Étude PIPSeN : étude de phase 2, randomisée, en double aveugle, comparant l’efficacité d’un traitement de maintenance par olaparib à un placebo, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petit...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF2770

Étude PIPSeN : étude de phase 2, randomisée, en double aveugle, comparant l’efficacité d’un traitement de maintenance par olaparib à un placebo, chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules avancé sensible aux sels de platine.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer de poumon non à petites cellules est le type de cancer de poumon le plus fréquent et représente 85 à 90% de l’ensemble des cancers de poumon. La plupart des patients ayant un cancer de poumon non à petites cellules vont recevoir une chimiothérapie systémique. Pour les patients qui répondent à la chimiothérapie, un traitement d’entretien ou de maintenance est souvent administré après la chimiothérapie afin de ralentir ou d’empêcher la réapparition du cancer. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’olaparib à du placebo en maintenance chez des patients ayant un cancer du poumon non à petites cellules sensible aux sels de platine. L’étude comprendra 2 étapes : Dans la première étape, tous les patients recevront 6 cures de 21 jours d’une chimiothérapie d’induction à base de sels de platine (cisplatine ou carboplatine) en association avec du pemetrexed (pour les histologies non-épidermoïdes), ou en association avec la gemcitabine ou la vinorelbine (pour les histologies épidermoïdes). Les patients dont la maladie reste stable ou progresse après la chimiothérapie d’induction sortiront de l’étude et seront pris en charge selon les pratiques standards. Dans la deuxième étape, seuls les patients dont la maladie est sensible à la chimiothérapie d’induction seront inclus. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Le traitement pourra commencer dans les 6 semaines après la dernière administration de la chimiothérapie d’induction. Les patients du premier groupe recevront de l’olaparib deux fois par jour tous les 28 jours jusqu’à la progression ou intolérance au traitement. Les patients du deuxième groupe recevront un placebo deux fois par jour tous les 28 jours jusqu’à la progression ou intolérance au traitement. Les patients seront ensuite traités selon les pratiques standards de leur centre de référence. Les patients seront suivis pendant un minimum de 15 mois après la randomisation et jusqu’à la dernière visite.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en aveugle et multicentrique. L’étude comprend 2 étapes : Etape 1 : les patients reçoivent 6 cures de 21 jours d’une chimiothérapie d’induction en IV à base de sels de platine (cisplatine ou carboplatine) associé à du pemetrexed (pour les histologies non-épidermoïdes) ou à la gemcitabine ou à la vinorelbine (pour les histologies épidermoïdes). Les patients dont la maladie reste stable ou progresse après la chimiothérapie d’induction sortent de l’étude et sont pris en charge selon les pratiques standards. Etape 2 : seuls les patients dont la maladie est sensible à la chimiothérapie d’induction sont inclus. Les patients sont randomisés en deux bras. Le traitement peut commencer dans les 6 semaines après la dernière administration de la chimiothérapie d’induction : - Bras A : les patients reçoivent de l’olaparib PO 2 fois par jour tous les 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou toxicité. - Bras B : les patients reçoivent un placebo PO 2 fois par jour tous les 28 jours jusqu’à progression de la maladie ou toxicité. Les patients sont ensuite traités selon les pratiques standards de leur centre de référence. Les patients sont suivis pendant un minimum de 15 mois après la randomisation et jusqu’à la dernière visite.;


Objectif principal

Évaluer la survie sans progression selon les critères RECIST 1.1.;


Objectif secondaire

Évaluer l’activité antitumorale de l’olaparib par le taux de réponse, le taux de contrôle de la maladie et la survie globale. Évaluer la sécurité d’emploi et la tolérance de l’olaparib. Évaluer la qualité de vie et les symptômes liés à la maladie des patients traités par l’olaparib en maintenance. Rechercher des biomarqueurs prédictifs d’activité ou de résistance à l’olaparib par des techniques de séquençage d’exome et de ARNseq. Évaluer le statut ERCC1 chez les patients traités. Rechercher la présence d’une signature génomique prédisant la réponse aux inhibiteurs de PARP.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer de poumon non à petites cellules confirmé par histologie.
  • Maladie au stade avancé ou métastatique (stade IIIB/IV).
  • Accès à la biopsie tumorale originale ou prévision d’une biopsie fraiche avant de débuter la chimiothérapie d’induction à base de platine.
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1.
  • Une chirurgie antérieure adjuvante pour un cancer de poumon non à petites cellules, une radiothérapie à visée curative pour une maladie locale ou localement avancée ou une immunothérapie par les anticorps anti-PD-1 ou anti-PD-L1 sont autorisées.
  • Patient capable de recevoir 6 cures ou sous traitement en cours par une chimiothérapie d’induction à base de sels de platine.
  • Pour la phase de randomisation, patients inclus dans PIPSeN et ayant reçu 6 cycles de chimiothérapie et réponse complète ou partielle après la chimiothérapie d’induction selon les critères RECIST 1.1.
  • Indice de la performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L, plaquettes ≥ 100 x 109/L, hémoglobine ≥ 10 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine ≤ 1,5 x LNS, transaminases ≤ 2,5 x LNS (
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 60 mL/min (formule de Cockroft-Gault) pour l’administration de cisplatine et ≥ 51 mL/min pour l’administration de carboplatine.
  • Test de grossesse sérique négatif dans les 14 jours avant le début du traitement de l’étude.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins 6 mois après la fin du traitement de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Mutation activatrice de l’EGFR ou translocation d’ALK.
  • Métastases cérébrales symptomatiques ou non contrôlées. Un traitement par des corticostéroïdes est autorisé s’il est administré à faible dose et stable depuis au moins 1 mois avant l’inclusion.
  • Neuropathie périphérique de grade ≥ 2 symptomatique.
  • Crises d’épilepsie non contrôlées.
  • Syndrome myélodysplasique ou leucémie myéloïde aiguë.
  • Patient incapable d’avaler un traitement par voie orale ou présentant une pathologie gastrointestinale susceptible d’interférer avec l’absorption de l’olaparib ou du placebo.
  • Autre cancer dans les 3 années précédentes, à l’exception d’un carcinome in situ du col de l’utérus ou un épithéliome basocellulaire.
  • Autres pathologies présentant un risque médical important, dont une arythmie ventriculaire non contrôlée, une coronaropathie, une hypertension non contrôlée, un infarctus du myocarde datant de moins de 3 mois, une compression médullaire instable (non traitée et instable dans les 28 jours précédant le début de la chimiothérapie d’induction), un syndrome cave supérieur, une maladie pulmonaire bilatérale ou des maladies psychiatriques empêchant la signature du consentement éclairé.
  • Chimiothérapie antérieure pour un cancer du poumon non à petites cellules ou chimiothérapie adjuvante dans les 2 dernières années avant l’inclusion ou traitement concomitant par une chimiothérapie d’induction à base de platine pour un cancer du poumon non à petites cellules avancé. Un traitement de première ou deuxième ligne est autorisé seulement si le traitement de première ligne est fait par un anticorps anti-PD-1 ou anti-PD-L1 en monothérapie.
  • Traitement anticancéreux systémique dans les 3 années précédentes sauf pour un cancer de poumon non à petites cellules.
  • Traitement antérieur par un inhibiteur de PARP dont l’olaparib.
  • Traitement concomitant avec des inhibiteurs du CYP3A4.
  • Vaccination antiamarile (fièvre jaune) concomitante.
  • Radiothérapie concomitante ou prévue au moment de l’inclusion. La radiothérapie palliative est autorisée au cours de l’étude, ainsi qu’une dose stable de biphosphonates pour des métastases osseuses avant et pendant l’étude à condition que le traitement ait commencé au moins 4 semaines avant l’inclusion.
  • Chirurgie majeure dans les 14 jours avant le début de la chimiothérapie d’induction ou absence de récupération totale d’une chirurgie antérieure.
  • Pour les études translationnelles, antécédent de greffe allogénique à n’importe quel moment et transfusion sanguine dans les 120 jours précédent la chimiothérapie d’induction.
  • Hypersensibilité connue aux sels de platine, à l’olaparib ou son placebo ou à l’un des excipients de ces produits.
  • Inclusion dans une autre étude clinique (sauf études observationnelles).
  • Patient inclus ou randomisé antérieurement dans l’étude.
  • Patient incapable de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.