • Lymphome primitif médiastinal (thymique) à grandes cellules B.
  • Lymphome connu du système nerveux central (primitif ou métastatique).
  • Traitement immunosuppresseur dans les 28 jours suivant le début du traitement à l'étude. Le traitement immunosuppresseur inclut, sans toutefois s'y limiter, la cyclosporine A, le tacrolimus ou les corticostéroïdes à forte dose. Les patients traités par des corticostéroïdes doivent atteindre une dose ≤ 10 mg / jour dans les 7 jours suivant le début du traitement à l'étude.
  • Traitement antérieur ou concomitant avec un inhibiteur de Janus kinase ou un inhibiteur de tyrosine kinase de Bruton.
  • Allogreffe de cellules souches au cours des 6 mois précédents ou maladie active du greffon contre l'hôte après une greffe allogénique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.