Étude ORACLE : étude de phase de 3 randomisée comparant l’efficacité et la tolérance de l’azacitidine par rapport à celle de la romidepsine, la bendamustine ou la gemcitabine chez des patients ayant u...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3862

Étude ORACLE : étude de phase de 3 randomisée comparant l’efficacité et la tolérance de l’azacitidine par rapport à celle de la romidepsine, la bendamustine ou la gemcitabine chez des patients ayant un lymphome T angio-immunoblastique récidivant ou réfractaire.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome T angio-immunoblastique est un lymphome non hodgkinien à lymphocytes T. Le lymphome non hodgkinien est un cancer qui prend naissance dans les lymphocytes. Les lymphocytes sont les cellules du système lymphatique. Il n’y a pas de traitement standard contre le lymphome T angio-immunoblastique. Cependant des corticostéroïdes comme la prednisone ou la dexaméthasone peuvent constituer le premier traitement du lymphome T angio-immunoblastique, lorsque la maladie commence à évoluer une chimiothérapie est administrée. L’azacitidine est un traitement qui cible l’ADN des cellules cancéreuses afin d’empêcher leur multiplication. La romidepsine agit sur les gènes qui régulent la prolifération et la mort cellulaire, elle est censée entraîner dans le lymphome périphérique à cellules T une diminution de la vitesse de croissance et de division des cellules cancéreuses. La bendamustine est un agent antitumoral utilisé dans la prise en charge de lymphomes malins non hodgkiniens qui empêche la synthèse et la réparation de l’ADN tumoral. La gemcitabine est un antimétabolique spécifique de la phase de synthèse de l'ADN. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la tolérance de l’azacitidine par rapport à celles de la romidepsine, la bendamustine ou la gemcitabine chez des patients ayant un lymphome T angioimmunoblastique récidivant ou réfractaire. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront de l’azacitidine les 14 premiers jours de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 4 semaines. Les patients du deuxième groupe recevront un traitement au choix de l’investigateur parmi : la romidepsine ou la gemcitabine une fois par semaine les trois premières semaines de chaque cure de 28 jours ou la bendamustine les deux premiers jours de chaque cure de 21 jours pendant 6 cures. Les patients seront suivis pendant 38,5 mois après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras 1 : les patients reçoivent de l’azacitidine PO pendant 14 jours. Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras 2 : les patients reçoivent un traitement au choix de l’investigateur. *Soit la romidepsine à J1, J8 et J15 de chaque cure de 28 jours. *Soit la bendamustine à J1 et J2 de chaque cure de 21 jours, jusqu’à 6 cures. *Soit la gemcitabine à J1, J8 et J15 de chaque cure de 28 jours. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont suivis pendant 38,5 mois après le début de l’étude.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression selon les critères de réponse de Lugano (2014).;


Objectif secondaire

Corréler la présence d’altérations génomiques et l’expression génétique avec la réponse au traitement et les données de survie. Évaluer les profils de méthylation des tumeurs. Évaluer la population myéloïde de la moëlle des patients traités. Évaluer la qualité de vie à l’aide du questionnaire EQ-5D-5L. Déterminer la pharmacocinétique de l’azacitidine.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Lymphome T périphérique de phénotype TFH, notamment lymphome T angioimmunoblastique, lymphome T folliculaire, lymphome T périphérique ganglionnaire de phénotype TFH, diagnostiqué localement à partir d’une biopsie chirurgicale ganglionnaire ou d’une biopsie à l’aiguille, en rechute ou réfractaire après au moins une ligne antérieure de traitement systémique.
  • Espérance de vie d’au moins 3 mois.
  • Indice de performance ≤ 3 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L (≥ 1 x 109/L si envahissement de moelle par le lymphome), plaquettes ≥ 75 x 109/L (≥ 50 x 109/L si envahissement de moelle par le lymphome), hémoglobine 8g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 30 mL/min (formule de Cockcroft-Gault ou MDRD).
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 2,0 mg/dL (sauf en cas de syndrome de Gilbert ou d’envahissement documenté du foie ou du pancréas par un lymphome), transaminases sériques ≤ 3 x LNS (sauf en cas de lymphome).
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche…
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant 28 jours avant le début du traitement de l’étude, pendant toute la durée du traitement et jusqu'à 6 mois après la fin du traitement de l’étude
  • Test de grossesse sérique négatif dans les 72 heures précédant le début du traitement et 28 jours après la fin du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Preuve clinique de l'atteinte du système nerveux central par un lymphome. En cas de suspicion d’envahissement cérébral une évaluation neurologique, un scanner ou IRM cérébrale et une ponction lombaire seront réalisés afin d’exclure une pathologie du système nerveux central.
  • Infection fongique, bactérienne ou virale non contrôlée.
  • Antécédent de maladie chronique du tube digestif (ex : maladie de Crohn, colite ulcéreuse), maladie coeliaque (ex : sprue), avant gastrectomie ou exérèse de l’intestin supérieur, ou tout autre désordre intestinal pouvant interférer avec l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion de l’azacitidine orale et/ou prédisposer le patient à une augmentation de la toxicité gastrointestinale.
  • Cancer actif autre que celui traité dans l’étude, antécédent de cancer autre que les leucémies myélomonocytaires chroniques et les syndromes myélodysplasiques à faible risque sauf si le patient n’a pas présenté de maladie dans les 3 ans précédant l’étude (les patients ayant un carcinome de la peau basocellulaire ou épidermoïde, un carcinome in situ du col de l’utérus, un carcinome in situ du sein ou une preuve histologique d’un cancer de la prostate de classe T1a ou T1b selon la classification TNM sont autorisés).
  • Antécédents connus d'une affection cardiovasculaire dans les 6 mois précédant le début de l’étude, notamment une insuffisance cardiaque de classe 4 selon les critères de la NYHA, une angine de poitrine instable ou nécessitant un traitement chirurgical ou une intervention médicale ou un infarctus du myocarde.
  • Traitement expérimental dans les 5 demi-vies de ce traitement expérimental précédant le début du traitement de l’étude, pendant l’étude.
  • Traitement antérieur par azacitidine ou tout autre agent déméthylant (ex : décitabine).
  • Traitement antérieur par le traitement choisi par l’investigateur : romidepsine, bendamustine ou gemcitabine.
  • Traitement concomitant par corticostéroïdes sauf si la posologie est stable ou en diminution depuis au moins 1 semaine avant le début de l’étude.
  • Transplantation de cellules souches hématopoïétiques.
  • Effets indésirables en cours liés à un traitement antérieur.
  • Hypersensibilité connue ou suspectée à la substance active ou à l'un des excipients.
  • Toute condition médicale significative, anomalie de laboratoire ou maladie psychiatrique pouvant empêcher le patient de participer à l'étude.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Toute condition médicale pouvant entrainer une incapacité à mâcher un traitement oral.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte, en cours d’allaitement ou allaitant dans les 6 mois suivant la fin du traitement de l’étude.