Étude SCARCE C17-02 : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité de l’atézolizumab en association avec une chimiothérapie de type DCF (docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile) chez des patient...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3568

Étude SCARCE C17-02 : étude de phase 2 randomisée évaluant l’efficacité de l’atézolizumab en association avec une chimiothérapie de type DCF (docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile) chez des patients ayant un carcinome du canal anal métastatique ou localement avancé non opérable.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Même si le carcinome épidermoïde du canal anal est une maladie rare, son incidence augmente dans le monde entier et aucun traitement standard n'est actuellement disponible pour traiter les maladies métastatiques ou récidivantes. L’atézolizumab est un nouveau médicament agissant en empêchant la liaison des cellules tumorales aux cellules immunitaires. Bloquer cette interaction aide le système à attaquer les tumeurs afin de ralentir ou arrêter la croissance tumorale. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’atézolizumab associé à une chimiothérapie de type DCF (docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile) chez des patients ayant un carcinome du canal anal métastatique ou localement avancé non opérable. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du1er groupe recevront du docétaxel toutes les 2 semaines, du cisplatine toutes les 2 semaines et du 5-fluorouracile pendant 2 jours, administrés toutes les 2 semaines jusqu'à 8 cures maximum. Ces traitements seront associés à de l’atézolizumab toutes les 2 semaines pendant 1 an, en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe recevront du docétaxel, du cisplatine et du 5-fluorouracile pendant 2 jours. Le traitement sera répété toutes les 2 semaines jusqu’à 8 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront revus pour effectuer un scanner, répondre à un questionnaire et pour l’évaluation de la maladie tous les 3 mois après la fin du traitement à l’étude pendant 3 ans après la date de répartition aléatoire.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent du docétaxel IV à J1, du cisplatine IV à J1 et du 5-fluorouracile à J1 et J2, toutes les 2 semaines pendant 8 cures maximum, en association avec de l’atézolizumab IV, toutes les 2 semaines pendant 1 an, en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent du docétaxel IV à J1, du cisplatine IV à J1 et du 5-fluorouracile à J1 et J2. Le traitement est répété toutes les 2 semaines jusqu’à 8 cures, en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. Les patients sont revus pour effectuer un scanner, répondre à un questionnaire et pour l’évaluation de la maladie tous les 3 mois après la fin du traitement à l’étude pendant 3 ans après la date de randomisation.;


Objectif principal

Évaluer le taux de survie sans progression à 12 mois.;


Objectif secondaire

Évaluer la survie globale. Évaluer la survie sans progression. Évaluer la qualité de vie. Évaluer le taux de réponse globale. Évaluer la tolérance d’un traitement DCF modifié en association avec un anti-PDL1. Évaluer la valeur prédictive évaluée avant et après le traitement des réponses des cellules T spécifiques de HPV et de la télomérase. Évaluer le génotypage tumoral pour le VPH, le p53, les néoantigènes et étudier la corrélation de ces biomarqueurs avec l'efficacité du traitement. Évaluer l'influence du statut du système immunitaire périphérique avec les résultats cliniques et une immunité spécifique au HPV / télomérase. Évaluer la valeur pronostique des lymphocytes infiltrant les tumeurs et l'expression de PD-L1. Évaluer la corrélation de l'immunité anti-télomérase CD4 périphérique et de PD-L1 en immunohistochimie avec la survie sans progression. Évaluer la valeur prédictive des biomarqueurs solubles et la surveillance plasmatique de l'ADN du HPV. Évaluer la corrélation entre la charge néoantigène et la survie à 12 mois.


Critère d'inclusion

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Carcinome squameux du canal anal confirmé histologiquement en récidive localement avancée inopérable ou métastatique non opérable.
  • Au moins une lésion cible sur tomodensitométrie évaluée selon les critères RECIST v1.1.
  • Patient admissible au traitement DCF modifié.
  • Scanner effectué dans les 28 jours avant l'inclusion.
  • Tomodensitométrie par émission de positons effectuée dans les 28 jours avant l'inclusion.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie > 6 mois.
  • Fonctions organiques adéquates.
  • Fonction rénale : créatinine ≥ 60 mL/min.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 2,5 x LNS, transaminases ≤ 2,5 x LNS (ou ≤ 5 x LNS en cas de métastases hépatiques).
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement à l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Métastases du système nerveux central connues et/ou méningite carcinomateuse. Les patients ayant des métastases cérébrales traitées précédemment avec une stabilité radiologique et clinique à l’inclusion sont autorisés.
  • Diabète avec complications vasculaires ou neurovasculaires.
  • Neuropathie périphérique préexistante ou audition réduite.
  • Tuberculose active.
  • Infection incontrôlée ou autre pathologie mettant en jeu le pronostic vital.
  • Déficience auditive connue qui contre-indique l'administration de cisplatine.
  • Maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique au cours des 2 dernières années par corticostéroïdes ou immunosuppresseurs, maladie active ou antécédents d'une maladie auto-immune ou d'une déficience immunitaire (par ex : myasthénie grave, myosite, hépatite auto-immune, lupus érythémateux systémique, arthrite rhumatoïde, maladie intestinale inflammatoire, syndrome d'anticorps antiphospholipides, granulomatose de Wegener, syndrome de Sjögren, syndrome de Guillain-Barré ou sclérose en plaques). Les patients ayant un antécédent d'hypothyroïdie auto-immune sous traitement substitutif, un diabète de type 1 contrôlé sous traitement par insuline sont autorisés ainsi que les patients ayant un eczéma, un psoriasis, un lichen simplex chronique ou un vitiligo avec des manifestations dermatologiques si l’éruption cutanée couvre moins de 10 % de la surface corporelle, si la maladie est bien contrôlée et ne nécessite que des corticostéroïdes topiques à faible dose et s’il n’y a aucune apparition d’exacerbations aiguës de l’affection sous-jacente requérant le rayonnement UV A psoralène, le méthotrexate, les rétinoïdes, les agents biologiques, les inhibiteurs oraux de la calcineurine ou les corticostéroïdes à forte dose ou par voie orale au cours de la dernière année.
  • Antécédent de maladie inflammatoire colorectale.
  • Antécédent de fibrose pulmonaire idiopathique ou secondaire (les patients ayant des antécédents de pneumopathie dans une zone de fibrose pulmonaire post radique sont autorisés) ou preuve d’une pneumopathie active nécessitant un traitement systémique dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Infections sévères dans les 4 semaines précédant le début du traitement de l'étude (par ex : hospitalisation pour les complications de l'infection, bactériémie ou pneumonie sévère).
  • Pathologie cardiaque non contrôlée, insuffisance cardiaque non contrôlée, coronaropathie instable, insuffisance respiratoire et maladie pulmonaire obstructive chronique.
  • Maladie cardiaque active cliniquement significative ou infarctus du myocarde dans les 6 derniers mois.
  • Radiochimiothérapie concomitante dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude.
  • Chimiothérapie antérieure pour la maladie métastatique.
  • Traitement antérieur par cisplatine (les patients l’ayant reçu lors d’une chimio-radiothérapie concomitante sont autorisés).
  • Traitement à base de taxanes antérieur (paclitaxel ou docétaxel) ou un autre poison du fuseau (vinorelbine) pour le traitement du carcinome épidermoïde du canal anal.
  • Immunothérapie antitumorale antérieure (les patients ayant eu une vaccination contre le VPH sont autorisés).
  • Radiothérapie dans les 28 jours avant la randomisation (14 jours en cas de radiothérapie sur les métastases osseuses).
  • Traitement concomitant avec un inhibiteur de CYP3A4 (par ex : le ritonavir, l'indinavir, le kétoconazole). Le remplacement par un autre médicament avant la randomisation est autorisé.
  • Vaccin vivant dans les 28 jours suivant le début planifié du traitement à l’étude ou nécessité de la réalisation de ce vaccin pendant le traitement.
  • Administration de la phénytoïne prophylactique.
  • Traitement par sorivudine ou ses analogues chimiquement apparentés, telle que la brivudine.
  • Traitement immunosuppresseur (corticostéroïdes > 10 mg d'hydrocortisone ou équivalent) dans les 14 jours précédant le début de l’étude.
  • Antécédents de traitement par un agent anti-PD1, anti-PDL1 ou anti-CTLA4.
  • Traitement par antibiotiques à visée thérapeutique oraux ou intraveineux dans les 2 semaines précédant le début du traitement de l'étude. Les patients sous antibiotiques prophylactiques (par ex : pour prévenir une infection des voies urinaires ou une exacerbation de la maladie pulmonaire obstructive chronique) sont autorisés.
  • Transplantation allogénique antérieure de la moelle osseuse ou transplantation antérieure d'organe solide.
  • Procédure chirurgicale majeure autre que pour le diagnostic dans les 4 semaines avant le début du traitement de l'étude, ou la nécessité d'une intervention chirurgicale majeure pendant l'étude.
  • Participation actuelle à une étude d'un agent expérimental ou à une période d'exclusion correspondante.
  • Hypersensibilité connue ou contre-indication à l'un des médicaments de chimiothérapie de l'étude (taxanes, cisplatine, 5-fluorouracile).
  • Déficit connu en dihydropyridine ou antécédents de réactions sévères et inattendues à un traitement contenant une fluoropyrimidine.
  • Hypersensibilité ou allergie connue aux produits dérivés de cellules ovariennes de hamster chinois ou à tout composant de la formulation de l’atézolizumab.
  • Toute condition médicale ou psychiatrique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole ou pouvant interférer avec la participation du patient à l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.