Étude RUXBETA : étude de phase 2b randomisée visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du ruxolitinib par rapport au meilleur traitement disponible chez des patients ayant une thrombocytém...

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF3354

Étude RUXBETA : étude de phase 2b randomisée visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du ruxolitinib par rapport au meilleur traitement disponible chez des patients ayant une thrombocytémie essentielle de haut risque, résistants ou intolérants à l’hydroxyurée.

Femme et Homme | Entre 18 ans et 80 ans

Extrait

La thrombocytémie essentielle est un syndrome myéloprolifératif qui se caractérise par un taux de plaquettes supérieur à 500 à 600 x 109/L et elle est souvent secondaire à une autre condition. Cette maladie est liée à une anomalie de la cellule souche myéloïde mégacaryocytaire, qui est celle donnant naissance aux plaquettes. Le traitement de référence chez les patients à haut risque est l’hydroxyurée, mais il y a des patients qui sont résistants ou intolérants à ce traitement. Comme traitement de deuxième ligne après un échec de l’hydroxyurée on peut utiliser l’anagrélide (un inhibiteur plaquettaire) ou l’interféron, mais il y a une nécessité de trouver des stratégies de traitement alternatives à l’hydroxyurée efficaces pour les patients résistants ou intolérants aux traitements standards. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du ruxolitinib par rapport au meilleur traitement disponible chez des patients ayant une thrombocytémie essentielle de haut risque, résistants ou intolérants à l’hydroxyurée. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes et répartis dans chaque groupe selon le statut de résistance ou d’intolérance à l’hydroxyurée et la présence d’une mutation JAK2 V617F. Les patients du 1er groupe recevront du ruxolitinib deux fois par jour. Les patients du 2ème groupe recevront le meilleur traitement disponible en seconde ligne après l’hydroxyurée : de l’anagrélide ou de l’interféron alpha ou du PEG-interféron alpha selon la décision de l’investigateur. Les patients seront suivis pendant un minimum de 2 ans.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2b randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras et stratifiés dans chaque bras selon le statut de résistance ou intolérance à l’hydroxyurée et la présence d’une mutation JAK2 V617F. - Bras A : les patients reçoivent du ruxolitinib PO deux fois par jour. - Bras B : les patients reçoivent le meilleur traitement disponible en seconde ligne après l’hydroxyurée : de l’anagrélide PO ou de l’interféron alpha en IV ou du PEG-interféron alpha en SC selon la décision de l’investigateur. Les patients sont suivis pendant un minimum de 2 ans.;


Objectif principal

Comparer la proportion de patients sans échec à 12 mois de traitement.;


Objectif secondaire

Comparer l’efficacité du ruxolitinib et du meilleur traitement disponible sur le nombre de plaquettes et la réponse hématologique selon les critères de l’ELN à 3, 6, 9 et 12 mois puis tous les 6 mois. Étudier la cinétique d’obtention de la réponse hématologique. Estimer la proportion de patients maintenant leur réponse hématologique complète et la durée de la réponse. Évaluer la sécurité et la tolérance du traitement dans chaque bras : effets indésirables, effets indésirables graves, incidence et sévérité. Estimer la dose de traitement reçue, le nombre d’arrêts de traitement et leur durée dans chaque bras. Évaluer l’incidence des complications thrombotiques et hémorragiques. Évaluer l’incidence des progressions hématologiques. Estimer la survie sans progression, survie sans événement et survie globale dans chaque bras. Estimer la qualité de vie et son évolution dans chaque bras. Suivre la charge allélique à 0, 6 et 12 mois, puis tous les ans. Estimer la proportion de patients avec un taux de leucocytes à un seuil défini. Estimer la proportion de patients ayant une anémie, à différents seuils. Étude pharmacogénomique du ruxolitinib dans la thrombocytémie essentielle. Déterminer l’incidence d’autres mutations décrites dans les syndromes myéloprolifératifs avant, pendant le traitement ou à l’arrêt.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans et
  • Thrombocytémie essentielle depuis un minimum de 6 mois, selon les critères OMS 2008, et considérée de haut risque selon les critères ELN ou si thrombocytose ≥ 1000 g/L symptomatique.
  • Thrombocytémie essentielle résistante et/ou intolérante à l’hydroxyurée selon les critères ELN suivants : plaquettes > 600 x 109/L après 3 mois (12 semaines) d’hydroxyurée à une dose de plus de 2g/jour, plaquettes > 400 x 109/L et leucocytes 9/L quelle que soit la dose d’hydroxyurée, plaquettes > 400 x 109/L et hémoglobine
  • Indice de la performance ≤ 2 (OMS) à la sélection et à l’inclusion.
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min (formule MDRD).
  • Test de grossesse sérique négatif à la sélection.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 24h après la fin du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Thrombocytose reliée à un autre syndrome myéloprolifératif qu’une thrombocytémie essentielle.
  • Antécédent d’hépatopathie chronique.
  • Atteinte gastro-intestinale susceptible d’altérer de façon significative l’absorption du ruxolitinib.
  • Infection cliniquement significative bactérienne, fongique, parasitaire ou virale nécessitant un traitement. Patients avec une infection bactérienne aiguë nécessitant des antibiotiques : retarder la sélection / inclusion jusqu’à la fin de l’antibiothérapie. Sérologie VIH, VHA, VHB ou VHC à la sélection. Déficit immunitaire primaire comme une agammaglobulinémie liée à l’X et déficit immun commun variable. Antécédent de tuberculose.
  • Antécédent de leucoencéphalopathie multifocale progressive.
  • Antécédent hémorragique significatif non relié à la thrombocytémie essentielle : trouble de l’hémostase congénital, trouble de l’hémostase acquis au cours de l’année précédente (ex. anticorps anti-facteur VIII acquis), hémorragie gastrointestinale significative ≤ 3 mois.
  • Pathologie sous-jacente non contrôlée ou toute condition qui pourrait mettre en jeu la sécurité du patient ou sa compliance au protocole.
  • Antécédent d’autre pathologie maligne au cours des 5 années précédant l’inclusion à l’exception d’un cancer in situ du col de l’utérus, d’un carcinome cutané basocellulaire ou spinocellulaire en absence de récidive depuis 3 ans.
  • Antécédent de cardiopathie cliniquement significative NYHA ≥ 3.
  • Traitement antérieur par un inhibiteur de JAK2, de l’anagrélide ou de l’interféron alpha ou tout autre traitement cytoréducteur que l’hydroxyurée.
  • Contre-indication au ruxolitinib, à l’anagrélide ou à l’interféron alpha / peg-interféron si anagrélide non indiqué ou hypersensibilité à un excipient.
  • Traitement avec un inhibiteur puissant du CYP3A4 à la sélection.
  • Patients recevant un traitement contre-indiqué dans l’étude.
  • Participation à une autre étude clinique interventionnelle.
  • Patient privé de liberté ou majeur sous protection légale.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.