Étude LIBRETTO-001 : étude de phase 1-2 évaluant la sécurité et la tolérance du selpercatinib chez des patients ayant une tumeur solide avancée, ou un cancer médullaire de la thyroïde ou d’autres tume...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3678

Étude LIBRETTO-001 : étude de phase 1-2 évaluant la sécurité et la tolérance du selpercatinib chez des patients ayant une tumeur solide avancée, ou un cancer médullaire de la thyroïde ou d’autres tumeurs avec une mutation activatrice de RET. [Informations issues du site clinicaltrials.gov et traduites par l'INCa]

Femme et Homme | 12 ans et plus

Extrait

Les tumeurs solides peuvent se développer dans n’importe quel tissu : peau, muqueuses, os, organes, etc. Ce sont les plus fréquents puisqu’ils représentent 90% des cancers humains. Afin de protéger l’ADN de nos cellules des agressions extérieurs, il existe des mécanismes de réparation de l’ADN. Ces mécanismes sont nombreux. Lorsqu’un ou plusieurs mécanismes sont mutés et ne fonctionnent plus, cela peut donner naissance à des cellules mutantes qui se multiplient de façon incontrôlée et créent des cancers. Le traitement des tumeurs solides dépend des caractéristiques de la tumeur (ex : de la localisation de la tumeur, de son type histologique, de son stade, de la présence ou non de métastase). Lorsque la tumeur est avancée on peut avoir recours à la thérapie ciblée. Le récepteur à activité tyrosine kinase (RET) joue un rôle dans la croissance tumorale et la progression métastatique du cancer. Le selpercatinib est un inhibiteur RET qui inhibe la croissance et la progression tumorale. L’objectif de cette étude est d’évaluer la tolérance et l’efficacité du selpercatinib chez des patients ayant une tumeur solide avancée, ou un cancer médullaire de la thyroïde ou une autre tumeur avec une mutation activatrice de RET. L’étude comprendra 2 étapes. Lors de la 1re étape, la dose de selpercatinib sera régulièrement augmentée par groupe de patients afin de déterminer la dose la mieux adaptée à utiliser lors de la 2e étape. Le traitement sera répété en l’absence de progression de maladie ou d’intolérance au traitement. Lors de la 2e étape, les patients recevront du selpercatinib à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la 1re étape. Le traitement sera répété en l’absence de progression de maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus régulièrement pendant le traitement. Des examens biologiques et radiologiques seront réalisés tous les 2 mois pendant un an, puis tous les 3 mois et 1 semaine après la dernière dose du traitement de l’étude puis tous les 3 mois jusqu’à 2 ans après la fin du traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 2 ans après le début de l’étude.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 1-2, séquentielle, à un seul bras et multicentrique. L’étude comprend 2 phases : Phase 1 (escalade de dose) : les patients reçoivent du selpercatinib PO selon un schéma d’escalade de dose. Le traitement est répété tous les 28 jours en l’absence de progression de maladie ou de toxicités. Phase 2 (expansion de cohortes) : les patients sont répartis en 5 cohortes selon leur type de cancer. Tous les patients reçoivent du selpercatinib PO à la dose recommandée établie lors de la phase 1. Le traitement est répété en l’absence de progression de maladie ou de toxicités. Les patients sont revus régulièrement pendant le traitement. Des examens biologiques et radiologiques sont réalisés toutes les 8 semaines pendant un an, puis toutes les 12 semaines et 7 jours après la dernière dose de traitement puis toutes les 12 semaines jusqu’à 2 ans après la fin du traitement. Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 2 ans après le début de l’étude.;


Objectif principal

PHASE 1 : Évaluer la dose maximale tolérée à 28 jours et la dose recommandée pour la phase 2 jusqu’à 1 an. PHASE 2 : Évaluer le taux de réponse objective par un comité indépendant, selon les critères RECIST v1.1 ou RANO, en fonction du type de tumeur jusqu’à 2 ans.;


Objectif secondaire

PHASE 1 et 2 : Évaluer la fréquence, la gravité des événements indésirables liés au traitement et des événements indésirables graves. Évaluer les paramètres pharmacocinétiques Évaluer le taux de réponse objective selon les critères RECIST v1.1 ou RANO selon le type de tumeur. PHASE 2 : Évaluer le meilleur changement de la taille de la tumeur par rapport au départ. Évaluer la durée de la réponse. Évaluer la durée de la réponse et le taux de réponse objective du système nerveux central. Évaluer le délai avant réponse et la meilleure réponse. Évaluer le taux de bénéfice clinique. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie générale. Évaluer la fréquence, la gravité des événements indésirables liés au traitement et des événements indésirables graves.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 12 ans.
  • Tumeur solide localement avancée ou métastatique, en progression, intolérante, non éligible au traitement standard ou refus du traitement standard.
  • Une altération du gène RET n'est pas nécessaire à l’inclusion. Une fois qu'une exposition pharmacocinétique adéquate est atteinte, il est nécessaire de prouver l'altération du gène RET dans la tumeur et/ou le sang.
  • Au moins une lésion mesurable radiographiquement par tomodensitométrie ou imagerie par résonance magnétique selon les critères RECIST v1.1 ou RANO selon le type de tumeur.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS) ou indice de performance de Lansky ≥ 40% (âge
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hématologique, hépatique et rénale normales.
  • Fonction cardiaque : intervalle QT corrigé ≤ 470 msec (facteur de correction de Fredericia).
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.
  • PHASE 2 :
  • Cohorte 1 à 4 :
  • Signes d'altération du gène RET dans la tumeur. Cependant, un test ADN germinal positif pour une mutation du gène RET est acceptable en l'absence de test du tissu tumoral chez les patients ayant un cancer médullaire de la thyroïde.
  • Au moins une lésion mesurable telle que définie par les critères RECIST v1.1 ou RANO, selon le type de tumeur et non irradiée auparavant.
  • Cohorte 1 et 3 : Traitement standard antérieur adapté à leur type de tumeur et au stade de la maladie, ou intolérance au traitement standard.
  • Cohorte 4 : Progression radiographique de la maladie au cours des 14 derniers mois.
  • Cohorte 5 :
  • Signes d'altération du gène RET dans la tumeur. Cependant, un test ADN germinal positif pour une mutation du gène RET est acceptable en l'absence de test du tissu tumoral chez les patients ayant un cancer médullaire de la thyroïde.
  • Cancer médullaire de la thyroïde ne répondant pas aux exigences cohortes 3 ou 4. Une mutation RET connue n’est pas requise.
  • Un cancer de la thyroïde médullaire avec syndrome du spectre de cancer ou des cancers de la thyroïde peu différenciés avec une autre altération/activation RET peut être autorisé avec l'approbation préalable du promoteur.
  • ADN libre circulant positif pour une altération du gène RET non présent dans un échantillon de tumeur.
  • Maladie non mesurable selon critères RECIST v1.1 ou RANO.

Critère de non inclusion

  • Tumeur primaire du système nerveux central symptomatique, métastases, carcinomatose leptoméningée ou compression de la moelle épinière non traitée. Les patients ayant des symptômes neurologiques et une imagerie du système nerveux central stables et que la dose de stéroïdes est stable 14 jours avant le début de l’étude et qu'aucune intervention chirurgicale ni radiothérapie sur le système nerveux central n'a été réalisée pendant 28 jours (14 jours si radiochirurgie stéréotaxique) sont autorisés.
  • Cardiopathie active cliniquement significative ou antécédent d'infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant le début de l’étude.
  • Tout traitement ou phytothérapie contenant un inhibiteur ou un inducteur fort du CYP3A4.
  • Traitement antérieur par un ou plusieurs inhibiteurs sélectifs de RET. Un traitement antérieur par un inhibiteur de multikinase avec une activité anti-RET est autorisé.
  • Traitement par un agent expérimental ou un anticancéreux dans les 5 demi-vies ou 2 semaines (selon la durée la plus courte) avant le début du traitement à l’étude.
  • Radiothérapie palliative avec un champ de radiation limité dans la semaine qui précède le début de l’étude, à l'exception des patients recevant une radiothérapie ≥ 30% sur moelle osseuse ou avec un champ de radiation large, qui doit être complété au moins 4 semaines avant la première dose du traitement à l'étude.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
  • Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 1 (CTCAE) (les patients ayant une alopécie ou une neuropathie antérieure de grade 2 liée au traitement par le platine sont autorisés).
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.