Organes: Estomac - Spécialités: Immunothérapie - Vaccinothérapie,Chimiothérapie

Étude VESTIGE : étude de phase 2 randomisée comparant l’efficacité et la sécurité d’une immunothérapie adjuvante par rapport à la chimiothérapie périopératoire chez des patients ayant un cancer gastrique, précédemment traité par une chimiothérapie préopératoire et à risque élevé de récidive. Le cancer de l’estomac est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules de l’estomac. Le mot « maligne » signifie que la tumeur est cancéreuse et qu’elle peut se propager (métastases) à d’autres parties du corps. L’estomac fait partie de l’appareil digestif. C’est un organe musculaire en forme de sac, logé dans la partie supérieure de l’abdomen. Dans l’estomac, les aliments se mélangent à des sucs digestifs qui sont fabriqués par des glandes situées dans le revêtement de l’estomac. Ces sucs aident à décomposer les aliments en un mélange semi-solide qui est ensuite acheminé dans l’intestin grêle. Les cellules de l’estomac subissent parfois des changements qui rendent leur mode de croissance ou leur comportement anormal. Dans certains cas, les cellules modifiées de l’estomac peuvent devenir cancéreuses. Le traitement des cancers de l’estomac dépend du stade du cancer, de l’emplacement de la tumeur dans l’estomac, des mutations que présente la tumeur et de l’état de santé global du patient. Il peut s’agir de chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie ou d’un traitement ciblé. Certaines cellules cancéreuses ont la capacité d’échapper aux défenses immunitaires qui protègent l’organisme. Les immunothérapies constituent un développement majeur pour les traitements anticancéreux, car elles sont capables de stimuler et de mobiliser le système immunitaire du patient contre la tumeur. Le nivolumab est un anticorps (monoclonal) agissant sur le système immunitaire et induisant une inhibition de la prolifération des cellules cancéreuses. Le nivolumab cible et bloque une protéine appelée PD-1 à la surface de certaines cellules du système de défense du corps (cellules immunitaires), appelée lymphocytes T. Le blocage de PD-1 active les cellules les lymphocyte T et permet de tuer les cellules cancéreuses. L'ipilimumab est un anticorps (monoclonal) contre un antigène spécifique ( la protéine CTLA-4). L'inhibition de cette antigène présent sur les cellules de défense de l’organisme (lymphocytes T) a pour conséquence l'activation du lymphocyte T. Il permet la régression de certaines lésions avec une amélioration de la durée de rémission et s'avère meilleur que l'ipilimumab, tant en termes de tolérance que de durée de survie sans aggravation. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la sécurité d’une immunothérapie adjuvante par rapport à la chimiothérapie périopératoire chez des patients ayant un cancer gastrique, précédemment traité par une chimiothérapie préopératoire et à risque élevé de récidive. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du nivolumab toutes les 2 semaines associé à de l’ipilimumab toutes les 6 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 1 an en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe recevront une chimiothérapie périopératoire standard. Le traitement sera répété jusqu’à 1 an en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 5 ans.

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Merck Sharp & Dohme (MSD) MAJ Il y a 4 ans

Étude KEYNOTE-585 : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité du pembrolizumab associé à une chimiothérapie (XP ou FP) avec celle d’un placebo associé à une chimiothérapie (XP ou FP) en traitement néoadjuvant et adjuvant chez des patients ayant un adénocarcinome de l’estomac ou un adénocarcinome de la jonction gastrooesophagienne. L'adénocarcinome gastrique se développe à partir de l'épithélium gastrique. Avec environ 9 000 nouveaux cas par an, le cancer de l'estomac se situe au cinquième rang des cancers en France. Le cancer de la jonction oesogastrique (ou cancer du cardia) est un cancer de l’orifice supérieur de l’estomac, situé à la jonction avec l’oesophage, dont l’incidence est en augmentation croissante et constante dans les pays occidentaux. Les traitements de ces 2 adénocarcinomes sont similaires et sont le plus souvent chirurgicaux avec une gastrectomie partielle si possible ou totale si nécessaire avec curage ganglionnaire. Le pembrolizumab est un médicament d’immunothérapie qui a montré une activité anticancéreuse clinique sur un large éventail de tumeurs. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du pembrolizumab associé à une chimiothérapie avec celle d’un placebo associé à une chimiothérapie en traitement néoadjuvant et adjuvant chez des patients ayant un adénocarcinome de l’estomac ou un adénocarcinome de la jonction gastrooesophagienne. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 4 groupes. Les patients du 1er groupe et du 2ème groupe recevront avant la chirurgie, du cisplatine le premier jour associé à la capécitabine, 2 fois par jour pendant 2 semaines ou associé au 5-fluorouracile en perfusion continue pendant 5 jours. Les patients du 1er groupe recevront du pembrolizumab le premier jour de chaque cure. Les patients du 2ème groupe recevront un placebo le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Quatre à dix semaines après la chirurgie, les patients du 1er et du 2ème groupe recevront du cisplatine le premier jour associé à la capécitabine 2 fois par jour pendant 2 semaines ou associé au 5-fluorouracile en perfusion continue pendant 5 jours. Les patients du 1er groupe recevront du pembrolizumab en IV le premier jour de chaque cure. Les patients du 2ème groupe recevront un placebo en IV le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 14 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients du 3ème groupe du 4ème groupe recevront, avant la chirurgie, une chimiothérapie de type FLOT comprenant du docétaxel, de l’oxaliplatine, du 5-fluorouracile et de la leucovorine, toutes les 2 semaines jusqu’à 4 administrations en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 3ème groupe recevront du pembrolizumab le premier jour de chaque cure. Les patients du 4ème groupe recevront un placebo le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 3 cures en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Quatre à dix semaines après la chirurgie, les patients du 3ème et du 4ème groupe recevront une chimiothérapie de type FLOT comprenant du docétaxel, de l’oxaliplatine, du 5-fluorouracile et de la leucovorine, toutes les 2 semaines jusqu’à 4 administrations en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 3ème groupe recevront du pembrolizumab le premier jour de chaque cure. Les patients du 4ème groupe recevront un placebo le premier jour de chaque cure. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines en l’absence de progression de la maladie ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis toutes les 12 semaines par imagerie pendant 2 ans puis toutes les 24 semaines jusqu’à progression de la maladie. Après progression, les patients seront suivis par téléphone toutes les 12 semaines.

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