Etude EMBARK : étude visant à comparer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’enzalutamide en monothérapie et associé à la leuproréline, à l’association d’un placebo et de la leuproréline, chez des...

Mise à jour : Il y a 6 ans
Référence : RECF2793

Etude EMBARK : étude visant à comparer l’efficacité et la sécurité d’emploi de l’enzalutamide en monothérapie et associé à la leuproréline, à l’association d’un placebo et de la leuproréline, chez des patients ayant un cancer de la prostate non métastatique à haut risque de progression après un traitement définitif.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

La prostate est une glande de l’appareil reproducteur masculin. Elle est située sous la vessie et, comme un anneau, elle entoure l’urètre, canal par lequel l’urine et le sperme sortent à l’extérieur du corps. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes : on estime qu’unhomme sur 7 aura cette tumeur, le plus souvent à partir de 60 ans. Bien qu’aucune cause particulière n’ait été découverte, il existerait une prédisposition génétique. L’objectif de cet essai est d’évaluer et de comparer l’efficacité des traitements enzalutamide et leuprolide associé ou en monothérapie en mesurant la survie sans métastase. Les patients seront répartis de façon aléatoire dans 3 groupes : Les patients du premier groupe recevront le traitement associant l’enzalutamide à la leuproréline. Les patients du deuxième groupe recevront une monothérapie par l’enzalutamide ; Les patients du troisième groupe recevront le traitement associant la leuproréline à un placebo. L’enzalutamide sera administré par voie orale, avec ou sans aliments, à raison de quatre gélules de gélatine molle. Le placebo sera administré de la même manière que l’enzalutamide, sous forme de gélules ayant le même aspect que celles d’enzalutamide. La leuproréline sera administré par injection intramusculaire ou sous-cutanée toutes les 12 semaines (3 injections au minimum pour 36 semaines de traitement). Tous les patients feront l’objet d’un suivi de la tolérance aux traitements après l’arrêt définitif du traitement de l’étude. Ce suivi aura lieu environ 30 jours après l’administration de la dernière dose du traitement de l’étude ou avant l’instauration d’un nouveau traitement anticancéreux, selon l’événement qui se produit en premier. Un suivi à long terme aura lieu toutes les 12 semaines.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3 randomisée, en double aveugle et multicentrique. Les patients sont randomisés en 3 bras : - Bras A : Les patients reçoivent un traitement associant l’enzalutamide PO en prise quotidienne à de la leuproréline SC ou IM toutes les 12 semaines. - Bras B : Les patients reçoivent une monothérapie par l’enzalutamide PO en prise quotidienne. - Bras C : Les patients reçoivent un traitement associant la leuproréline SC ou IM toutes les 12 semaines à un placebo PO en prise quotidienne. Le taux de PSA est surveillé pendant toute l’étude et à la semaine 37 le traitement de l’étude est interrompu pour les patients ayant un taux de PSA quasi nul à la semaine 36 (taux mesuré par le laboratoire central). Ensuite, les taux de PSA et de testostérone sont mesurés tous les trois mois par le laboratoire central. Le traitement de l’étude ne peut être interrompu qu’une seule fois (à la semaine 37) en raison d’un taux de PSA quasi nul. Il doit ensuite être repris si le taux de PSA est d’au moins 2 ng/mL pour les patients ayant eu une prostatectomie ou d’au moins 5 ng/mL pour les patients n’ayant pas eu de prostatectomie. Tous les patients font l’objet d’un suivi de l’innocuité après l’arrêt définitif du traitement de l’étude. Ce suivi a lieu environ 30 jours après l’administration de la dernière dose du traitement de l’étude ou avant l’instauration d’un nouveau traitement anticancéreux, selon l’événement qui se produit en premier. Un suivi à long terme aura lieu (toutes les 12 semaines).;


Objectif principal

Evaluer l’efficacité en mesurant la survie sans métastase.;


Objectif secondaire

Evaluer la survie globale. Evaluer la proportion de patients par groupe qui n’ont pas besoin de traitement pendant les deux années suivant l’interruption du traitement de l’étude à la semaine 37 en raison d’un taux d’antigène spécifique de la prostate (PSA) quasi nul. Evaluer la période de résistance à la castration. Evaluer la proportion de patients par groupe présentant un taux de PSA quasi nul à la semaine 36 du traitement de l’étude. Evaluer la survie relative au cancer de la prostate. Déterminer la période jusqu’à la reprise d’une hormonothérapie à la suite de l’interruption à la semaine 37 du traitement en raison d’un taux de PSA quasi nul. Déterminer la période jusqu’au première événement symptomatique lié au squelette. Déterminer la période jusqu’à l’apparition de métastases. Déterminer la période jusqu’à l’apparition d’une douleur clinique significative. Evaluer la qualité de vie. Evaluer l’innocuité.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate confirmé histologiquement ou cytologiquement lors de la biopsie initiale, sans différenciation neuroendocrine, cellules en bague à chaton ni petites cellules.
  • Le temps de doublement du taux de PSA, calculé par le promoteur, doit être inférieur ou égal à 9 mois.
  • Taux de PSA à la sélection ≥ 1 ng/mL pour les patients ayant eu une prostatectomie radicale (avec ou sans radiothérapie) et supérieur au nadir d’au moins 2 ng/mL pour les patients ayant uniquement reçu une radiothérapie en tant que traitement principal.
  • Taux de testostérone sérique ≥ 150 ng/dL au moment de la sélection.
  • A la sélection, indice de performance ≥ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 12 mois.
  • Fonction hématologique : hémoglobine > 10 g/dL, neutrophiles > 1.5 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L à la sélection. REMARQUE : ne pas avoir reçu de facteurs de croissance ni de transfusion sanguine au cours des 7 jours précédant l’obtention des valeurs hématologiques à la sélection.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 LNS (sauf chez les patients atteints de la maladie de Gilbert), transaminases ≤ 2.5 x LNS au moment de la sélection.
  • Fonction rénale : créatinine 3 g/dL au moment de la sélection.
  • Le patient doit être capable d’avaler le médicament de l’étude et de respecter toutes les obligations de l’étude.
  • Contraception efficace pour les patients et leur partenaire pendant toute la durée de l’étude et jusqu’à 3 mois après la dernière administration du médicament de l’étude, ou selon les directives locales si celles-ci imposent d’autres méthodes de contraception.
  • Le patient devra utiliser des préservatifs s’il a des relations sexuelles avec une femme enceinte, pendant toute la durée de l’étude.
  • Le patient doit accepter de ne pas donner de sperme entre la première administration du médicament de l’étude et jusqu’à trois mois après la dernière administration.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Antécédent ou signe actuel de maladie métastatique distante mis en évidence par tomodensitométrie (TDM) ou imagerie par résonance magnétique (IRM), par radiographie thoracique pour les maladies osseuses.
  • Administration antérieure d’une hormonothérapie. Une hormonothérapie néoadjuvante ou adjuvante pour traiter le cancer de la prostate d’une durée inférieure à 36 mois et ayant eu lieu au moins 9 mois avant la randomisation ou une hormonothérapie administrée en dose unique ou selon un cycle court (≤ 6 mois) pour un taux de PSA en élévation au moins 9 mois avant la randomisation est autorisée.
  • Administration antérieure de chimiothérapie cytotoxique, d’aminoglutéthimide, de kétoconazole, d’acétate d’abiratérone ou d’enzalutamide pour traiter le cancer de la prostate.
  • Métastase cérébrale ou maladie leptoméningée active souçonnée ou connue.
  • Antécédents d’un autre cancer invasif moins de 3 ans avant la sélection, à l’exception des cancers entièrement traités ayant une faible probabilité de récidive. Le superviseur médical et l’investigateur doivent être d’accord sur la faible probabilité de récidive.
  • Antécédents de convulsions ou de tout problème pouvant prédisposer à des convulsions (p. ex. accident vasculaire cérébral ou important traumatisme cérébral antérieur).
  • Antécédents de pertes de conscience (sauf d’origine cardique) ou d’accidents inschémiques transitoires dans les 12 mois précédant la randomisation.
  • Administration antérieur d’une thérapie biologique systémique, y compris une immunothérapie, pour traiter le cancer de la prostate.
  • Chirurgie majeure dans les 4 semaines précédant la randomisation.
  • Traitement par inhibiteurs de la 5- réductase (finastéride, dutastéride) dans les 4 semaines précédant la randomisation.
  • Maladie cardiovasculaire d’importance clinique, y compris les suivantes : infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant la sélection ; angor instable dans les 3 mois précédant la sélection ; insuffisance cardiaque congestive de classe III ou IV, ou antécédents, selon la New York Heart Association, à moins qu’un échocardiogramme lors de la sélection ou un examen par acquisition à déclenchements multiples réalisé dans les trois mois précédant la randomisation ne montre une fraction d’éjection ventriculaire gauche égale ou supérieure à 45% ; antécédents d’arythmie ventriculaire d’importance clinique (p. ex. tachycardie ventriculaire soutenue, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes) ; antécédents de blocs cardiaques du second ou du troisième degré de type Mobitz II en l’absence de stimulateur cardiaque permanent ; hypotension indiquée par une tension artérielle systolique inférieure à 86 mmHg au moment de la sélection ; bradycardie indiquée par un rythme cardiaque égal ou inférieur à 45 battements par minute au cours de l’électrocardiogramme (ECG) de sélection ; hypertension non controlée indiquée par une tension artérielle systolique supérieure à 170 mmHg ou une tension artérielle diastolique supérieure à 105 mmHg sur deux mesures consécutives au moment de la sélection.
  • Les patients ayant subi une prostatectomie qui sont considérés comme candidats à une radiothérapie de rattrapage par l’investigateur selon les recommandations d’organismes renommés.
  • Participation à une étude clinique portant sur un produit expérimental qui inhibe les récepteurs ou la synthèse des androgènes (p.ex. TAK-700, ARN-509 ou ODM-201) ; les patients recevant le placebo sont admissibles.
  • Utilisation d’un autre agent expérimental dans les 4 semaines précédant la randomisation.
  • Troubles gastro-intestinaux affectant l’absorption.
  • Réaction d’hypersensibilité à l’enzalutamide ou à l’un des composants des gélules, y compris au labrasol, à l’hydroxyanisole butylé et à l’hydroxytoluène butylé.
  • Contre-indication concernant l’acétate de leuproréline notamment en raison d’antécédents de réaction d’hypersensibilité à un analogue de la LHRH ou à l’un des excipients des injections d’acétate de leuproréline.
  • Usage abusif actuel de drogues ou d’alcool selon l’avis de l’investigateur.
  • Toute comorbidité ou maladie ou infection concomitante qui, selon l’investigateur ou le superviseur médical, perturbe la capacité du patient à participer à l’étude, expose le patient à un risque excessif ou complique l’interprétation des données.