Femme et Homme | 18 ans et plus
- | Pays :
- France
- | Organes :
- Tumeurs solides
- | Spécialités :
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
- Thérapies Ciblées
Extrait
Les tumeurs solides peuvent se développer dans n’importe quel tissu : peau, muqueuses, os, organes. Ce sont les plus fréquents puisqu’elles représentent 90% des cancers humains. On distingue 2 types de tumeurs : les carcinomes qui sont issus de cellules épithéliales (peau, muqueuses, glandes) et les sarcomes, moins fréquents, sont issus de cellules des tissus conjonctifs (exemple : cancer de l’os). Un cancer métastatique signifie que les cellules cancéreuses ont migré à travers le corps et ont colonisé un ou plusieurs autre(s) tissu(s), loin de la tumeur d’origine. Différents organes peuvent être colonisés par ces métastases : os, foie, cerveau, poumon. La nature d’un cancer reste toujours déterminée par son point de départ. Il existe différents types de traitements qui peuvent être utilisés seuls ou en association. La chirurgie et la radiothérapie sont des traitements locaux du cancer, c’est-à-dire qu’ils agissent localement sur les cellules cancéreuses de l’organe atteint ou dans les ganglions. La chimiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie et les thérapies ciblées sont des traitements qui agissent par voie générale, c’est-à-dire qu’ils agissent sur les cellules cancéreuses dans l’ensemble du corps. Le rogaratinib est un traitement qui inhibe l’activation du récepteur FGFR situé à la surface des cellules cancéreuses et induisant donc une activité antitumorale. Le copanlisib est un traitement qui inhibe la survie et la prolifération des cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer la sécurité, la tolérance, la pharmacocinétique, la dose maximale tolérée et/ou la dose recommandée pour la phase 2 du rogaratinib en association avec du copanlisib chez des patients ayant une tumeur solide métastatique ou localement avancé et positive à au moins un sous-type du récepteur FGFR. L’étude comprendra 2 étapes : Lors de la 1ère étape, les patients recevront du rogaratinib, 2 fois par jour tous les jours à partir du 3e jour de la 1ère cure associé avec du copanlisib au premier jour de chaque semaine de chaque cure. Les doses de rogaratinib et copanlisib seront augmentées régulièrement par groupe de patient afin de déterminer la dose la mieux adaptée à administrer lors de la deuxième étape. Le traitement sera répété toutes les 4 semaines. Lors de la 2e étape, les patients recevront du rogaratinib, 2 fois par jour tous les jours à partir du 3e jour de la 1ère cure à la dose recommandée établie lors de l’étape 1, en association avec du copanlisib au premier jour de chaque semaine de chaque cure à la dose la mieux adaptée déterminée lors de la 1ère étape. Les patients seront suivis pendant 32 mois.
Extrait Scientifique
Il s’agit d’une étude de phase 1, à un seul bras et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes : Étape 1 (escalade de dose) : les patients reçoivent du rogaratinib 2 fois par jour tous les jours selon un schéma d’escalade de dose à partir de J3 de la 1ère cure en association avec du copanlisib à J1, J8 et J15 de chaque cure selon un schéma d’escalade de dose. Le traitement est répété à chaque cure de 28 jours. Étape 2 (extension de cohorte) : les patients reçoivent du rogaratinib 2 fois par jour tous les jours à partir de J3 de la 1ère cure à la dose recommandée établie lors de l’étape 1, en association avec du copanlisib à J1, J8 et J15 de chaque cure à la dose recommandée établie lors de l’étape 1. Les patients sont suivis pendant 32 mois.;
Objectif principal
Évaluer l’incidence de l’apparition d’évènements indésirables.;
Objectif secondaire
Évaluer l’incidence de l’apparition d’évènements indésirables liés au traitement de l’étude. Évaluer l’incidence de l’apparition d’évènements indésirables graves. Évaluer l’incidence de la toxicité limitant la dose. Évaluer les paramètres pharmacocinétiques du rogaratinib et du copanlisib. Évaluer le taux de réponse objective. Évaluer le taux de contrôle de la maladie. Évaluer la durée de réponse. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la survie globale.
Critère d'inclusion
- Âge ≥ 18 ans.
- Niveaux d'expression élevé d'ARNm de FGFR avec un score RNAscope de 3+ ou 4+ dans un échantillon de biopsie de tumeur archivée ou frais et au moins une lésion mesurable par TDM ou IRM selon les critères d'évaluation de la réponse dans les tumeurs solides du RECIST 1.1 en l’absence de contre-indications.
- Espérance de vie ≥ 3 mois.
- Fonction hématologique et hépatique adéquates.
- Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 30 mL/min (formule de MDRD).
- Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche ≥ 1 x LNI.
- Consentement éclairé signé.
- Pour les patients de l’étape 1 : Tumeur solide confirmée histologiquement, localement avancée ou métastatique, non éligible au traitement standard ou avec une maladie en progression (les patients ayant une tumeur primitive du cerveau ou de la colonne vertébrale sont autorisés).
- Pour les patients de l’étape 2 : Carcinome urothélial histologiquement confirmé, localement avancé non éligible au traitement standard ou avec une maladie évolutive métastatique (ex : carcinome à cellules transitionnelles, carcinome de la vessie, du bassinet du rein, des uretères, de l’urètre).
Critère de non inclusion
- Tumeurs cérébrales ou méningées métastatiques symptomatiques, traité dans les 6 mois précédant le début de l’étude par un traitement définitif, avec des signes de croissance tumorale par imagerie, cliniquement instable et nécessitant un traitement stéroïdien aigu ou chronique (les patients traités par des stéroïdes à dose stable pendant un mois avant et après les examens d’imagerie de dépistage sont autorisés).
- Infection active cliniquement grave de grade ≥ 2 selon le CTCAE v4.03.
- Autre cancer antérieur ou actuel.
- Maladie cardiovasculaire antérieure ou actuelle non contrôlée, notamment insuffisance cardiaque congestive de classe > 2 selon la NYHA, angine de poitrine instable, angine de poitrine récente dans les 3 mois précédant le début de l’étude, infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant le début de l’étude, arythmie cardiaque nécessitant une thérapie antiarythmique (les patients traités par bêta-bloquant ou digoxine sont autorisés).
- Traitement anticancéreux antérieur ou en cours dans les 4 semaines suivant le début du traitement de l’étude ou 6 semaines pour la mitomycine C, les nitrosourées et les anticorps monoclonaux.
- Toxicité antérieure à un traitement par anticorps anti-FGFR ou anti-PI3K nécessitant l’arrêt du traitement.
- Sérologie VHB ou VHC positive.