Etude F-M-ER : étude visant à déterminer la fréquence des mutations du gène ESR1 sur sang circulant par une méthode d’amplification des acides nucléiques (Digital PCR) chez des patientes ménopausées a...

Mise à jour : Il y a 5 ans
Référence : RECF2772

Etude F-M-ER : étude visant à déterminer la fréquence des mutations du gène ESR1 sur sang circulant par une méthode d’amplification des acides nucléiques (Digital PCR) chez des patientes ménopausées ayant un cancer du sein métastasique et traitées par anti-aromatase.

Femme Homme | 18 ans et plus

Extrait

Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins. Parmi ces cancers, environ 70% expriment des récepteurs aux oestrogènes (RO+). Ainsi, les traitements anti-oestrogènes représentent une voie thérapeutique incontournable dans cette pathologie. Dans les tumeurs du sein RO+ on a pu observer des résistances aux traitements hormonaux via des mutations d’ESR1 dans les métastases. La détection de ces mutations d’ESR1 est un marqueur de la résistance au traitement par anti-aromatase. L’objectif de cette étude sera de tester, à plus grande échelle, l’apport diagnostique et thérapeutique de la recherche des mutations d’ESR1 sur sang périphérique, chez des patientes ayant un cancer du sein métastasique et traitées par anti-aromatase. Les patientes bénéficieront d’un suivi médical habituel trimestriel comportant une consultation, un bilan radiologique (scanner thoraco-abdomino-pelvien au minimum) et un bilan biologique. A chaque consultation de suivi trimestriel, l’oncologue recherchera les éléments de progression clinique et radiologique qui feront l’objet d’un recueil systématique dans le cahier d’observation. A chaque prélèvement sanguin de suivi habituel, 2 tubes supplémentaires seront prélevés et le plasma sera congelé. En cas de progression clinique et/ou radiologique, le plasma concomitant de la progression sera alors analysé par Digital PCR (Réaction en Chaîne par Polymérase), à la recherche de 4 mutations d’ESR1 les plus fréquemment décrites dans la littérature. En cas de mutation identifiée par Digital PCR sur le plasma concomitant de la progression, une recherche spécifique de cette mutation sera réalisée sur les plasmas antérieurs à la progression (3 et 6 mois auparavant) et postérieurs à la progression (3 et 6 mois après). La participation des témoins, quant à elle, se limitera à un seul et unique prélèvement sanguin à la recherche de mutation d’ESR1. Il s’agira donc d’une participation ponctuelle. Ces sujets sains seront recrutés au sein du personnel du centre Henri Becquerel qui se verra prescrire une prise de sang à faire au laboratoire de biologie clinique lors d’une visite médicale réalisée par la médecine du travail. A l’échelle communautaire, cette étude permettra une documentation réaliste d’un concept biologique décrit dans la littérature et pour lequel les données sont encore rares. Une évaluation technique de la méthodologie utilisée, sa sensibilité et ses contraintes seront alors fournies.


Extrait Scientifique

Il s’agit d’une étude descriptive, non randomisée et monocentrique. Les patientes bénéficient d’un suivi médical habituel trimestriel comportant une consultation, un bilan radiologique (scanner TAP au minimum) et un bilan biologique. A chaque consultation de suivi trimestriel, l’oncologue recherche les éléments de progression clinique et radiologique (selon les critères RECIST). A chaque prélèvement sanguin de suivi habituel, 2 tubes supplémentaires sont prélevés, décantés et le plasma est congelé. En cas de progression clinique et/ou radiologique, le plasma concomitant de la progression est alors analysé par Digital PCR, à la recherche de 4 mutations d’ESR1 les plus fréquemment décrites dans la littérature. En cas de mutation identifiée par Digital PCR sur le plasma concomitant de la progression, une recherche spécifique de cette mutation sera réalisée sur les plasmas antérieurs à la progression (M-6, M-3) et postérieurs à la progression (M+3, M+6). La participation des témoins, quant à elle, se limite à un seul et unique prélèvement sanguin à la recherche de mutation d’ESR1. Il s’agit donc d’une participation ponctuelle. Ces sujets sains sont recrutés au sein du personnel du centre Henri Becquerel qui se voit prescrire une prise de sang à faire au laboratoire de biologie clinique lors d’une visite médicale réalisée par la médecine du travail. A l’échelle communautaire, cette étude permet une documentation réaliste d’un concept biologique décrit dans la littérature et pour lequel les données sont encore rares. Une évaluation technique de la méthodologie utilisée, sa sensibilité et ses contraintes seront alors fournies.;


Objectif principal

Déterminer la fréquence des mutations ESR1 détectées par Digital PCR sur sang périphérique.;


Objectif secondaire

Evaluer la fréquence des patientes pour lesquelles aucune mutation d’ESR1 n’est retrouvée sur plasma par Digital PCR alors qu’une progression clinique et/ou radiologique (critères RECIST) est constatée. Evaluer le délai d’apparition des mutations d’ESR1 détectées par Digital PCR sur sang périphérique après introduction d’un traitement par anti-aromatase. Evaluer la précocité de la détection de mutations d’ESR1 par Digital PCR par rapport au CA15.3 et au dosage de l’ADN tumoral circulant total. Définir le pourcentage d’allèles mutés correspondant au « bruit de fond », à partir des résultats obtenus chez des témoins sains. Evaluer le pourcentage d’allèles mutés concomitant du diagnostic clinique et/ou radiologique de la progression (Critères RECIST), permettant une approche du seuil de significativité clinique. Corréler le pourcentage d’allèles mutés et le CA15.3. Corréler le pourcentage d’allèles mutés et la quantité d’ADN circulant total. Suivre l’évolution du pourcentage d’allèles mutés en fonction des modifications thérapeutiques. Décrire l’évolution des types de mutations détectées par Digital PCR sur sang périphérique au cours de la maladie (mutation unique, ou mutations multiples, notion de prédominance d’un clone tumoral) et des modifications thérapeutiques. Etudier la corrélation entre le pourcentage d’allèles mutés détecté en Digital PCR obtenu dans la tumeur primitive, dans la métastase et dans le sang (optionnel et réalisé chez les patientes pour qui un prélèvement de la métastase au moment de la progression a été nécessaire, indépendamment du protocole de recherche).


Critère d'inclusion

  • Age ≥ 18 ans pour le sujet témoin.
  • Femme ménopausée pour la patiente.
  • Cancer du sein métastasique ou avancé loco-régionalement inopérable avec indication d’un traitement par anti-aromatase.
  • Traitement par anti-aromatase initié à l’inclusion dans l’étude, ou débuté > avant l’inclusion, avec stabilité clinique, radiologique et biologique, seul ou associé à une thérapie ciblée concomitante.
  • Pas de traitement antérieur ou avec traitement antérieur par chimiothérapie/tamoxifène/Faslodex® ou traitement antérieur par anti-aromatase uniquement au moment de la phase adjuvante et avec un intervalle libre minimum de 2 ans entre la fin de l’exposition aux anti-aromatases et l’évolution métastasiques.
  • Sujet témoin sans antécédent de cancer connu.
  • Sujet témoin venant se faire prélever au laboratoire de biologie clinique en dehors de tout contexte cancéreux (bilans réalisés dans le cadre de la médecine du travail)
  • Affiliation à un régime sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critère de non inclusion

  • Troubles psycho-sociaux.
  • Patiente sous protection juridique.