Etude NACRE : étude de phase 3 randomisée visant à évaluer 2 stratégies thérapeutiques avant une intervention chirurgicale, une radiothérapie associée à une chimiothérapie ou une radiothérapie seule c...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF3004

Etude NACRE : étude de phase 3 randomisée visant à évaluer 2 stratégies thérapeutiques avant une intervention chirurgicale, une radiothérapie associée à une chimiothérapie ou une radiothérapie seule chez des patients âgés de plus de 75 ans et ayant un cancer du rectum localement évolué.

Femme et Homme | 75 ans et plus

Extrait

Le cancer colorectal est un des cancers les plus fréquents en France. Le cancer du rectum représente 1/3 des cancers colorectaux. L’âge moyen de diagnostic est élevé (70 ans) ce qui pose problème du fait de l’hétérogénéité de la population âgée (pathologies multiples associées au cancer, prise de traitements médicamenteux…). L’intervention chirurgicale visant à retirer la partie cancéreuse est majeure dans ce type de cancer mais moins souvent proposée aux personnes âgées. Deux stratégies de traitement sont validées au niveau international avant cette intervention, dans le but de réduire la taille de la tumeur cancéreuse : une radiothérapie (rayonnements) associée à une chimiothérapie (médicaments anticancéreux) ou une radiothérapie seule. Des études cliniques ont montré que l’utilisation combinée d’une chimiothérapie et d’une radiothérapie était moins bien tolérée chez les personnes âgées. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de ces deux stratégies thérapeutiques (radiothérapie associée à la chimiothérapie et radiothérapie seule) avant une intervention chirurgicale chez des patients âgés de de plus de 75 ans et ayant un cancer du rectum localement évolué. Un bilan sera effectué dans les 3 semaines précédant le démarrage de l’étude comprenant un scanner du thorax, de l’abdomen et du pelvis, une rectoscopie (examen de l’intérieur du rectum), une imagerie par résonnance magnétique (IRM) au niveau du pelvis, une coloscopie (examen du colon), une écho-endoscopie (combine endoscopie et échographie) rectale, un électrocardiogramme et des prélèvements sanguins. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Les patients du 1er groupe recevront une radiothérapie 5 jours par semaine pendant 5 semaines et une chimiothérapie composée de capécitabine par voie orale 2 fois par jour, 5 jours par semaine. Une intervention chirurgicale sera effectuée après 7 semaines. - Les patients du 2ème groupe recevront une radiothérapie 5 jours dans la semaine. Une chirurgie sera effectuée après 7 semaines. Des bilans seront effectués lors de l’étude : un bilan en cours de traitement (prélèvements sanguins) toutes les semaines pendant 5 semaines pour le 1er groupe et le 1er jour de la cure pour le 2ème groupe, un bilan à 3 semaines après le traitement (prélèvements sanguins), un bilan 1 à 2 semaines avant la chirurgie (rectoscopie, IRM pelvienne), un bilan post-opératoire 4 à 6 semaines après la chirurgie (scanner TAP et prélèvements sanguins). Les patients sont suivis à 3, 6 et 12 mois puis tous les ans jusqu’à 5 ans après la chirurgie (IRM du pelvis et scanner du thorax, de l’abdomen et du pelvis). Une coloscopie complète sera réalisée dans les 6 mois suite à l’intervention chirurgicale et au minimum à 3 ans puis tous les 5 ans. Les patients répondront à des questionnaires de qualité de vie et une évaluation gériatrique lors de l’inclusion à l’étude, en préopératoire puis à 3, 6 et 12 mois après l’intervention chirurgicale.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et multicentrique. Un bilan d’inclusion est effectué dans les 3 semaines précédant la randomisation comprenant un scanner TAP, une rectoscopie rigide, une IRM pelvienne, une coloscopie (si tumeur non obstructive), une écho-endoscopie rectale, un ECG et des prélèvements sanguins. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A (standard) : les patients reçoivent une radiothérapie de 50 Gy, à raison de 25 fractions de 2 Gy, 5 jours par semaine pendant 5 semaines et une chimiothérapie composée de capécitabine PO 2 fois par jour 5 jours par semaine. Une chirurgie est effectuée après 7 semaines. - Bras B (expérimental) : les patients reçoivent une radiothérapie de 25 Gy, à raison de 5 fractions de 5 Gy. Une chirurgie est effectuée après 7 semaines. Différents bilans sont effectués lors de l’étude : un bilan en cours de traitement (prélèvements sanguins) toutes les semaines pendant 5 semaines pour le bras A et à J1 pour le bras B, un bilan post-traitement 3 semaines après le traitement (prélèvements sanguins), un bilan préopératoire 1 à 2 semaines avant la chirurgie (rectoscopie rigide, IRM pelvienne), un bilan post-opératoire 4 à 6 semaines après la chirurgie (scanner TAP et prélèvements sanguins). Les patients sont suivis à 3, 6 et 12 mois puis tous les ans jusqu’à 5 ans après la chirurgie (IRM pelvienne et scanner TAP). Une coloscopie complète est réalisée dans les 6 mois post-opératoire si la tumeur était initialement infranchissable, puis adaptée au risque, et au minimum à 3 ans puis tous les 5 ans. Les patients répondent à des questionnaires de qualité de vie et une évaluation gériatrique lors de l’inclusion, en préopératoire puis à 3, 6 et 12 mois après la chirurgie.;


Objectif principal

Comparer l’efficacité entre les deux bras de traitement préopératoire. Comparer le maintien de l’autonomie entre les deux bras de traitement préopératoire.;


Objectif secondaire

Evaluer les effets secondaires pendant la phase préopératoire. Evaluer le taux de complications post-opératoires. Evaluer les taux de décès et de stomie à 6 et 12 mois post-opératoires. Evaluer le bénéfice sur : la survie globale, la survie spécifique, la survie sans maladie, la survie sans récidive locorégionale. Evaluer la qualité de vie relative à la santé (EORTC QLQ-C 30 et questionnaire spécifique personnes âgées ELD-14). Evaluation gériatrique (IADL, ADL, MMSE, vitesse de marche, GDS15, MNA, Charlson et ONCODAGE). Identifier les polymorphismes constitutionnels prédictifs de la toxicité et de la réponse à la radiochimiothérapie (pharmacogénétique). Identifier une signature microARN prédictive de la réponse à la radiochimiothérapie et de la survie sans récidive. Constituer une collection (tissus fixés et/ou congelés) afin d’envisager des études ultérieures notamment de marqueurs précoces de risque métastatique.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 75 ans.
  • Adénocarcinome du rectum histologiquement prouvé, tumeur ≤ 12 cm de la marge anale (rectoscopie rigide ou IRM), nécessitant un traitement préopératoire (tumeur classée T3, T4 résécable ou T2 du très bas rectum), opérable.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 10 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 1,5 x LNS, phosphatases alcalines ≤ 1,5 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min (formule de Cockcroft-Gault).
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Atteinte métastatique radiologiquement confirmée.
  • Autre cancer concomitant, ou antécédent de cancer de moins de 3 ans en dehors d’un cancer in situ du col utérin traité ou d’un carcinome basocellulaire ou spinocellulaire.
  • Antécédents de diarrhée chronique ou de maladie inflammatoire du côlon ou du rectum, ou présence d’occlusion ou de sub-occlusion.
  • Infection évolutive active ou autre pathologie grave sous-jacente susceptible d’empêcher le patient de recevoir le traitement.
  • Pathologies cardiovasculaires significatives telles que, mais non limitées à : accident cardio-vasculaire ou un infarctus du myocarde ≤ 6 mois avant l’inclusion, insuffisance cardiaque congestive de classe II ou plus (NYHA), angor instable, trouble du rythme nécessitant une médication ou hypertension non contrôlée.
  • Problèmes héréditaires d'intolérance au galactose, déficit en lactase ou une malabsorption du glucose/galactose.
  • Antécédents de réactions sévères et inattendues à un traitement contenant une fluoropyrimidine.
  • Contre-indication à la capécitabine et ses excipients.
  • Antécédent de radiothérapie pelvienne.
  • Patient déjà inclus dans une autre étude thérapeutique avec une molécule expérimentale.
  • Suivi impossible pour des raisons géographiques, sociales ou psychologiques.
  • Patient privé de liberté ou sous mesure de protection juridique.