Etude GO40290 : étude de phase 2, randomisée en aveugle, évaluant l’efficacité du tiragolumab, un anticorps anti-TIGIT, associé à l’atézolizumab par rapport à un placebo associé à l’atézolizumab, chez...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3626

Etude GO40290 : étude de phase 2, randomisée en aveugle, évaluant l’efficacité du tiragolumab, un anticorps anti-TIGIT, associé à l’atézolizumab par rapport à un placebo associé à l’atézolizumab, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules localement avancé ou métastatique, non préalablement traités.

Femme et Homme | et 99 ans

Extrait

Le cancer du poumon non à petites cellules est le plus fréquent, il représente 85-90 % de l'ensemble des cancers du poumon. Il prend habituellement naissance dans les cellules glandulaires situées dans la partie externe du poumon. Ce type de cancer porte le nom d’adénocarcinome. Le traitement de référence est la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. On a recours au traitement ciblé pour traiter le cancer du poumon non à petites cellules qui s’est propagé à d’autres parties du corps ou qui est réapparu après des traitements de chimiothérapie. Le tiragolumab est un anticorps monoclonal qui vise une protéine dont la présence est fortement liée à celles d’autres molécules (comme PD-1) dont on connait bien l’implication dans le cancer. En effet, PD-1 est une protéine de contrôle des cellules immunitaires appelée cellules T. Lorsqu’il est activé, PD1 empêche les cellules T d’attaquer les cellules cancéreuses. Bloquer ces protéines permet donc de réactiver le système immunitaire contre les cellules cancéreuses. Le tiragolumab a une action anti-inflammatoire et contrôle la prolifération tumorale. L'atézolizumab est un anticorps monoclonal, anti- PD-L1, qui empêche le blocage de de la réponse immunitaire et permet de réactiver de la réponse immunitaire antitumorale. Un placebo est un médicament sans principe actif. Il n'a donc de ce fait aucun effet pharmacologique dans la pathologie qu'il est censé traiter. Pour autant, il n'est pas toujours sans bénéfice sur la santé des patients, car il agit via l'effet placébo. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du tiragolumab, un anticorps anti-TIGIT, associé à de l’atézolizumab par rapport à un placebo associé à de l’atézolizumab chez des patients non préalablement traités, ayant un cancer du poumon non à petites cellules localement avancé ou métastatique. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du tiragolumab associé à de l’atézolizumab au 1er jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines en l’absence de progression de maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients 2ème groupe recevront un placebo associé à de l’atézolizumab au 1er jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines en l’absence de progression de maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus pour des évaluations tumorales toutes les 6 semaines pendant les 36 premières semaines, puis toutes les 9 semaines. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 5 ans après la randomisation.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du tiragolumab IV associé à de l’atézolizumab IV à J1. Le traitement est répété tous les 21 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent un placebo IV associé à de l’atézolizumab IV à J1. Le traitement est répété tous les 21 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus pour des évaluations tumorales toutes les 2 cures pendant les 36 premières semaines, soit environ 12 cures, puis toutes les 3 cures soit environ 9 semaines. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 5 ans après la randomisation.;


Objectif principal

Évaluer l’efficacité de MTIG7192A associé à de l’atézolizumab par rapport à un placebo plus atézolizumab, mesurée par le taux de réponse objective et la survie sans progression selon les critères RECIST v1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la durée de la réponse objective selon les critères RECIST v1.1. Évaluer la sécurité et la tolérance de MTIG7192A associe à de l’atézolizumab par rapport au placebo associé à de l’atézolizumab par l’incidence et la sévérité des événements indésirables selon les critères de terminologie NCI CTCAE v4.0. Evaluer le profil pharmacocinétique de MTIG7192A et de l’atézolizumab. Évaluer la réponse immunitaire par l’incidence des anticorps anti médicaments. Évaluer le taux de réponse objective, la durée de la réponse et la survie sans progression selon les critères imRECIST.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules épidermoïde ou non épidermoïde diagnostiqué histologiquement ou cytologiquement, localement avancé ou métastatique de stade 3B récurrent ou métastatique (c.-à-d. de stade 4) (selon l’AJCC). Les patients présentant une tumeur d’histologie mixte seront classés comme épidermoïde ou non épidermoïde en fonction du composant histologique principal.
  • Expression tumorale de PD-L1 avec un TPS ≥ 1 %, déterminé par le test diagnostique PD-L1 IHC 22C3 pharmDx réalisé par un laboratoire local ou par un laboratoire central sur du tissu tumoral archivé prélevé antérieurement ou sur du tissu prélevé par biopsie à la sélection.
  • Échantillons tumoraux disponibles en blocs fixés au formol et inclus dans de la paraffine (à privilégier) ou au moins 15 à 20 lames d’une série non colorées, accompagnées d’un rapport pathologique. Si une analyse centralisée des mutations EGFR et/ou des translocations d’ALK est nécessaire, 5 lames non colorées supplémentaires devront être fournies.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique : neutrophiles ≥ 2,5 x 109/L, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, lymphocytes ≥ 0,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction de coagulation : INR ˂ 1,5 x LNS, TP
  • Fonction hépatique : LDH ≤ 3 x LSN, bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS dans le cas de syndrome de Gilbert), albumine ≥2,5 g/dL, phosphatase alcaline ≤ 2,5 x LNS et transaminases ≤ 3 x LNS (≤ 5 x LNS dans le cas de métastases hépatiques).
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Fonction ionique : calcium sérique corrigé ≤ 1,5 mmol/L ou calcium ≤ 12 mg/dl ou calcium sérique ajusté
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 14 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Carcinome de type lympho-épithéliome pulmonaire ou cancer du poumon non à petite cellule avec une mutation sensibilisante connue du gène de l’EGFR ou ALK. Les patients ayant un cancer non épidermoïde avec un statut EGFR ou ALK inconnu devront passer un test à la présélection/sélection. Les patients ayant un cancer épidermoïde avec un statut EGFR ou ALK inconnu ne devront pas passer de test à la présélection/sélection.
  • Métastases symptomatiques, non traitées ou activement progressives du système nerveux central à l’exception des métastases sus-tentorielles et cérébelleuses (c.-à-d. pas les métastases du mésencéphale, du pont, du bulbe rachidien ou de la moelle épinière). Les patients ayant des antécédents de métastases cérébrales asymptomatiques et traitées sont éligibles sous certaines conditions.
  • Compression médullaire non définitivement traitée par chirurgie ou radiothérapie, et/ou compression médullaire précédemment diagnostiquée et traitée sans signe que la maladie est stable depuis ≥ 2 semaines au moment de la sélection.
  • Antécédents de maladie leptoméningée.
  • Antécédent ou présence actuelle d’une maladie auto-immune, à l’exception de patients ayant des d’antécédents d’hypothyroïdie d’origine auto-immune traitée par une hormonothérapie substitutive à dose stable, de diabète de type 1 contrôlé par des doses stables d'insuline, d’ eczéma, de psoriasis, de lichen simplex chronique ou de vitiligo avec des manifestations uniquement dermatologiques (ex : les patients souffrant d’arthrite psoriasique seraient exclus) à condition qu’ils remplissent les conditions suivantes, notamment avoir des éruptions cutanées qui doivent couvrir
  • Épanchement pleural non contrôlé, épanchement péricardique ou ascite nécessitant des procédures de drainage récurrentes (c.-à-d. une fois par mois ou plus).
  • Douleur non contrôlée associée à la tumeur.
  • Infections sévères dans les 4 semaines qui précèdent l’initiation du traitement à l’étude, y compris, entre autres, hospitalisation pour complication d’une infection, bactériémie ou pneumonie sévère.
  • Maladie hépatique cliniquement significative connue, y compris hépatite virale active, hépatite alcoolique ou autre type d’hépatite, cirrhose ou maladie hépatique héréditaire, ou abus actuel d’alcool.
  • Maladie concomitante non contrôlée significative qui pourrait nuire au respect du protocole ou à l’interprétation des résultats (ex : trouble épileptique majeur ou syndrome de la veine cave supérieure).
  • Infections sévères dans les 4 semaines qui précèdent l’initiation du traitement à l’étude, y compris, entre autres, hospitalisation pour complication d’une infection, bactériémie ou pneumonie sévère.
  • Tuberculose active.
  • Antécédents de fibrose pulmonaire idiopathique (notamment pneumopathie inflammatoire), pneumonie organisée (c.-à-d. bronchiolite oblitérante, pneumonie idiopathique organisée), pneumopathie d’origine médicamenteuse, pneumopathie idiopathique ou signe d’une pneumopathie active sur le cliché de tomodensitométrie (TDM) thoracique réalisé à la sélection. Les antécédents de pneumopathie radique dans le champ de rayonnement (fibrose) sont admis.
  • Autres tumeurs malignes dans les 5 années qui précèdent la randomisation. Les patients ayant des tumeurs présentant un risque négligeable de métastases ou de décès et/ou traitées avec l’effet curatif escompté notamment un carcinome in situ du col de l’utérus convenablement traité, un cancer basocellulaire ou spinocellulaire, cancer de la prostate localisé, carcinome canalaire in situ ou cancer de l’utérus de stade I).
  • Insuffisance cardiaque congestive de classe ≥ 3 (NYHA), infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant l’étude ou avec une fraction d’éjection réduite, maladie coronarienne symptomatique, anomalie cliniquement significative à l’électrocardiogramme et à l’échocardiogramme, arythmie ventriculaire significative.
  • Traitement systémique antérieur.
  • Prise d’antibiotiques systémique (y compris antifongiques) dans les 2 semaines qui précèdent la randomisation. Les patients recevant une antibioprophylaxie (ex : en prévention d’une infection des voies urinaires ou des exacerbations d’une bronchopneumopathie chronique obstructive) sont éligibles.
  • Traitement par corticoïdes systémiques ou autre médicament immunosuppresseur systémique (notamment entre autres prednisone ˃ 10 mg/jour, cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, thalidomide, et inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale [TNF-α]) dans les 2 semaines qui précèdent la randomisation Les patients qui ont reçu des doses ciblées et faibles de médicaments immunosuppresseurs systémiques (p. ex. dose unique de dexaméthasone pour soigner des nausées) peuvent être éligibles à cette étude après discussion avec le Moniteur médical. La prise de corticoïdes inhalés, de minéralocorticoïdes (p. ex. fludrocortisone) par les patients qui présentent une hypotension orthostatique et de doses physiologiques de corticoïdes pour une insuffisance surrénalienne est autorisée.
  • Vaccin vivant atténué dans le mois précédant l’inclusion.
  • Éligible à une chimio-radiothérapie définitive. Les patients ayant précédemment reçu une chimiothérapie néo-adjuvante ou adjuvante, et/ou une chimio-radiothérapie à visée curative pour une maladie non métastatique seront éligibles pour l’étude si cette thérapie s’est terminée au minimum 6 mois avant l’initiation du traitement de l’étude.
  • Antécédent d’allogreffe de tissu/ou greffe d’un organe solide.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines qui précèdent la randomisation, ou prévision de la nécessité d'une intervention chirurgicale majeure au cours de l’étude.
  • Antécédents de réactions allergiques, anaphylactiques ou autres réactions d’hypersensibilité à des anticorps humanisés ou chimériques ou à des protéines de fusion.
  • Hypersensibilité ou allergie connue à des produits issus de cellules CHO ou à tout composant de la formulation de l’atézolizumab.
  • Toute condition médicale, psychiatrique ou anomalie de laboratoire pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Incapacité à comprendre la ou les langues locales dans lesquelles le questionnaire EORTC QLQ-C30 est disponible.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB, VHC ou VEB positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.