Etude PIVeR : étude de phase 2 évaluant l’efficacité de la pixantrone chez des patients traités par du rituximab, de l’ifosfamide et de l’étoposide et ayant un lymphome non hodgkinien B agressif, CD20...

Mise à jour : Il y a 4 ans
Référence : RECF3298

Etude PIVeR : étude de phase 2 évaluant l’efficacité de la pixantrone chez des patients traités par du rituximab, de l’ifosfamide et de l’étoposide et ayant un lymphome non hodgkinien B agressif, CD20 positif, réfractaire ou en rechute.

Femme et Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le lymphome non hodgkinien B est un cancer qui prend naissance dans les lymphocytes de type B qui sont des cellules du système immunitaire dont le but est de défendre l’organisme contre les maladies et infections. L’objectif du traitement sera de détruire toutes les cellules cancéreuses et d’obtenir une rémission complète du patient. Il est possible après traitement que les patients possèdent encore des cellules du lymphome dans la moelle osseuse, le lymphome est donc dit « réfractaire ». Certains patients peuvent voir aussi un retour des cellules du lymphome dans la moelle osseuse après une rémission, c’est ce qu’on appelle être en rechute. La pixantrone est un médicament anticancéreux qui a récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) avec un faible intérêt clinique lorsqu’il est utilisé seul. Aucune étude clinique n’a encore démonté son intérêt lorsqu’il est associé à une chimiothérapie standard. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de la pixantrone associée au rituximab, à l’ifosfamide et à l’étoposide. Les patients recevront de la pixantrone en perfusion intraveineuse (IV) le 1er jour, du rituximab en perfusion IV le 1er jour, de l’ifosfamide en perfusion IV du 1er au 3ème jour et de l’étoposide en perfusion IV du 1er au 3ème jour de chaque cure. Ce traitement sera répété pendant 2 cures de 21 jours. En cas d’efficacité du traitement suite aux 2 cures, les patients qui le pourront recevront une autogreffe de cellules souches. Il s’agit d’une intervention qui vise à remplacer les cellules malades par les cellules saines provenant du patient lui-même. En cas d’efficacité du traitement suite aux 2 cures mais d’impossibilité de réaliser uneautogreffe, les patients recevront 4 cures de traitement supplémentaires. Un bilan d’imagerie par tomodensitométrie sera réalisé avant le traitement, après 2 cures et à la fin du traitement. La fonction cardiaque sera évaluée par échocardiographie et électrocardiogramme après 2 et 4 cures et à la fin du traitement. Les patients seront suivis pendant 3 ans et demi selon les procédures habituelles du centre.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude de phase 2, multicentrique. Cette étude inclut une phase préliminaire dite de « run in » pour les premiers patients pour évaluer la faisabilité, la sécurité et la tolérance du traitement. Les patients reçoivent de la pixantrone en perfusion IV à J1, du rituximab en perfusion IV à J1, de l’ifosfamide en perfusion IV de J1 à J3 et de l’étoposide en perfusion IV de J1 à J3. Ce traitement est répété pendant 2 cures de 21 jours. Les patients en réponse métabolique complète ou partielle (CMR ou PMR) et éligibles à l’autogreffe de cellules souches reçoivent une consolidation avec une autogreffe de cellules souches. Les patients répondeurs mais non éligibles à une autogreffe de cellules souches sont traitées avec 4 cures supplémentaires. Une TEP-TDM pour l’évaluation tumorale est réalisée à l’inclusion, après 2 cures et à la fin du traitement. La fonction cardiaque est évaluée par échocardiographie et ECG après 2 et 4 cures et à la fin du traitement. Les patients sont suivis pendant 3 ans et demi selon les procédures habituelles du centre.;


Objectif principal

Evaluer l’efficacité de la pixantrone en association avec le rituximab, l’ifosfamide et l’étoposide après 2 cures de traitement.;


Objectif secondaire

Évaluer l’efficacité de la pixantrone avec le rituximab, l’ifosfamide et l’étoposide mesurée par la réponse métabolique complète (CMR), la survie sans progression (PFS) et la survie globale (OS). Evaluer la sécurité de la pixantrone avec le rituximab, l’ifosfamide et l’étoposide. Evaluer le taux de conversion d’une réponse métabolique partielle en une réponse métabolique complète à la fin du traitement pour les patients en réponse métabolique partielle après deux cures qui n’ont pas été greffés. Evaluer la faisabilité de faire une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques après un traitement par pixantrone administrée avec le rituximab, l’ifosfamide et l’étoposide chez des patients éligibles à une autogreffe. Evaluer le taux de succès de la collecte de cellules souches hématopoïétiques après traitement. Évaluer le taux de réponse métabolique globale (OMR) et la CMR après 2 cures ou à l’arrêt définitif du traitement, en fonction de ce qui surviendra en premier selon l’intention d’une autogreffe du patient au moment de l’inclusion. Evaluer la PFS et l’OS selon le traitement reçu après les 2 premières cures (autogreffe de cellules souches versus chimiothérapie) pour les patients avec une CMR ou réponse métabolique partielle (PMR) après 2 cures. Rechercher la corrélation entre les cellules d’origine selon l’algorithme de Hans (GCB versus non GCB) et la réponse au traitement.


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans.
  • Lymphome B non hodgkinien agressif confirmé histologiquement (CD20+) (lymphome diffus à grandes cellules B de novo ou transformation d’un lymphome non hodgkinien de bas grade, ou lymphome folliculaire de grade 3b, OMS 2016) et mesurable sur une TEP-TDM.
  • Maladie réfractaire ou en rechute définie par : patients éligibles pour une autogreffe de cellules souches qui n’ont pas obtenu de réponse complète après au moins un traitement de rattrapage (R-ESHAP ou R-DHAP, les patients qui ont été réfractaires au R-ICE (maladie stable ou progression) ne sont pas éligibles dans l’étude) ou patients en première rechute après une autogreffe de cellules souches ou patients non éligibles pour une autogreffe de cellules souches qui n’ont pas obtenu une réponse complète après au moins une ligne de traitement (et pas plus de quatre lignes de traitement), ou en rechute après au moins une ligne de traitement (et pas plus de quatre lignes de traitement).
  • Espérance de vie ≥ 6 mois.
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles > 1 x 109/L, plaquettes > 100 x 109/L.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 40 mL/min pour les patients 60 mL/min pour les patientes ≥ 70 ans (méthode MDRD).
  • Fonction hépatique : bilirubine
  • Fonction cardiaque : fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) > 50% (échographie ou méthode isotopique).
  • Méthode de contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant toute la durée de l’étude et jusqu’à 6 mois après la dernière administration de la chimiothérapie pour les hommes et 12 mois pour les femmes.
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Antécédent de lymphome non hodgkinien indolent précédemment traité.
  • Antécédent d’un autre cancer, à l’exception d’un cancer cutané hors mélanome (carcinome baso-cellulaire ou
  • épidermoïde) ou un cancer in situ du col de l’utérus.
  • Symptômes évoquant un envahissement neuro-méningé.
  • Insuffisance cardiaque (tout grade, NYHA), hypertension artérielle non contrôlée, cardiopathie rythmique sévère, cardiopathie ischémique non contrôlée, incluant l’angor stable, cardiopathie valvulaire significative, infarctus du myocarde dans les 6 mois précédant l’inclusion.
  • Toute maladie grave active ou comorbidité.
  • Contre-indication à l’un des composants de la pixantrone, du rituximab, de l’ifosfamide et de l’étoposide.
  • Dose cumulée de doxorubicine (ou équivalent) > 450 mg/m².
  • Traitement anti-cancéreux, standard ou expérimental, dans les 28 jours avant la première administration du traitement.
  • Traitement avec un produit expérimental dans les 28 jours avant la première administration du traitement.
  • Utilisation de corticostéroïdes avant le TEP-TDM de la baseline.
  • Déficience intellectuelle, affection médicale grave, anomalie biologique ou maladie psychiatrique empêchant l’inclusion du patient dans l’étude.
  • Sérologie VIH positive.
  • Sérologie VHB positive sauf si positive en raison d’une précédente vaccination et sauf si l’ADN du VHB est indétectable.
  • Sérologie VHC positive avec ARN viral détectable.
  • Patient privé de liberté ou sous mesure de protection juridique.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.